alimentation des pigeons
4 octobre 2021 Par admin

A propos d’alimentation des pigeons

alimentation des pigeons

Lorsque nous parlons d’alimentation, nous parlons de « grains ». Un emploi judicieux d’un mélange de grains et sa composition rationnelle sont liés étroitement à la constitution de réserves (musculaires – énergétiques). Ces réserves seront consommées d’une manière optimale par le pigeon lors du vol de retour.



La façon de nourrir est, apprennent les débutants, « tout un art ». Il est de fait que ce qu’ils entendent est tellement varié, opposé, farfelu quelquefois, qu’ils en arrivent à penser que c’est à coup sûr une histoire bien compliquée.
En fait le bon sens doit présider à ces problèmes d’alimentation.
Voyons tout d’abord les problèmes de quantité. Certains disent: « Je compte les grains à mes pigeons, toujours sur une bonne pointe de faim. » D’autres et non des moindres « Moi, mes veufs ont à manger à volonté. Le soir, j’enlève ce qui reste et le jette aux poules ». Alors, que croire? Y-a-t’il donc 2 sortes de pigeons, des goulus et des « raisonnables »?
Quelques observations a priori. On conçoit plus la limitation de la nourriture à un pigeon de vitesse dont le travail hebdomadaire est bref qu’à un pigeon de fond. Il importe donc de connaître la spécialité de l’amateur qui vous donne un conseil.
On sait combien nous accordons tous un grand intérêt aux volées de nos veufs. Or selon que la colonie est en bonne santé ou non, ces volées durent entre 45 et 10 minutes. Si c’est la catastrophe, c’est deux minutes, la grande forme c’est 1 h. ou plus. Donc, un veuf qui « ne vole pas » fait 3-4 km par jour, un qui tient la grande forme en vole 120 ou plus. Si on donne à manger à volonté au premier il est obèse en quelques jours (et alors il vole encore moins) tandis que l’autre « brûle » sans difficulté ses excès de graisse et par son ardeur à voler ne risque pas l’obésité. C’est donc l’exercice spontané (ou forcé si vous êtes un adepte des volées forcées) qui doit régler la ration et non le contraire, l’amateur espérant qu’en distribuant plus et mieux (les petites graines ! ?) ses pigeons vont mieux tenir la volée. Ces pigeons qui n’ont pas envie de voler, ce sont d’abord ces « respiratoires », éternuant, gonflant du cou, tombant au toit le bec ouvert après quelques tours au ras des toits, la fente palatine fermée et l’oeil humide. A ceux là, en plus du traitement d’urgence, il faut une ration strictement pesée de manière qu’ils n’ajoutent pas l’obésité à leur infirmité respiratoire. Sinon quand l’une sera éliminée, il faudra s’attaquer à l’autre. Quelques entraînements quotidiens à 60 km sont un excellent moyen de lutte contre le poids excessif et la graisse. Ne voit-on pas des amateurs qui en ont la possibilité, remplacer la volée des veufs par un coup de panier à 50-60 km tous les matins. Et cela semble leur réussir.



Puisque nous parlons graisse, évoquons un peu l’utilisation de la ration et la logique de la reconstitution des réserves. Tout organisme contient un minimum de graisses qui font office de matelas de protection autour des vaisseaux et des nerfs, autour du coeur etc… La disparition de ces derniers amas marque le plus extrême dénuement physique. Les graisses de l’organisme sont le produit de l’assimilation des hydrates de carbone (sucres-amidon etc) et des graisses. Lorsqu’il reconstitue ses réserves énergétiques après un effort soutenu, le pigeon « fait » d’abord du glycogène (sucre de réserve) dans son foie et ses muscles. C’est pourquoi il faut d’abord refaire les muscles du pigeon (en donnant en début de semaine des légumineuses riches en protéines, source de muscle) puis charger ces muscles en glycogène, et non donner beaucoup de céréales (source d’énergie) en début de semaine alors que la masse musculaire partiellement consommée au cours du voyage précédent n’a pas été reconstituée. On amène du combustible alors que l’endroit pour le stocker n’est pas prêt. Donc, dès le mardi, donnez des pois et des féveroles puis des céréales en majorité et de plus en plus en fin de semaine. D’ailleurs n’avez-vous pas remarqué que les veufs boudent les féveroles en fin de semaine?
N’achevons pas cette promenade dans l’alimentation du pigeon sans évoquer très rapidement le rôle des vitamines dans l’utilisation de la ration. Certes ce sont des produits naturels qu’on trouve en abondance dans les graines. Si ces graines sont un peu vieilles, la teneur vitaminique y a fortement baissé. Si elles ont été séchées artificiellement, il en est de même (je pense par exemple au maïs séché à l’air chaud, où vitamines A et E (groupe B) ont très fortement diminué). Autre aspect du problème: l’effort musculaire est un « mangeur de vitamines ». Si une ration convenable apporte la plupart des vitamines nécessaires à un pigeon sédentaire, un pigeon soumis aux rudes efforts d’un vol prolongé aura besoin d’un supplément vitaminique. Troisième aspect du problème: l’apport régulier de vitamines, même si elles sont éliminées très vite par le rein, crée dans le sang et les organes qu’il irrigue, les conditions nécessaires à un stockage plus important de réserves (musculaires-énergétiques). De même elles en permettent l’utilisation optimale lors du vol de retour.
Voilà la raison d’être des apports vitaminiques supplémentaires chez nos pigeons de voyage.

[ Source: Article édité par Doct. Vét. J.P.Stosskopf – Revue PIGEON RIT ] 

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