accouplments pigeon voyageur
14 avril 2020 Par admin

Accouplements anticipés – pigeons voyageurs

accouplments pigeon voyageur

L’accouplement anticipé aide efficacement à préparer l’élevage de pigeon. Il consiste à réunir les futurs couples durant deux à trois jours, une à deux semaines avant l’accouplement définitif.

Comme j’aime pouvoir disposer de jeunes hâtifs, j’accouple toujours le 25 novembre. Le deuxième tour peut alors être sevré au début du mois de mars et est en âge d’engager les premiers entraînements en même temps que ceux du premier tour. En novembre 1998 je dus partir à l’étranger pour une semaine. Cela tombait mal. J’ai alors procédé – pour la première fois – à des accouplements « anticipés » si l’on peut dire. Je n’avais pas encore pu vérifier jusque-là, combien cette manière d’agir peut être bénéfique.
Pour les couples qui demeurent unis et occupent le même casier cela ne joue pas; mais il n’en est pas beaucoup de pareils chez moi. Les couples sont rares qui restent unis longtemps, hormis ceux, bien sûr qui donnent de bons jeunes. Lorsqu’il faut former de nouveaux couples, dans des casiers qu’ils occuperont pour la première fois, les accouplements anticipés deviennent quasi obligatoires. L’expérience acquise en 1998 m’a convaincu d’y recourir chaque année à l’avenir.
Mes « veufs » élèvent également l’hiver, mais ils peuvent choisir leur compagne. Je ne m’inquiète pas beaucoup si certains tardent à s’accoupler ou à se mettre à nid. Il n’en est pas de même à la volière d’élevage où j’aime élever le plus de jeunes hâtifs possibles, afin de vérifier la valeur génétique des producteurs.
Si un couple me donne trois ou quatre jeunes qui ne se « manifestent » pas l’année de leur naissance, j’expulse toute la famille. Il arrive que l’un des parents puisse encore tenter sa chance avec un autre partenaire. J’ai accouplé mes vingt couples de producteurs le 10 novembre ’99 et je les ai à nouveau séparés quatre jours plus tard.
J’y engage les mâles en premiers pour leur permettre de prendre possession de leur casier.

 

S’il arrive que l’un ou l’autre prétend gérer deux casiers je le surveille et l’enferme, à tour de rôle d’une tourne avec les autres occupants du colombier, jusqu’à ce que tous les casiers soient bien acquis. L’accouplement anticipé implique de s’occuper sérieusement des pigeons. Il faut qu’ils prennent casier et femelle sans faire de casse.
Si des couples que j’aime former ne se « trouvent » pas, je les isole dans l’un des colombiers pour pigeonneaux; ils sont inoccupés en cette saison et offrent la place qu’il faut. Quelques couples ont exigé bien de la patience de ma part. Un fils de l’étalon écaillé a mis quinze jours avant de prendre une nouvelle compagne.
Au 25 novembre tout était classé. Chaque fois qu’une union difficile venait de s’opérer, j’enfermais tous les mâles au casier et laissait les nouveaux « mariés » se mouvoir en liberté. En agissant ainsi je n’ai pas connu le moindre problème lors des accouplements définitifs le 25 novembre.
J’entends régulièrement des révélations du genre: « Après dix jours tous mes couples de l’élevage d’hiver avaient des œufs ». Je ne suis pas de nature à gober n’importe quoi.
Le premier œuf. » a été déposé après onze jours dans ma volière et six jours plus tard dix-neuf des vingt couples étaient « à nid ». Un couple qui m’avait donné de bons jeunes en ’98 et en ’99 n’avait pas pondu. Comme je ne disposais pas d’une reproductrice de réserve j’ai pris une jeune femelle du colombier de voyage. Après un élevage, cette jeune femelle retourna à son colombier et le mâle retrouva sa compagne attitrée, dans l’espoir que le mariage se passe bien alors.

Des gars « à part ».

Au début du mois de janvier fut organisée une réception du personnel Natural à la Station d’Elevage à l’occasion du 90ème anniversaire de M. Noël De Scheemaecker. Mon attention fut attirée par la présence, à une même table, un peu en retrait, de notre jubilaire avec un vieil ami. René Michielsen, de 17 mois le cadet de Noël De Scheemaecker pratique toujours activement, et je ne crois pas qu’il ait connu une seule saison déficitaire.

 

Curieux d’apprendre, je m’approchai, sans participer à la conversation s’entend. Ils en étaient à retracer leurs succès d’avant la guerre (il y a 60 ans). Me risquant à m’informer de la provenance de leurs « cracks » et de la constitution de leur souche Noël De Scheemaecker m’a époustouflé par sa spontanéité dans l’énumération de toutes les grandes « races » de l’époque; les Duray, Havenith, Bricoux, Fabry, Huyskens-Van Riel etc. S’il devait encoder tous ces détails, classés par périodes précises, l’ordinateur ferait « tilt ». J’ai tenu le plus beau de l’anecdote pour la fin. Sachant que Michielsen était un fervent des graines germées, je voulais savoir s’il s’y tenait toujours à 89 ans. La réponse fut négative.
« Je ne puis plus m’astreindre à ces petites corvées », dit-il. Vous devez bien avoir autre chose, me risquais-je.
Bien sûr, mais je ne vous dirai pas plus sinon qu’elle vient de mon jardin. J’insistai en plaisantant: « Tu vas avoir 90 ans bientôt, tu ne vas emporter ton secret dans la tombe. »
Sa réponse toujours amicale fut néanmoins catégorique: « Je ne te révèlerai rien aujourd’hui. Peut-être l’année prochaine ».
Je ne pouvais m’en formaliser. Que du contraire. J’ai trouvé cela amusant, tout en relevant, une fois encore, que le colombophile est vraiment un gars « à part ».

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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