3 mai 2020 Par admin

Acides aminés – n°1 – pigeon voyageur

Acides Amine S N 1 Pigeon

ACIDES AMINES MYSTERIEUX

J’ai devant moi un beau catalogue d’une firme qui fabrique des produits pharmaceutiques pour pigeons. Dans un de leurs produits, je trouve 13 vitamines et 19 acides aminés. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une composition bien étudiée et équilibrée.
Même les colombophiles, qui ont une vaste bibliothèque et qui se sentent plus ou moins à l’aise dans le monde prodigieux des vitamines, sont souvent déroutés en lisant des noms tels que méthionine, lysine, cystine…Il s’agit d’acides aminés qui sont aussi de plus en plus utilisés dans le monde colombophile.
Je sais que certains vieux colombophiles conservateurs (souvent par ignorance) vont hausser les épaules et prétendre qu’à l’époque ils n’ont donné que des graines et de l’eau claire et qu’ils ont fait des prix… » Je ne doute pas qu’ils disent la vérité. Juste après la guerre, il y avait dans notre commune un agriculteur qui ne donnait que du froment (blé) à ses pigeons. Il faut ajouter qu’ils allaient régulièrement aux champs où ils trouvaient, sans aucun doute, des suppléments nutritionnels indispensables. Je ne vous conseille pas de l’imiter, car l’expérience serait plutôt décevante à plusieurs points de vue. Faut-il rappeler que la colombophilie a fort évolué et que les concours se déroulent en un minimum de temps. Prétendre que cela est principalement dû à l’usage de « doping » . est un argument peu convaincant.
Les facteurs importants sont multiples. En premier lieu l’amélioration du potentiel génétique du pigeon voyageur. A titre d’exemple, je vous cite le cas du champion flandrien Gérard Vanhee, qui – dès la fin de la deuxième guerre mondiale – s’est mis immédiatement en route dans une vieille jeep pour aller acheter les meilleurs pigeons partout en Belgique.
Celui qui pouvait se déplacer avait à cette époque un’ net avantage. C’était aussi vrai pour les amateurs hollandais qui pouvaient se permettre le voyage à Lommel (près de la frontière belgo-hollandaise dans le Limbourg belge) pour faire visite à Jacques Tournier. Peu de temps après, ils l’emportaient sur la concurrence. Parce que les pigeons de Tournier étaient à cette époque supérieurs et aussi parce que Jacques Tournier révélait parfois aux acheteurs quelques petits « secrets ». C’était le cas de Jan Pot d’Utrecht mais aussi de son ami Cor de Zeeuw à qui il apprenait le système du veuvage.
Vers la fin des années cinquante, la mobilité avait déjà tellement augmenté que beaucoup de personnes pouvaient se déplacer en voiture, ne fût-te-que pour aller chercher un couple d’œufs en fin de saison. La plupart des colombophiles se sont déplacés dans l’espoir de se procurer de meilleurs pigeons. La sélection (surtout par le panier) faisait le reste. En quelques années, beaucoup de colonies avaient atteint un niveau de loin supérieur à celui de la plupart des colonies d’avant la deuxième guerre mondiale.
Un deuxième facteur important est l’amélioration de la nutrition.

[ Source: édité par M. VICTOR VANSALEN – Livre “Les Champions révèlent” ]