Acides aminés – n°5 – pigeon voyageur
Les champions qui donnent du chou vert frisé à leurs pigeons sont nombreux. Ces. choux contiennent un grand nombre de minéraux et de vitamines et sont aussi une des sources les plus riches en soufre.
De cette étude sommaire des acides aminés -il ressort une fois de plus combien une nourriture variée est indispensable.
Les céréales sont très pauvres en certains acides aminés. Heureusement ce manque est compensé par les légumineuses et par les petits suppléments d’origine animale.
Autant le pigeon que l’être humain souffrent souvent de carences. Non du point de vue quantitatif mais du point de vue qualitatif. Des « Carences peuvent avoir des conséquences graves pour la santé: Puisque nous avons en dernier lieu parlé de la méthionine, saviez-vous que des essais effectués sur des cobayes ont prouvé qu’un manque de méthionine peut provoquer la chute des cheveux?
Il est évident que les protéines (chaînes d’acides aminés) doivent être décomposées . avant d’être reconstruites en ordre et proportions utiles. Cela se fait à l’aide des enzymes et des vitamines (surtout du groupe B) qui fonctionnent comme coenzyme.
Avant d’en finir avec ce thème, je vous donne encore quelques comparaisons intéressantes entre les teneurs en acides aminés des céréales (graines) et légumineuses. J’ai déjà mentionné dans le texte que le maïs est pauvre en tryptophane et en lysine. Le maïs ne contient qu’environ 0,05 % de tryptophane. Le champion en ce qui concerne le tryptophane est le pois vert, qui en contient 10 fois plus, soit 0;50 % !
Le maïs contient environ 0,30 % de lysine. Et c’est encore le pois vert qui est en tête (uniquement battu par la graine de soja) avec environ 5 fois plus de lysine que le maïs. Le froment (blé) est aussi pauvre en lysine avec 0,45 %, ce que vous saviez probablement déjà : les céréales (graines) ont surtout une valeur énergétique tandis que les légumineuses contiennent des éléments de construction. En mélangeant les grains avec les légumineuses, les déficiences sont plus ou moins compensées.
Quant à la méthionine, cet acide aminé essentiel contenant du soufre, heureusement que le froment fait environ aussi bien que le pois vert avec 0,60 %.
Pour terminer, encore une remarque concernant les pois. D’autres sortes, telles que les pois de Tasmanie, sont comparables au pois vert. Seulement beaucoup de colombophiles préfèrent le pois vert parce qu’il contient plus d’oligo-éléments et surtout de vitamines. C’est pourquoi le pois vert a été le cheval de bataille de plus d’un auteur spécialisé dont le regretté Arie van den Hoek (12).
Au début de ce chapitre, j’ai écrit que les facteurs qui ont favorablement influencé la colombophilie moderne, sont multiples. J’ai mentionné les facteurs héréditaires et je me suis étendu sur la nutrition et en particulier sur les acides aminés.
Bien entendu il y a encore de nombreux autres facteurs, tels que l’hygiène et la découverte de bons médicaments, l’accommodation améliorée des colombiers etc… Ceci brièvement dit pour les grincheux qui aiment bien tirer sur le pianiste…
[ Source: édité par M. VICTOR VANSALEN – Livre “Les Champions révèlent” ]
Monsieur Victor Vansalen né le 24/02/1926 à Machelen, † décédé le 14/04/2015 à Vilvoorde
C’est un grand honneur et un grand plaisir pour nous de rendre hommage à son exceptionnel engagement envers la colombophilie.
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