10 novembre 2020 Par admin

Changements – pigeon voyageur

Il se prépare quelque chose. Je crois que les personnes. qui ont la barre en mains. ont conscience qu’il est important et urgent de faire quelque chose à propos des problèmes de cortisone.
Beaucoup de petits amateurs et de personnes qui sont anti-cortisone « décrochent » dans les concours nationaux pour pigeonneaux des mois d’août et septembre.
Où est le temps où il fallait chercher et soupeser pour trouver quelques pigeonneaux en plumes à enloger à La Souterraine ? Actuellement on peut voir aux mois d’août et de septembre. lors de l’enlogement des classiques pour pigeonneaux. des amateurs enlogeant 20, 40 ou 100 jeunes femelles auxquelles il ne manque pas une plume. Des femelles du début de l’année, maintenues dans l’obscurité et qui participent aux concours nationaux, bourrées de cortisone via des gouttes oculaires ou l’abreuvoir.
Nous sommes occupés à tordre le cou à notre sport préféré. Pour nos dirigeants la tâche n’est pas facile. Il est vite dit que « quelque chose doit être fait ». Mais avec cela tout est dit. Au moment où vous lirez cet article, nous en saurons plus. Actuellement, le bruit court que les concours nationaux pour pigeonneaux pourraient être avancés de 3 à 4 semaines et se dérouleraient chaque semaine. Peut-être est-ce une bonne solution mais le demi-fond risque d’en souffrir. Ceci trouvera certainement des opposants et des partisans. Pour chacun bien faire sera toujours exclu. Encore une fois, « la tâche de nos dirigeants n’est pas facile ».

Obscurité.
Vous connaissez bien mon point de vue quant à la cortisone. Je ne veux rien en savoir. Comme alternative. j’ai choisi cette année de placer mes pigeonneaux dans l’obscurité. Je n’ai pas encore une parfaite connaissance du système mais cela m’a donné de bons résultats jusqu’à la fin juillet.
Les première et deuxième tournées de pigeonneaux ont été tenues dans l’obscurité (de 17 heures jusqu’au lendemain vers huit-neuf heures), à partir du sevrage jusqu’environ la mi-mai. Le pigeonnier était assombri mais il n’y faisait pas noir comme dans un four. Mon système était très primitif ; une simple pièce d’étoffe accrochée au mur avec 4 oeillets et 4 clous.
La majeure partie de la lumière était coupée mais à gauche et à droite, il restait de petites ouvertures. Ce n’était pas mon intention mais les pigeons avaient ainsi assez de lumière pour voler sur leur perchoir. A une seule exception près, les premières pennes tombèrent au courant du mois de juin. Jusque fin juillet, les pigeons restèrent bien en plumes et eurent de bonnes prestations. Au début du mois d’août, de petites plumes commencèrent à tomber. La forme et les prestations diminuèrent tout pareillement. J’ai arrêté les jeunes mâles après Bourges (8/8/93). J’ai encore essayé de jouer les femelles par après, mais sans succès. Il y avait de plus en plus de plumes jonchant le sol du pigeonnier et la coupe était pleine. Il me restait trois possibilités : continuer à jouer contre les pigeonneaux « préparés » et remporter des petits prix, employer la cortisone pour freiner la mue ou encore simplement arrêter de jouer. C’est cette dernière solution que j’ai choisie. Je dois encore faire une remarque à propos de l’obscurité. De nombreux amateurs m’ont dit avoir perdu beaucoup trop de pigeonneaux en pratiquant le système de l’obscurité, ceci n’a cependant pas été mon cas. Les grosses pertes se produisirent pendant l’entraînement et lors des premiers concours. Je n’ai pas encore d’explication à ce qui semble être une règle générale.

Le système.
J’ai l’impression que les pigeonneaux maintenus dans l’obscurité ne se développent pas aussi vite au point de vue sexuel, de sorte qu’il est possible de laisser mâles et femelles ensemble. Dans mon pigeonnier, ils sont restés ensemble jusque début mai.
Dès qu’ils furent séparés les jeunes pigeons ont été joués suivant la méthode classique du semi-veuvage: une demi-heure avant l’enlogement, la porte de communication est ouverte, quelques nids sont placés dans le colombier et vers la fin de la saison un peu de litière est jetée. Le jour de l’arrivée. ils peuvent rester ensemble jusqu’au soir, exceptionnellement jusqu’au lendemain matin si le concours a été dur. Aussi longtemps qu’ils ne muent pas et volent volontiers pendant l’entraînement, les prestations sont bonnes. En maintenant les pigeonneaux dans l’obscurité la mue est ralentie et les jeunes restent en plumes pendant quelques semaines supplémentaires. Cependant, retarder la mue jusque fin septembre n’est possible que par l’emploi de la cortisone.
En fin de saison, nous n’avons aucune chance contre les spécialistes de la cortisone. Même les pigeons sur une position de nid sont défavorisés par rapport aux pigeons dopés. Celui qui ne souhaite pas jouer avec la cortisone a compris cela depuis longtemps. La diminution du nombre de pigeonneaux engagés dans les trois derniers concours nationaux en est la preuve.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]