30 avril 2020 Par admin

Colombier – Article n°4 – pigeon voyageur

Jusqu’à présent, je ne vous ai toujours pas révélé la température idéale dans un colombier. Si l’on compare plusieurs sources scientifiques, cette température doit se situer vers les 25° C plutôt un peu plus élevée que plus basse.
Le vétérinaire-spécialiste, le docteur J.P. Stosskopf, qui a écrit le livre remarquable « Rendement du Pigeon » cite 25° C. (Article publié dans Pigeon Rit 1991).
Le docteur J.T. Lumeij (Faculté de Médecine Vétérinaire de l’Université d’Utrecht) décrit cette température comme étant le point thermique neutre du pigeon voyageur (Mémorandum Vétérinaire 1988) et cette autorité hollandaise déclare que cette température se situe entre 25° C et 30° C.
Les champions qui réussissent à bien se défendre dans diverses conditions atmosphériques sont des colombophiles qui manipulent avec dextérité les facteurs chaleur et ventilation. Lorsque la température extérieure dépasse les 25° C, il est temps de penser à une ventilation supplémentaire. Il suffit parfois d’ouvrir une lucarne ou de changer l’inclinaison des lamelles se trouvant dans les fenêtres.
Il est cependant très important de bien aérer sans pour cela créer un courant d’air trop important. Il existe un système de ventilation artificielle forcée que j’ai vu à plusieurs endroits en Allemagne et en Hollande. J’y reviendrai en détail.

Il n’y a cependant pas de doute que le système de ventilation naturelle donne toujours entière satisfaction si le colombophile est assez habile pour adapter ses moyens aux conditions atmosphériques. Ceci a été largement prouvé par les prestations des meilleurs colombiers belges.
Pour obtenir une bonne climatisation de son colombier, le colombophile dispose de plusieurs atouts par exemple des lamelles à inclinaison variable dans les fenêtres, des tuiles non cimentées qu’on appelle en Flandre des tuiles de Boom et qui sont fort recherchées (exemple: les colombiers de Gommaire Verbruggen à Montaigu), des tuiles creuses, une bonne isolation (par exemple en prévoyant une double paroi), des mesures permettant la captation des rayons solaires matinaux, en d’autres termes dès que le soleil se lève. Le bon fonctionnement du système naturel peut dans certains cas être amélioré par un chauffage artificiel supplémentaire: « .
tuyaux chauffants, plaques chauffantes, radiateurs, appareils électriques à air chaud, lampes infra-rouges mais c’est surtout le chauffage du sol qui a ma préférence personnelle, parce qu’il compense dans beaucoup de cas les inconvénients d’une isolation insuffisante de la partie inférieure du colombier. Un colombier sur piliers, sous lequel le vent peut librement jouer, requiert une isolation parfaite.

Par l’effet du vent, le sol se refroidit, non seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Il en résulte que le sol devient la surface la plus froide du colombier.
Peut-être n’avez-vous jamais réfléchi aux conséquences de ce phénomène. Vous auriez pu y penser lorsque vous faisiez « frapper » une bonne bouteille de vin blanc dans un seau -rempli de glaçons. N’avez vous pas remarqué que le seau s’embue lorsque vous l’amenez dans une chambre bien chauffée ?
Il s’y forme une fine couche de vapeur condensée. Pourtant vous n’aviez pas l’impression que dans votre chambre confortable il y avait de la vapeur d’eau! Ce phénomène s’explique par les lois de l’humidité « relative ». Mais pour que vous soyez bien informé il faut que j’y revienne.

[ Source: édité par M. VICTOR VANSALEN – Livre “Les Champions révèlent” ]