Colombier de pigeons, Hygiène et prophylaxie
Il faut essayer de rendre le colombier le plus agréable possible. N’oublions pas que nos pigeons passent plus de 90 % de leur temps enfermés dans leur colombier.
L’arrière-saison est très souvent le moment choisi par les colombophiles pour effectuer ce que l’on pourrait appeler les gros travaux. En effet, les colombophiles désirant transformer leurs installations le font généralement avant d’accoupler leurs pigeons. De plus, au plus vite les améliorations espérées seront réalisées au plus vite les occupants pourront bénéficier d’un environnement plus adéquat. Les transformations que l’on apporte à un colombier peuvent avoir deux buts : amélioration de l’atmosphère du colombier (aération…) ou obtenir des installations plus fonctionnelles. Pour ce qui est de l’amélioration de la qualité d’un colombier, il faut essayer de réfléchir comme si l’on devait passer notre vie dans ce milieu. Il faut rendre ce dernier le plus agréable possible. N’oublions pas que nos pigeons passent plus de 90 % de leur temps enfermés dans leur colombier. Trop souvent je remarque que de nombreuses personnes veulent imiter les systèmes d’aération de colombiers qu’ils ont visités. Il est bien évident qu’il faut garder les yeux ouverts et qu’il faut observer lors de visites de colombiers champions. Le colombophile est le seul qui puisse au mieux juger de ce qui est à améliorer dans ses installations. Le principe que j’essaie néanmoins d’appliquer est de rendre le pigeonnier le plus agréable possible. Trop peu d’air n’est pas conseillé mais trop n’est pas non plus toujours une bonne solution. De plus le colombophile qui réalise chaque année de bonnes prestations sait mieux que quiconque qu’il faut travailler chaque jour à son colombier. En effet, vu le climat de moins en moins stable que l’on connaît en Europe de l’ouest, il faut continuellement s’adapter aux conditions climatiques changeantes. Une année n’est pas l’autre, une saison n’est pas l’autre et souvent un jour n’est pas l’autre. Lorsque je parle de « jouer » avec son colombier je veux dire qu’il faut augmenter et/ou diminuer l’aération au cours d’une même journée, augmenter le taux d’humidité en cas de canicules, cacher certaines surfaces vitrées lors de périodes de grande chaleur…
Un colombier peut être excellent pendant une période plus chaude et devenir très mauvais en cas de refroidissement (l’inverse est également vrai). Je suis adversaire de trop de lumière mais si votre colombier est exposé au nord, il faut peut-être penser d’augmenter l’apport de lumière. Tout colombier doit être jugé cas par cas et il ne faut surtout pas vouloir comparer avec ce que vous voyez chez vos amis et/ou concurrents. Non seulement il faut rendre le milieu le plus agréable possible pour vos pigeons mais en plus pour vous. Il faut organiser ses installations (dans la mesure du possible) de manière à perdre le minimum de temps. Si vous travaillez et que vous avez peu de temps pour vos pigeons optez pour des colombiers équipés de caillebotis. Je ne suis pas partisan de la paille. En effet si vous utilisez de la paille de mauvaise qualité et que celle-ci contient des moisissures vous courrez à la catastrophe. Cette année un de mes clients a eu neuf pigeons morts en une semaine après avoir utilisé de la nouvelle (?) paille qui contenait des moisissures. Les pigeons contaminés mourraient en quelques jours. Le temps que vous perdez à nettoyer, vous ne pouvez l’utiliser pour observer et soigner vos pigeons de manière optimale. Pour ce qui est des femelles de veufs, soyez organisé et identifiez les femelles par des bagues de couleur différente par compartiment. Le système idéal est d’avoir les femelles dans un compartiment adossé à celui des mâles de ce fait les femelles pénètrent le colombier des mâles
par une petite porte. Lorsque vous devez entraîner les jeunes, il existe des systèmes qui permettent de « chasser » les jeunes directement dans les paniers sans devoir les attraper un par un. Il faut se montrer inventif et n’oubliez pas que la colombophilie doit rester un hobby et qu’il ne faut pas devenir esclave de ses pigeons. L’hiver est souvent le moment choisi par la plupart d’entre nous pour effectuer ce que beaucoup appellent le grand nettoyage. Je ne veux nullement vous expliquer comment manier une brosse ou un aspirateur mais je veux seulement insister sur certains points qui ont leur importance. Avant de commencer ce nettoyage en profondeur, il faut bien évidemment que le colombier soit vide. Il faut tout d’abord nettoyer le colombier de manière habituelle en retirant les fientes présentes. Passez ensuite l’aspirateur dans les moindres recoins. Une fois cela réalisé la phase de désinfection petit commencer. Il faut absolument que le colombier soit propre avant d’utiliser un désinfectant car l’efficacité de ces produits peut diminuer en contact avec des matières organiques (fientes…). Les produits désinfectants sont nombreux sur le marché et les deux plus utilisés sont l’eau de Javel et le Dettol. Pour l’un comme l’autre il faut respecter les doses. H ne suffit pas que votre eau ait une odeur de désinfectant pour que ce soit efficace. Nettoyez l’ensemble des casiers, murs, sols avec l’eau contenant le produit désinfectant. Lorsque vous désirez en plus utiliser la flamme, faites-le toujours environ deux heures après avoir humidifier le sol du colombier. La raison est très simple, les oocystes et œufs de vers (entre autre) sont de taille microscopique et sont bien souvent attachés aux poussières. Si vous utilisez la flamme sur votre plancher sec, vous agitez la poussière qui volera partout dans votre colombier (faux-plafond…) et retombera ensuite de nouveau sur le sol accompagnée des oocystes et oeufs de vers. Le fait de d’abord humidifier votre plancher fait que les poussières vont retomber sur le sol et se coller à celui-ci. Lorsque vous passerez la flamme sur ce plancher, peu de poussières auront l’occasion d’y échapper. Il ne faut également pas confondre élimination des germes (bactéries, virus, champignons, parasites intestinaux… autrement dit désinfection) et l’élimination des insectes et autres bestioles qui peuvent vivre dans nos colombiers (désinsectisation). Les produits pour combattre les parasites volants et/ou rampants sont autres que ceux utilisés pour la désinfection. Une fois votre colombier désinfecté, il faut terminer le travail par la désinsectisation. Différents produits sont en vente, mais il est toujours préférable de demander conseil à votre vétérinaire pour ce qui est du produit le plus adéquat. Lors de la désinsectisation de votre colombier, il faudra également traiter vos pigeons avant de les remettre dans leur colombier. Soyez de plus toujours vigilants lorsque vous manipulez de tels produits car la plupart peuvent être toxiques lorsqu’ils ne sont pas manipulés avec un minimum de précautions.
Lorsque vous utilisez la flamme, faites-le toujours environ deux heures après avoir humidifier le sol du colombier. Les oocystes et oeufs de vers sont de taille microscopique et sont bien souvent attachés aux poussières. Si vous utilisez la flamme sur votre plancher sec, vous agiter la poussière qui volera partout dans votre colombier (faux-plafond…) et retombera ensuite de nouveau sur le sol accompagnée des oocystes et oeufs de vers. Le fait de d’abord humidifier votre plancher fait que les poussières vont retomber sur le sol et se coller à celui-ci. Lorsque vous passerez la flamme sur ce plancher, peu de poussières auront l’occasion d’y échapper.
[ Source: Article édité par Dr. Vincent Schroeder – Revue PIGEON RIT ]
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