Conseil n°15 – pigeon voyageur
J’ai un pedigree pour chacun de mes pigeons. Seulement en troisième, quatrième, cinquième ou même sixième génération, on y retrouve le nom de pigeons connus, mais cela ne raisonne pas sur le grand circuit colombophile sur internet ou dans la presse spécialisée. J’ai donc des pigeons comme il y en a des milliers. En jouant à fond puis en sélectionnant sévèrement sur base de la santé et des résultats, je me suis constitué une bonne équipe de fond avec laquelle je remporte la plupart du temps 50% de prix par 4.
Sur les résultats, on peut se rendre compte que peu de grands colombophiles remportent 50% de prix. Au contraire, nombre de petits amateurs réalisent entre 50 et 100% de prix avec 1, 2, 3 ou 4 engagés. Pourtant, il n’est pas écrit grand-chose à leur sujet, car la majorité des articles et reportages colombophiles ont pour seul objectif le portemonnaie des amateurs.
Soins journaliers
Je reçois assez bien de questions quant à la manière de conserver les pigeons en bonne santé.
Pour y arriver à cette période de l’année, vous devez vous retrousser les manches: nettoyer vos paniers et vos plateaux avant l’automne et continuer à gratter régulièrement vos colombiers surtout s’ils ne sont pas très secs.
Apportez aussi un maximum d’air frais au pigeonnier, les fenêtres peuvent rester ouvertes nuit et jour en automne et en hiver, mais évitez de laisser entrer la pluie et la neige. Equipez aussi les fenêtres de grillage afin d’éviter les visiteurs indésirables.
Enfin, n’oubliez pas les bains et détruisez immédiatement souris et rats qui voudraient faire de votre colombier leur résidence et leur garde mangé pour l’arrière-saison.
Il faudra encore vous assurer que vous connaissez chacun de vos pigeons et essayez toujours de repérer les pigeons intelligents et sains.
Ceux qui font des fientes plates ou qui ont trop souvent le nez sale et humide, la gorge trop ouverte, les chairs bleues ou qui sont trop gras devront être éliminés.
Après cela, si j’élimine encore un pigeon, c’est le fait de mes observations journalières.
Pour avoir des pigeons sains, ils doivent être entre pigeons sains et il faut privilégier la santé naturelle.
La nourriture
En octobre, j’ajoute encore une portion de graines de lin et de petites graines au mélange habituel (60% mue et 40% dépuratif) Je nourris jusqu’à ce qu’il reste un peu d’orge.
Chaque jour, je donne aussi du grit frais, du vitaminéral, des légumes ou leurs jus sur les graines. L’huile d’ail, la levure de bière et le thé favorisent la santé et la douceur de la plume. Avant j’achetais des pierres à picorer de diverses marques, mais mes pigeons n’aiment pas toutes les pierres à picorer. Je trouve que varier les repas de mes protégés est une partie attrayante de mon hobby, car personnellement, j’aime aussi manger varié.
La sélection
La grande sélection a déjà été réalisée, mais je sélectionne toute l’année. Grâce aux casiers libres, je peux motiver mes meilleurs pigeons durant l’été. En effet, le territoire est, à mon avis, plus important pour un veuf que sa femelle qui n’est qu’une partie de celui-ci. Sélectionner sans pardon est le moyen le plus simple et le moins cher d’avoir une équipe de pigeons sains.
Construire une lignée
Vous devez construire vos pedigrees vous-mêmes avec vos meilleurs voyageurs et leurs parents. Avec de grands noms vous n’irez nulle part s’ils ne réalisent pas de résultats. J’élève de tous mes pigeons pour voir s’ils sont assez costauds, mais je ne garde qu’un petit nombre de jeunes pour moi. D’après moi, la plupart des maladies et des pertes chez les jeunes sont la conséquence de colombiers surpeuplés.
Les médicaments
Finalement, vous n’en avez pas besoin ces mois-ci, sauf si vous avez sélectionné de façon trop laxiste et tenu compte avec les pedigrees et les noms. Il y a quelques semaines, j’ai appris qu’il faut une prescription du vétérinaire pour une simple boîte de Spartrix. La R.F.C.B. ne peut-elle donc protéger les colombophiles contre ces dépenses excessives?
Les concours
Il n’y a bien sûr plus de concours, mais je trouve captivant d’analyser les résultats conservés.
Voir combien d’amateurs ne font pas de prix et combien peu remportent plus de 50%, combien de pigeons de votre local apparaissent souvent en tête du résultat, etc.
Un entraîneur sportif non colombophile m’a dit un jour après avoir regardé les résultats qu’il y avait très peu de bons pigeons, car il avait retrouvé rarement les mêmes numéros de bague. Pensez-y pour juger vos propres pigeons et votre base s’en trouvera améliorée.
[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]
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