Conseil n°17 – pigeon voyageur
Bien jouer est un rêve qui peut se réaliser. Pour cela, il convient d’analyser vos résultats avec réalisme. Comptabilisez l’ensemble des prix que vous avez remportés et divisez-en le total par le nombre total des pigeons que vous détenez.
Vous obtiendrez ainsi le nombre moyen de prix par pigeon conservé. Lorsqu’on joue prix par 4, ce résultat est inférieur à 1 pour beaucoup de colombiers. Ayez aussi à l’esprit le nombre de pigeons qui ne participent pas aux concours (producteurs, femelles de veufs, tardifs etc.).
Si durant la saison écoulée vous avez mal joué, ou moins bien que d’habitude, vous devez prendre des mesures. Cela signifie garder moins de pigeons et simplifier votre méthode de jeu. Bien souvent, quand vous demandez aux colombophiles combien ils ont de pigeons, ils vous donnent beaucoup d’explications, mais aucun chiffre précis. Et si finalement ils « crachent le morceau « , ils s’arrangent pour oublier qu’en plus de leurs veufs ils ont encore une (grosse) équipe de reproducteurs, des femelles de veufs, quelques couples sur nid, des tardifs, etc. On peut alors se rendre compte combien les colombophiles sont gênés par le nombre de pigeons qu’ils détiennent au regard des prix qu’ils remportent. Cela leur fait peut-être un peu de peine, alors si c’est aussi votre cas, ayez à l’esprit que ce n’est pas la bonne solution. Devenir un bon joueur passe souvent par détenir moins de pigeons mieux soignés. Il serait peut-être aussi utile de corriger ou de simplifier votre méthode. Personnellement, je joue exclusivement le veuvage avec les mâles et j’ai bien assez de travail ainsi. Pourtant, beaucoup de mes concurrents jouent, en plus de leurs veufs, des femelles veuves ou sur nid, des mâles sur nid, etc. A cause de cela, ils assurent mal le travail indispensable, sont nerveux et, à cause de cela, jouent encore plus mal. Si comme moi vous n’êtes pas un génie, vous devez choisir une seule méthode de jeu et l’appliquer à la perfection afin d’être régulièrement au résultat et battre les meilleurs. Car seuls les grands maîtres peuvent se permettre de pratiquer différentes méthodes.
Soins journaliers
Ayez toujours à l’esprit que l’air frais est le produit complémentaire le moins coûteux et le meilleur médicament. N’ayez donc pas peur que vos pigeons aient froid si les fenêtres du colombier restent ouvertes jour et nuit par tous les temps. Laissez aussi voler vos pigeons chaque jour si vous le pouvez. Si vous souhaitez pratiquer l’élevage hivernal, pensez à contrôler l’éclairage. Si vous n’avez pas de dîmer pour réduire progressivement la lumière le soir, préférez allumer très tôt le matin grâce à un temporisateur. Il suffit d’éclairer une semaine avant les accouplements. Pourtant, certains colombophiles éclairent peu ou pas du tout et même si les pontes s’en trouvent retardées, la qualité de leur élevage n’est pas moins bonne. En effet, la santé des pigeons est plus importante que la lumière.
Nourrir
Pour bien élever, il n’est pas nécessaire de vider votre porte-monnaie pour acheter des produits complémentaires comme le suggère les réclames. Il est par contre essentiel que vos pigeons soient en parfaite santé: nez blancs, plumage doux et éclatant, gorges parfaites et pas trop gras. Lorsque vous allez au colombier, vous devez constater un désir de voler chez vos pigeons. Vous n’obtiendrez jamais cela grâce à des vitamines, mais par une sélection plus stricte. Il existe des produits complémentaires et des vitamines chers et bons marchés, faites votre choix, mais n’achetez pas trop. Du grit frais chaque jour est plus important que des vitamines, du thé, du jus de légumes ou des légumes frais.
Médicaments
Beaucoup de colombophiles vont chez le vétérinaire avant l’élevage ou donnent une ou plusieurs cures aveugles. Je n’en fais rien, car je pense que de jeunes gens sains ne se précipitent pas chez le médecin ou le pharmacien quand ils souhaitent avoir un enfant. Dés lors les pigeons qui ne semblent pas sains doivent disparaitre, c’est la méthode la moins chère.
Construire une ligné
Accouplez vos meilleures pigeons entre eux. J’attends par là vos meilleures voyageurs et leurs parents. Il en sortira des pigeons à la plume douce et à la gorge de qualité. Pensez à passer les œufs des meilleures à des pigeons qui n’ont rien donné après plusieurs essais. Ainsi vous pourrez limiter le nombre de jeunes tout en augmentant la qualité. Dans toutes les colonies, il y a trop de jeunes, car nombre de colombophiles pensent qu’ils doivent beaucoup élever pour être l’égal des autres. Feu Noel de Scheemaecker écrivait jadis: » Nourrir moins, mais mieux ». Aujourd’hui, je vous le dis: » Elever moins, mais mieux ».
Préparation de la saison 2006
Depuis que, pour chaque résultat insuffisant à un voyage, je cherche à savoir où j’ai commis une erreur de préparation, je joue beaucoup mieux. La cause de mauvais résultats ne se trouve pas toujours chez les pigeons. Avant, je mangeais le lundi les pigeons qui avaient mal volé dimanche, maintenant, je repasse dans ma tête le film de la préparation et je l’analyse avec un œil critique. Et souvent, je dois reconnaître que je suis la cause de mauvais résultats et non les pigeons. Bien sûr, les cracks, eux, volent toujours la tête, mais malheureusement je n’en ai encore élevé aucun.
[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]
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Conseil n°18 – pigeon voyageur