7 juin 2020 Par admin

Conseil n°18 – pigeon voyageur

Conseil N 18 Pigeon Voyageur

Les derniers mois, j’ai entendu des dizaines de colombophiles parler des prix incroyablement élevés payés pour des pigeons en vente publique ou sur internet. En commerce, les prix sont fixés par les acheteurs, non par les vendeurs qui en rient sous cape. Pour l’image de la colombophilie en tant que hobby, ces prix excessifs ne sont bien sûr pas une bonne affaire, mais les colombophiles ordinaires ne doivent en ressentir ni découragement, ni infériorité. Laissez faire les gens riches et regardez les résultats, vous y trouverez bon nombre de colombophiles qui se défendent bien avec des pigeons bon marchés. En ce moment, j’ai 91 pigeons, jeunes inclus. Parmi eux, il y en a un payé 50 € aux portes ouvertes de la Station d’Elevage.
Les autres ne m’ont pas coûté un cent. La plupart du temps, pour me renforcer, j’effectue des échanges avec d’autres colombophiles ordinaires. En agissant de la sorte, j’ai remporté dans le passé 1 er nat. Pau, 1 er prov. Pau, 2ème prov. Jarnac, 2ème zonal Saint-Vincent, 10ème int. Narbonne et encore d’autres beaux prix. Dans les colombiers ordinaires il y a aussi de supers pigeons et, quand j’en rencontre, je suis prêt à offrir 5 ou 10 jeunes de mes meilleurs pigeonneaux pour en recevoir un ou deux en retour. Si vous jouez avec des pigeons ordinaires, vous devez toujours être remplis d’enthousiasme. Et quand vous rencontrez un échec, vous devez travailler plus dur encore et cherchez vos propres erreurs.
Malheureusement, la plupart des colombophiles ne voient pas leur plus grande faute à savoir de ne pas tenir une comptabilité et une liste des prix remportés. Ces documents doivent être tenus de façon objective, car ils vous aideront à sélectionner. D’ailleurs, la sélection est toujours le point faible de ceux qui jouent mal.

1. Soins journaliers

En mai, je suis presque toujours dehors quand mes pigeons volent. Je ressens toujours une impression agréable quand ils volent haut et à bonne vitesse, mais parfois cela me fait aussi râler. Si vos pigeons s’entraînent mal, vous devez en chercher la cause. Vos veufs sont peut-être trop lourds ou trop légers. N’ont-ils pas trop faim quand vous les lâchez? Leurs nez sont-ils bien blancs? Ont-ils une bonne gorge? Leur chair est-elle bien rose? Les mâles et les femelles peuvent-ils se voir ou s’entendre? Si ce sont toujours les mêmes pigeons qui retombent en premier, mettez-les une semaine en volière ou mieux éliminez-les.
Quand on pense à l’entraînement des sportifs humains, on se dit que la volée forcée peut aussi aider. Faire s’entraîner des pigeons sur nid est difficile. Vous pouvez soit les lâcher vous-même, soit les engager en semaine à un concours d’entraînement. Pour les volées, lâchez-les quand ils ne sont pas sur le nid. Par contre, si vos pigeonneaux volent mal, c’est sûrement qu’ils sont nourris de façon trop riche ou trop abondante. Chez beaucoup de personnes, la surpopulation est aussi cause de mauvaises volées et de pertes de jeunes.

2. Nourrir

Laisser les pigeons avoir faim n’est pas une bonne méthode, mais les nourrir si fort qu’ils n’obéissent plus est encore plus mauvais. Des pigeons qui n’obéissent pas à la rentrée n’ont pas besoin de manger. Nourrissez toujours vos pigeons de manière à ce qu’ils commencent le repas tous ensemble sans quoi le menu des premiers rentrés sera très différent de celui des derniers. Excepté le jour de l’enlogement des concours de fond, j’enlève toujours le surplus de nourriture. Enfin, les petites graines, le chanvre, les cacahuètes, un supplément de maïs, etc. sont excellents pour les pigeons de concours. Vous devez utiliser ces produits en connaissance de cause, c’est-à-dire comme dessert ou pour rendre vos pigeons plus familiers.

3. Médicaments et compléments alimentaires

Actuellement, on parle davantage des médicaments et des compléments alimentaires que des pigeons eux-mêmes. Quand ils sont confrontés à de mauvaises fientes, de mauvaises gorges, des nez sales, etc. beaucoup de colombophiles pensent: « Cela partira avec une cure. » Pour moi, c’est une erreur. Il faut toujours consacrer toute son attention à des pigeons valables à la santé naturellement resplendissante. Entre la fin juillet et le début de la nouvelle saison de fond mi-mai (= 9 mois), je ne donne rien contre la trichomonase, mais durant cette période, un certain nombre de pigeons perdent chaque année leur place dans mon colombier. Comme préparation à la saison de fond, je donne un Spartrix ou un Belgamagix à la mi-mai, ce qui est pour moi bien moins cher qu’une visite chez le vétérinaire.
Je soins toujours au moyen de beaucoup d’air frais (= le médicament le moins cher), de grit, de minéraux et de légumes frais, donc de moyens très naturels. Je n’ai pas la formation scientifique requise pour émettre un avis sur les compléments alimentaires, toutefois, je ne croise pas qu’il y ait encore dans les paniers beaucoup de pigeons qui ne reçoivent que de l’eau et des graines. Néanmoins, comme les compléments alimentaires coûtent cher, je me limite dans ce domaine.

4. Les concours

Beaucoup de colombophiles en veulent beaucoup trop. Après quelques semaines, ils ne parviennent déjà plus à assumer tout le travail, tout part alors de travers et leur porte-monnaie se vide. Au début de l’été, ils doivent alors arrêter la grosse moitié de leurs voyageurs.
Pour ma part, j’ai opté pour la simplicité en me limitant à jouer les concours de fond au veuvage classique.
C’est tout à fait réalisable. Ainsi, je peux faire participer tous mes veufs à trois concours de fond et j’ai encore assez de temps pour m’occuper calmement de ma petite équipe de pigeonneaux. Ayez toujours à l’esprit que votre hobby vous coûterait bien moins cher si vous jouez plus vos vieux et vos yearlings et si vous déteniez moins de pigeonneaux.

[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ]