Conseil n°2 – pigeon voyageur
La saison des pigeons tourne déjà à plein rendement en vitesse et en demi fond. Vous voulez décrocher de meilleurs résultats que les années passées.
Intéressez-vous davantage alors aux résultats acquis l’année dernière qu’à vos rêves de l’hiver écoulé.
Si vous n’avez pas dépassé les 20 % de prix en 2003, vous ne devez pas viser les 60 % cette année.
Contentez-vous de passer à 25 ou 30% avec un peu plus de prix de tête.
Remporter 25 % de prix dans le jeu à un prix sur quatre, n’est que normal. En remportant un seul prix de plus que vos 25 % vous expulsez trois pigeons concurrents du résultat et vous figurez parmi les meilleurs. Les résultats témoignent: que très peu d’amateurs parviennent à remporter 50 % de prix. Soyez prudent pour miser; il ne faut pas que vous deviez laisser la plupart de vos pigeons à la maison par manque de moyens pour la suite de la saison.
1. Soins quotidiens
Il faut que vos pigeons fassent de bonnes volées et s’en donnent avec ardeur, sans quoi vous devrez intervenir comme un entraîneur. Vos veufs ne sont-ils pas trop lourds ou trop maigres?
Ne les lancez-vous pas à jabot vide et affamés? Certains pigeons ne sont-ils pas malades? Les gorges sont-elles bonnes? La chair de la poitrine est-elle bien rose? Les mâles voient ou entendent-ils les femelles?
Sont-ce toujours les mêmes pigeons qui veulent tomber très tôt au toit? Si oui, éliminez-les ou mettez-les un semaine en volière.
Vous pouvez aussi les forcer à voler. Comment fait-on pour les sportifs? En vue de la participation aux concours de fond, nous préconisons un entraînement répété et dur. Nos pigeons tiennent généralement l’air durant une demi-heure sans notre intervention. Pour la deuxième demi-heure nous nous tenons dehors avec quelques petites pierre ou un drapeau à la main pour les obliger à prolonger la volée. Ils s’y font petit à petit et il en est qui finissent par voler plus d’une heure. Il est difficile d’entraîner des pigeons qui sont « à nid ». Vous pouvez les porter vous-mêmes ou les mettre à l’entraînement à la société. Les pigeonneaux nourris trop lourdement ou trop copieusement, s’entraînent mal.
2. L’alimentation
Nourrir est un art, surtout en saison de concours. La méthode classique consiste à donner 10 à 15 g de dépuratif par pigeon le matin et 20 à 25 g de mélange sport le soir. Vous devez veiller à ce que vos pigeons se nourrissent bien jusqu’au jour de la mise au panier. Donnez donc un peu moins ou plus de dépuratif en début de semaine, car ils laisseront plus vite l’orge que toute autre graine du mélange sport. Il est de bons amateurs qui agissent d’une toute autre manière, comme il est une grande différence entre nourrir les pigeons de vitesse, de demi-fond et de fond. Affamer vos pigeons n’est pas la bonne méthode, mais il ne vaut guère mieux de leur en donner tellement qu’ils n’écoutent plus et deviennent moins familiers.
Si la chair n’est plus rose, voire bleue, c’est que vous nourrissez trop fort. Faites en sorte que tous vos pigeons s’attaquent à la mangeoire en même temps pour éviter que les plus pressés en prennent plus que les retardataires. Les petites graines, les cacahuètes, le chanvre et un supplément de petites graines sont excellents pour les pigeons de concours.
Il faut les fournir à bon escient, comme dessert, deux jours ou davantage avant la mise au panier.
Cela peut devenir une vraie kermesse le jour de la mise en loges pour un concours de fond.
3. Médicaments, vitamines et sélection
La publicité pour les médicaments et les vitamines est énorme et rapporte certainement gros aux firmes qui les présentent. Les amateurs se posent des questions: quels produits peuvent améliorer le comportement dans les concours? Certains, parmi les meilleurs, racontent qu’ils donnent peu ou rien. « Est-ce bien vrai? » se demandent les autres. Une autre catégorie reçoit des produits gratuitement pour figurer sur la publicité des firmes et attirer les clients. Nous donnons aussi des vitamines, mais restons fermement convaincus que compte avant tout de garder les pigeons en parfaite santé. Administrer des vitamines à des pigeons qui ne sont pas en parfait état physique ne rime à rien.
C’est pour cela qu’il est si opportun de soigner ses pigeons au mieux et de sélectionner tout le long de l’année. Il est pénible de devoir éliminer des pigeons. Ne suivez pas ceux qui conseillent d’attendre avant de le faire. La présence de mauvais pigeons, ou de pigeons en mauvaise santé aux côtés de vos meilleurs ne peut que nuire à vos préférés.
L’intransigeance de la colombophilie me frappe souvent, mais qui veut remporter des prix doit être sévère. Le bon éleveur tient à son bétail, mais lorsque l’heure est venue, il faut qu’il passe à l’abattoir.
4. La souche
Abandonnez toutes théories jusqu’à la fin de la saison sportive.
Il est plus utile de vérifier à quel degré vos meilleurs yearlings et vos meilleurs « vieux » sont apparentés.
5. Les concours
Il est extrêmement regrettable pour le sport colombophile, que nombre de « vieux » et de yearlings entament déjà leurs derniers concours à la fin du mois de mai. Certains amateurs en finissent et passent aux pigeonneaux en espérant qu’ils feront mieux que leurs aînés.
Il est plus avantageux et plus intelligent de jouer davantage les vieux et les yearlings et de garder moins de pigeonneaux. Il est des amateurs qui éprouvent des problèmes financiers, mais ils n’osent pas l’avouer. Il estiment
que c’eu est trop d’engager des vieux, des yearlings et un grand panier de pigeonneaux. Si c’est votre cas, réfléchissez. Peut-être comprendrez vous pourquoi nous insistons tous les mois pour pratiquer une sélection sévère. C’est la seule manière de s’en sortir pour qui ne joue pas bien.
[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]
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