Conseil n°28 – pigeon voyageur
Vous pouvez épargner toute l’année. Une sélection sévère remplira votre tire-lire. Les pigeons en santé caduque ou qui ne se classent pas convenablement coûtent cher. Ils provoquent des complications supplémentaires qui peuvent vous décourager. Ne gardez pas trop de tardifs pour passer l’hiver. Il faut les soigner longtemps avant d’en obtenir du rendement, dans les concours ou à l’élevage. Lors de l’élevage hivernal ils risquent d’être en surnombre. Vous pouvez aussi réaliser des économies en passant les vitamines, les compléments et médicaments sur les graines plutôt que dans l’eau de boisson. Vous en emploierez beaucoup moins aussi. Si vous les observez de près, vous remarquerez que plusieurs pigeons ont vite fait de goûter que vous avez ajouté quelque chose à l’eau et ils boiront beaucoup moins ou pas du tout. Comme vous renouvelez l’eau de boisson tous les jours vous en jetterez régulièrement plus qu’ils n’en auront bu. Faites un petit essai avec du cidre de pommes ou des vitamines et vous verrez. Ne buvez pas vous-même l’argent que vous avez épargné. Economisez plutôt en vue de la saison des concours qui coûte cher et pour que vous ne deviez garder trop de pigeons à la maison parce que les frais sont trop élevés. Le panier vous donnera des informations précises sur la qualité de vos pigeons.
Soins quotidiens
Tous les pigeons sont beaux après la mue. Jouissez-en et faites en sorte qu’ils ne manquent de rien. Ils leur faut beaucoup d’air frais. Né craignez pas qu’ils aient trop froid la nuit lorsque vous laissez les fenêtres ouvertes avec du treillis dedans. Laissez voler vos pigeons tous les jours si possible, mais faites-les rentrer dès qu’ils se posent sur le toit. Il ne faut pas attirer les rapaces. Contrôlez l’éclairage de vos installations si vous comptez faire un élevage hâtif. Si nous ne disposez pas d’un appareil de contrôle automatique qui réduit la lumière au fil des heures, vous ferez mieux d’enclencher l’éclairage tôt le matin avec une minuterie. Il suffit de commencer à faire de la lumière une semaine avant les accouplements. Certains amateurs éclairent peu ou pas du tout. La bonne santé des pigeons est plus importante que la lumière artificielle. Certains amateurs ne présentent rien pour remplir les plateaux; ils les enveloppent de papier journal.
Nous donnons beaucoup de paille, des tiges de tabac et des tiges de sapin. Nous aimons que nos pigeons s’amusent au colombier.
Alimentation
Si vous n’élevez pas tôt vous ferez bien de nourrir avec plus de dépuratif et d’orge. En prévision d’un élevage hâtif vous passerez au mélange élevage (3/4 élevage et 1/4 dépuratif) 15 jours avant les accouplements. Donnez-en, jusqu’à ce qu’ils laissent un peu l’orge. N’oubliez pas de fournir chaque jour du grit frais et du vitamineral. Il est conseillé de donner aussi un peu de vitamines en prévision de l’élevage; du thé ou des légumes frais: salades , choux verts, carottes, choux de Bruxelles etc. Les légumes sont source de vitalité au colombier.
Suivi médical
Les pigeons coûtent tellement cher que nous ne visitons plus le vétérinaire depuis plusieurs années, excepté pour la vaccination contre la paramyxovirose. Nous éliminons les pigeons dont les narines ne sont pas blanches, les rémiges pas poudreuses, les muscles pectoraux pas roses, ou qui font de mauvaises fientes. Si l’un ou l’autre semble être mal en point, nous en cherchons la cause. Il revient bien moins cher de remédier à un petit mal ou de prendre des mesures préventives que de recourir à des médicaments.
Nous ne déconseillons pas une visite au vétérinaire, mais ce n’est pas une obligation. Il faut vous entraîner à découvrir les signes de bonne santé: plumage soyeux, gorge sèche et rosée avec un oesophage ovale, des rémiges poudrées avec des tâches huileuses, du duvet et des fientes assez sèches.
Sélection sur résultats
De nombreux amateurs ont difficile à sélectionner. Ils tâtent maintes fois leurs pigeons mais oublient d’analyser ce qu’ils ressentent. Ils ne tiennent ni un carnet de résultats, ni une comptabilité. Impossible, dans ce cas, de se former une idée claire du pourcentage des prix remportés et de ce qu’il en a coûté. Ils se contentent d’un ou deux beaux prix et nourrissent un tas de pigeons. De cette manière ils ne peuvent que faire du sur place.
Race et élevage
Accouplez vos meilleurs pigeons entre eux. Déplacez les oeufs des meilleurs pigeons. Pour continuer à développer votre race, vous devez éliminer les sujets de moindre qualité. Même les meilleurs génèrent rarement de très bons jeunes. Moins de pigeonneaux et des meilleurs, coûtent moins cher aussi.
La plupart des jeunes se perdent parce qu’ils manquent de qualités.
Préparation à la saison
Vérifiez combien de fois vous avez engagé chaque pigeon dans le courant de l’année. Vous serez certainement surpris de voir combien de jours de « congé » vous leur avez accordés. Environ 60 % des pigeons de tous les joueurs de vitesse belges sont au repos durant la moitié de la saison. Depuis qu’on s’est mis à garder plus de pigeonneaux (une mode très suivie !) les concours pour vieux ne réunissent presque plus de participants dès que s’engage la saison des jeunes.
Les amateurs qui n’aiment pas révéler combien ils ont de jeunes au colombier sont nombreux. Le savent-ils bien eux-mêmes ? Comparez donc le nombre de prix remportés avec le nombre de pigeons que vous détenez. Réduisez le coût de votre hobby en gardant et en élevant moins de pigeons et en les jouant davantage. Cette manière d’agir facilitera la sélection.
Si vous n’avez d’autre ambition que de remporter quelques prix de temps à autres mais de jouir pleinement de votre hobby,
vous ne devez certainement pas tenir plus de pigeons que ceux que vous pourrez soigner comme il se doit pour les garder en parfaite santé. Le sport colombophile ne peut pas perdre de pratiquants, mais les négligents présentant une image peu ragoutante nuisent à son image.
[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ]
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