Conseil n°29 – pigeon voyageur
6 février 2021 Par admin

Conseil n°29 – pigeon voyageur

Conseil n°29 – pigeon voyageur

Ces derniers mois, j’ai beaucoup écouté les colombophiles. Au travers de lettres, de coups de fil et d’Email, j’en apprends ainsi beaucoup. Il en ressort que beaucoup de colombophiles très enthousiastes se plaignent de la résignation de leurs pigeons. L’intérêt pour les activités hivernales est vraiment très faible. Les manifestations qui créent le plus de vie et de sensations dans le sport colombophile et attirent de nouveaux membres et des sponsors les laisse indifférents. J’ai par exemple appris que dans une entente de 36 membres, les propositions suivantes ont été présentées:
1. organiser un championnat au plus grand pourcentage de prix sur 10 voyages;
2. le chiffre de la chance 13 (= 13 concours avec un prix gratuit au 13e prix);
3. organiser un doublage au mois d’août auquel peuvent seulement prendre part les pigeons ayant remporté un premier ou un dernier prix et octroyer un diplôme de « Champion des premiers prix » ou de « Champion des derniers prix »;
4. un exercice d’examen des pigeons selon la théorie alaire;
5. une soirée d’étude de la médication en colombophilie;
6. participer avec des pigeons à des expositions relatives aux hobbys. Ces diverses activités seraient gratuites et récompensées par un prix. Les membres furent invités à se prononcer via un formulaire de vote quant aux activités qu’ils souhaiteraient voir se réaliser. Moins de la moitié des membres a rempli le formulaire et aucune activité n’a obtenu le soutien de 35% des membres.
Peut-être y aurait-il dans d’autres sociétés de l’intérêt pour l’une ou l’autre de ces idées. Il n’en reste pas moins vrai que ce désintérêt présage mal du vote individuel qui aura lieu fin de l’année pour désigner nos nouveaux mandataires.

1. Soins journaliers
Par temps humide et brumeux, je laisse quand même les fenêtres ouvertes, de manière à ce que l’humidité soit asséchée par le vent ou le courant d’air que je crée en ouvrant les fenêtres de façon particulière.
Avant je plaçais juste au-dessus du sol un ventilateur commandé par un temporisateur bon marché qui extrayait vers l’extérieur l’air vicié toutes les demi-heures. L’air frais entrait alors à profusion. Parfois, je répands du couvre sol sur le plancher si celui-ci est trop humide.
Mes voyageurs peuvent sortir une heure chaque jour excepté par brouillard et neige. Pour ce qui concerne l’élevage d’hiver, je n’ai pas allumé cette année et je n’ai constaté pratiquement aucune différence par rapport à l’an passé. Ne rendons-nous pas nous-même notre sport commercial et inutilement coûteux? Après l’élevage d’hiver, je ne permets pas de nouvelle ponte et donc pas de courte couvaison de manière à ne pas hâter la chute de la première plume. Je n’ai qu’une petite équipe de jeunes d’hiver. Comme les autres années, j’espère encore disposer d’une équipe de 20 à 25 jeunes pour participer à Orléans et Bourges fin juillet. Chez moi, il y a toujours plus de casiers que de jeunes. Je ne mets jamais les pipants dans le spoutnik ni dehors, même s’ils ne sortent pas d’eux-mêmes après 6 ou 7 semaines. Cela ne me gène pas si les jeunes ne font pas la volée les premières semaines. Je ne fais rien qui puisse saper leur confiance en eux, mais dès qu’ils sont téméraires, ils ne peuvent plus traîner sur le toit et doivent s’entraîner à fond.



2. La nourriture
Je ne me complique pas la vie. Presque toute l’année, mes pigeons reçoivent un mélange composé de 60% d’élevage et de 40% de dépuratif. Chez les reproducteurs, ils peuvent manger en permanence, mais au colombier de voyage, ils doivent vider leur bac. Qui n’obéit pas à la rentrée ne reçoit pas de nourriture. Comme je suis assez oublieux, j’ai affiché un schéma de soins au-dessus du robinet pour ce qui concerne les suppléments alimentaires: levure de bière et huile d’ail, Naturaline, minéraux, vinaigre de cidre et multi-vitamines. Je mélange ces produits à la nourriture. Si vous les mettez dans l’eau, vous en jetez chaque jour la moitié. Journellement, je donne du grit frais et des légumes frais. Pour l’élevage, je n’ai cette année acheté aucun autre complément alimentaire et tout se déroule aussi bien que d’habitude.

3. Médicaments
En février, je ne donne aucun médicament. En effet, il est essentiel de sélectionner et surtout chez les jeunes.
Par temps humide, des fientes plates ou un air triste sont tolérés un jour sans que cela soit pris pour une maladie, mais cela ne peut durer. J’entends que certains colombophiles retirent l’eau de boisson s’ils voient quelques fientes molles. C’est une grande faute. L’eau doit toujours être pure, car par exemple, le vinaigre de cidre fait moins boire certains pigeons. C’est pourquoi je le donne sur les graines.

4. Construire une base
Notez chaque jour l’origine des jeunes en regard de leur numéro de bague dans un livre ou dans votre ordinateur. Trop de colombophiles font comme s’ils connaissaient l’origine de leurs pigeons, alors qu’ils ne savent pas avec précision combien de pigeons ils détiennent. Si vous souhaitez faire partie des meilleurs colombophiles, vous devez connaître point par point l’origine de vos pigeons.



5. Les concours
L’un dans l’autre, je reste au colombier une petite heure ou même plus. J’observe ce qu’ils font, je leur parle, je récompense ceux qui m’approchent, je les caresse ou les taquine, je les prends en main etc. Parfois, un fantôme vient me souffler: « Ne te fais aucune illusion mon gars, l’an prochain il restera moins de la moitié de ces petites bêtes que tu as choisies et sélectionnées en connaissance (!) de cause ». Alors on sent que le sport colombophile est devenu impitoyable et que les pigeons de 4, 5 et 6 ans méritent plus encore d’admiration que jadis.

[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ] 

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