Conseil n°31 – pigeon voyageur
Mes pigeons ont fait en sorte de me faire brûler la graisse que j’avais accumulée en hiver. Des pigeons bien soignés durant la saison sportive coûtent beaucoup de travail et vous procurent beaucoup de mouvements.
Bien sûr, je ne suis pas docteur, mais je conseille à tous les colombophiles âgés de ne pas arrêter de jouer à pigeons. Si la quantité de travail est trop lourde, alors gardez moins de pigeons, participez à moins de concours, choisissez un système de nutrition unique et spécialisez-vous dans un type de jeu (vitesse, demi-fond ou fond). Surtout en Belgique où il y a abondance de concours. Je réalise chaque année un choix. Sans stress et sans dépenses excessives, je profite pleinement de mon hobby. Et en plus, mes pigeons me maintiennent en bonne santé.
Les importantes pertes de pigeonneaux conduisent bon nombre de colombophiles au stress et au doute. Vous ne devez pas avoir tant de jeunes que beaucoup le prétendent. Pour vous prémunir contre les pertes nombreuses, mieux vaut élever moins de jeunes. Elevez seulement hors de vos meilleurs pigeons et sélectionnez sévèrement dès le sevrage. Pour maintenir mon effectif (une soixantaine en hiver) de joueur de fond, j’élève seulement 20 jeunes d’hiver annuellement pour mon usage personnel. Des seconde et troisième tournées, j’en prends 8 à 10 chaque fois. Je dispose de la place suffisante pour en héberger le double, mais je n’en ai pas besoin. Et pourtant, je subis rarement des pertes dignes d’être mentionnées. Je préfère les jeunes d’hiver, car j’ai alors plus de temps à leur consacrer et parce qu’ils peuvent faire plus calmement connaissance avec leur environnement. Il n’y a en effet pas de concours à ce moment. Cette année, j’ai abordé les concours de jeunes avec 24 jeunes, 20 d’hiver et 4 de la seconde tournée.
Soins journaliers
Pour perdre moins de jeunes, vous devez agir calmement et patiemment avec vos pigeonneaux. Assurez-vous qu’ils ont de la place. Ne les poussez pas sur la planche ou sur le toit. Laissez-les décider eux-mêmes quand ils veulent sortir. Lorsque vous les forcer à aller sur la planche ou que vous les en chassez, ils perdent leur confiance en eux. Comme des enfants ou des élèves, les jeunes apprennent mieux si leurs parents ou professeurs ne les font pas douter. Ne soyez pas impatient s’ils attendent longtemps à prendre l’air. Ne leur donnez pas non plus trop vite de cures s’ils volent moins que les jeunes des autres. De la sorte, quand ils se sentiront bien, ils voleront d’eux-mêmes plus longtemps. Traîner au toit est interdit chez moi. Quand ils se posent, je les fais immédiatement rentrer pour leur apprendre à obéir et faire échec aux oiseaux de proie. Je ne commence à les entraîner que lorsqu’ils connaissent parfaitement leur environnement grâce à leurs volées quotidiennes. Je commence avec des lâchers en groupe à 10 ou 15 km je poursuis seulement quand ils rentrent avant moi avec deux lâchers à 25 ou 35 km dont un individuel. Entre-temps, vous devez bien sûr aussi soigner vos vieux. Comme hobbyistes, n’en faites pas de trop, car alors le temps manque et les ennuis commencent. Je joue seulement le veuvage classique et les pigeonneaux avec la porte coulissante. En agissant ainsi, il me reste assez de temps pour mon épouse, mes petits-enfants, mes amis, quelques associations et mon jardin.
La nourriture
Vous ne devez pas trop nourrir vos jeunes. Après le repas, il doit toujours en rester quelques-uns qui cherchent à manger. Pour garder vos vieux en appétit, mieux vaut retirer les restes après 5 à 10 minutes. Par temps très chaud, ils perdent souvent l’appétit. Vous pouvez prévenir ce problème en ne les laissant pas voler par des températures trop élevées. Ils boivent alors moins après la volée et gardent de l’appétit. Ne donnez pas trop de vitamines « spéciales » et de produits complémentaires qui en parole semblent faire merveilles.
Car en agissant de la sorte, vous compliquez trop le sport colombophile et vous augmentez bien trop votre budget. Les légumes, le thé, la Naturaline, l’huile d’ail et la levure de bière ne peuvent jamais manquer et sont à des prix abordables. N’oubliez jamais non plus les minéraux et le grit.
Médicaments
Si vos pigeons volent mal aux concours, cela ne veut pas nécessairement dire qu’ils sont malades. Le plus souvent, cela vient du fait qu’après un mauvais voyage vous avez modifié votre façon de faire ce qui les a encore plus mis hors condition. Ne vous précipitez pas sur les médicaments et ne modifiez pas votre façon de faire normale. Pensez à vacciner vos jeunes d’été contre la paramyxovirose.
Les concours
Je connais un joueur de vitesse qui a remporté environ 600 victoires durant sa carrière. Naturellement, on parle derrière son dos plutôt que de l’admirer. Certains disent « Oui, mais en juin, juillet et août il engage 20 vieux dans des concours ne réunissant qu’une centaine de pigeons. » Mon avis sur le sujet?Si cela est si facile, essayez donc de le battre, car qui n’aime pas remporter un premier prix?Jouez vos vieux autant que possible en juillet et août, vous aurez alors besoin de moins de jeunes. Et c’est un avantage.
Sélection
Continuez à être fermes en août. En effet, vous savez encore mieux à ce moment quels pigeons vous procurent du plaisir. Vous pouvez vous passer des autres. Si vous devez laisser des pigeons à la maison en raison du coût des ports ou par manque de place dans votre voiture, alors gardez-en moins.
Construire une base
N’ayez pas une confiance aveugle dans les pigeons reçus. Chez moi, ils doivent d’abord faire leurs preuves au panier et faire mieux que mes propres pigeons.
Jaak Nouwen
Notice:
- Si le travail au colombier vous semble trop dur, gardez moins de pigeons, réduisez le nombre de concours, optez pour une seule méthode de nourrissage et un seul système de jeu, c’est une bien meilleure solution que de tout arrêter.
[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ]
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