Conseil n°34 – pigeon voyageur
1 avril 2021 Par admin

Conseil n°34 – pigeon voyageur

Conseil n°34 – pigeon voyageur

Notre sport ne peut se passer des amateurs ordinaires (souvent petits). Si nous les perdons, nous perdrons l’âme de nos locaux colombophiles. Si vous êtes un petit amateur au sens noble du terme, vous ne devez pas vous laisser décourager durant les mois de juin et juillet par les « vedettes » qui attirent l’attention par leur grand nombre de prix ou leurs grands paniers. En effet, si vous remportez 2, 3 ou même 4 prix de 5 engagés, vous éveillerez l’intérêt de ces grands colombophiles. Et, quand bien même, vos 5 pigeons rateraient à un voyage, cela ne ferait que 5 échecs alors que vos concurrents réputés ont régulièrement 20, 30, 50 ou encore plus de pigeons qui font « brosse ». Les vrais petits amateurs qui remportent des prix de tête méritent plus que tout autre le respect, car ils brillent avec beaucoup moins de pigeons et de moyens. Souvent, au local colombophile, lors de la rentrée des constateurs, nous commentons les mauvaises prestations de notre propre local et d’aucuns mettent en avant les performances bien meilleures des autres bureaux ce qui a pour résultat de casser l’ambiance. Pourtant, si le temps et le vent sont contre vous, il ne sert à rien d’être fâché contre vous-même, vos pigeons ou vos concurrents. Il vaut mieux d’attendre la confection du résultat en savourant une bonne bière. En colombophilie, il faut toujours voir les choses avec un regard réaliste et ne pas se gâcher inutilement le plaisir ou se le laisser gâcher par les autres.



1. Soins journaliers
Depuis que je ne fume plus, je trouve l’air frais délicieux. Si je me sens moins bien au colombier qu’en dehors, je cherche comment en améliorer l’aération. Ainsi, en fonction des variations de vents ou de températures, je ferme les fenêtres, je les laissa à demi ouvertes ou je les ouvre. Vous ne devez pas seulement connaître vos pigeons, mais aussi votre colombier.
Je nettoie chaque jour les pigeonniers afin d’éviter les mauvaises odeurs. De même, chaque jour, quelques pigeons se baignent dans la petite salle de bain que je leur ai aménagée sous les entrées. Je ne mets rien dans l’eau du bain, mais je place sous les casiers un pot de confiture au couvercle troué dans lequel je place toutes les 2 ou 3 semaines quelques gouttes de Parasit-ex de Klaus. Ainsi, j’ai moins de travail et je vois rarement des poux, des mites ou des moustiques au pigeonnier. Je profite au maximum de la volée de mes pigeons ce qui est pour moi le plus bel aspect de notre hobby. S’ils ne volent pas bien, je repense à tout ce que j’ai fait et je découvre alors souvent de petites erreurs et des négligences dans mes soins journaliers.

2. La nourriture
En juin, il peut déjà faire chaud. Les médicaments, vitamines et autres produits complémentaires doivent être, de préférence, distribués sur les graines. Cela est plus économique et plus efficace. Si vous les distribuez dans l’eau, ces produits perdent rapidement de leur efficacité surtout par temps chaud. Je vous conseille donc d’employer de petits abreuvoirs (par exemple des bocaux d’un quart ou d’une demi-litre) et faites-y boire vos pigeons une demi-heure avant la volée et après le repas. De la sorte, les vitamines et les médicaments sont toujours frais et conservent leur efficacité. Cette façon de faire permet également d’économiser beaucoup d’argent, car lorsque l’on utilise de grands abreuvoirs, on en jette souvent la moitié ce qui fait que l’on gaspille chaque année des centaines voire des milliers de litres d’eau potable.
La nature de jeu et la rigueur des entraînements déterminent la quantité et le type de mélange à utiliser. Donnez juste ce qu’il faut de façon à ce que vos pigeons continuent à obéir. Les pigeons de vitesse ont besoin de moins de nourriture que les pigeons de demi-fond et de fond.
Nous nourrissons souvent beaucoup trop nos femelles et les conséquences en sont qu’elles s’accouplent et pondent. Ceux qui sont partisans des entraînements durs doivent nourrir davantage. Personnellement, je ne joue que les concours de plus de 500 km et mes veufs doivent s’entraîner deux heures par jour en pleine saison, dès lors ils reçoivent une nourriture riche en matières grasses. Comme dessert. je leur donne supplément de maïs et je les gâte avec ses cacahuètes et du chanvre. Pendant la semaine aucune graine ne doit traîner, mais le jour de l’enlogement c’est sans importance. Il est clair que cette façon de faire est excessive pour les pigeons de vitesse et les pigeonneaux, je ne suis pourtant pas d’avis de les affamer. Faites aussi en sorte que tous vos pigeons commencent le repas ensemble, car autrement, certains prendraient les meilleures graines et le repas serait alors déséquilibré. Enfin, chaque jour, mes pigeons reçoivent du grit frais mélangé à de petites graines, du vitaminerai frais, des légumes du jardin, et, alternativement, de l’huile et du jus de légumes sur les graines mélangés avec la levure de bière. Parfois, je donne aussi Nutri-Power.

3. Médicaments
Trop d’amateurs donnent des cures beaucoup trop fréquentes et trop fortes. Donner des cures est devenu une mode ce qui est très dommage. Pour ma part, j’ai décidé de réduire fortement le nombre de cures cette saison afin de voir si les résultats seront moins bons.

4. Sélection permanente
Donner moins de cures suppose de sélectionner plus durement pendant la saison. Les pigeons qui volent mal sont sans valeur ou en mauvaise santé. Vous pouvez donc vous en passer. Enregistrer de mauvais résultats peut aussi être la conséquence de moins bonnes prestations de vos meilleurs pigeons. Vous économiserez aussi du temps et de l’argent si vous avez moins de pigeons au colombier et cela est très important à notre époque économiquement difficile. Trop souvent on dit aux colombophiles ordinaires: « Tu dois être patient ». A cela je réponds: « Gardez seulement vos meilleurs pigeons et mangez les autres ». Avec moins de pigeons (– moins de mauvais) vous pourrez prendre bien plus de plaisir.



5. Les concours
Tout le monde doit faire un choix: soit viser les championnats, soit cibler quelques concours. Je suis favorable à cette dernière option, car elle génère un stress moins important. Certains colombophiles ne posent pas de choix, ils veulent seulement participer à leur hobby, sont heureux avec quelques prix et ne se plaignent pas s’ils apparaissent peu ou pas du tout au résultat. Ils sont simplement heureux avec leurs pigeons. D’eux aussi nous pourrions apprendre beaucoup. Juin marque le début de la saison de fond, c’est pourquoi je souhaite beaucoup de succès à tous les joueurs de fond.

[ Source: Article édité par M. Jaak Nouwen – Revue PIGEON RIT ] 

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