Pour pouvoir briller dans les concours, les conditions de navigation du pigeon (plumage soyeux, bonne aile, bonne musculature etc.) doivent être complétées d’une bonne orientation, une bonne santé, de la motivation et de l’endurance. Toutes conditions que l’on peut renforcer par une alimentation appropriée, composée de graines, de compléments nutritifs et de médicaments si nécessaire. Un bon régime augmente l’envie de voler, suite à quoi la condition physique et l’instinct d’orientation s’améliorent tandis que l’endurance accroît. Lorsque la condition physique est bonne, quelques petites interventions suffisent pour amplifier la motivation. La bonne tenue dans les concours résulte de la parfaite complicité entre le pigeon et le colombophile.
1. Soins quotidiens
Il se passe plein de choses en avril qui réduisent l’envie de voler chez le pigeon.
En mars ils s’entraînaient durant 30 à 60 minutes; actuellement les volées s’écourtent de moitié et davantage.
Conséquence du stress provoqué par des activités de tous genres: nouveaux accouplements et nouvelles séparations, premiers entraînements et premiers concours, présentation des femelles, adaptation du mélange, obscurcissement et séparation des sexes au colombier des jeunes, l’une ou l’autre petite cure, l’appel du champ etc. On devient plus nerveux à son tour à l’approche des concours et par l’augmentation du travail. Restez calme et ne vous perdez pas dans le travail. Voyez comment réduire vos tâches. Dans ce but nous ne ré-accouplons plus et nous ne pratiquons pas l’obscurcissement.
Nous nous en trouvons bien depuis quelques années. Faire de la lumière chez les pigeonneaux dès 5 heures du matin (par minuterie) depuis la fin du mois de juin retarde assez bien la mue. Un groupe de jeunes fait la volée de grand matin, sans que nous devions intervenir. Ils sont rentrés lorsque nous avons pris le petit déjeuner ou après que nous avons soigné les éleveurs.
2. L’alimentation
Passez progressivement au mélange sport: réduction mesurée du dépuratif et de l’orge et augmentation du mélange sport.
Les produits complémentaires s’ajoutent comme les mois précédents.
La mangeoire et l’abreuvoir communs nous feront gagner du temps.
Des bocaux d’un demi ou même d’un quart de litre (de harengs) éviteront de gaspiller les produits complémentaires que vous présentez régulièrement (extrait de plantes, vitamines, cidre de pommes et médicaments si nécessaire). Une petite mesure vous aidera à présenter les doses justes. Les électrolytes réduisent l’envie d’aller aux champs. Pour apprendre à boire aux pigeonneaux, rien de tel que de déplacer l’abreuvoir à répétition. N’hésitez pas à les obliger de chercher où il se trouve. Un petit bocal ou une gouttière aideront à parfaire leur éducation.
3. Sélection continue
Chaque semaine nous marquons les jeunes d’un + ou d’un – sur notre tableau avec les numéros de bagues et les noms, mais sans mention des parents. Les douteux qui reçoivent un ou deux – sont vite écartés. Les jeunes trop grands, secs et maigres n’ont pas d’avenir.
Au mois d’août il n’en reste pas plus de 20 % en moyenne.
4. Médical
Certains pigeons sont qualifiés de « pharmacies volantes ». Si vous devez dépenser beaucoup d’argent pour des médicaments, votre méthode n’est pas la bonne.
Le lendemain du dernier concours d’entraînement nos pigeons reçoivent un « Spartrix » (lisez bien le mode d’emploi). C’est simple et efficace pour combattre la trichomonose, sans nuire à la condition physique du pigeon. Certains vétérinaires prétendent que le « Spartrix » est trop faible. Leur laisserait-il trop peu de bénéfice?
Les pigeons de concours reçoivent un « Spartrix » toutes les trois semaines ou un produit dans l’eau ou sur les graines pour varier. Employez une mesure afin de bien respecter le mode d’emploi.
Nous avons aussi sous la main un remède pour les maladies des voies respiratoires ou pour « la tête ». Nous l’administrons dès que nous constatons que les volées sont moins bonnes, mais aussi en préparation à la mise en loges.
En mars ou avril nous vaccinons pour la paramyxo et pour les poquettes et nous faisons une cure contre la paratyphose.
Qui veut jouer dès la fin mars ou le début d’avril doit intervenir plus tôt. Notre colombier bien sec et propre nous arme contre les vers et la coccidiose.
5. La souche
Les jeunes venus d’ailleurs (par achat de bons ou échanges) vont au panier de voyage et ne passent pas d’office au colombier d’élevage. Nous les sélectionnons avec plus de sévérité que nos propres pigeons.
6. Les concours
Le résultat de chaque concours présente un rapport, pour vous même et pour vos pigeons. S’il mentionne un « insuffisant » n’oubliez pas de vérifier où vous pourriez avoir commis une erreur. Engagez vos pigeons le plus souvent possible car le panier est le meilleur juge pour l’amateur comme pour les pigeons. Cela ne doit pas vous empêcher d’en parler entre deux pintes avec les copains au local du club.
[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]
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