Conseil n°9 – pigeon voyageur
Les pigeons malins sont nos gros atouts. On ne peut comparer un concours de pigeons avec une course de vitesse d’un autre sport où tous les concurrents doivent emprunter une même route. Les pigeons ne doivent pas seulement couvrir une distance, ils doivent aussi chercher la (meilleure) route à suivre. Pour établir le classement on calcule sur la plus courte distance entre le lieu de lâcher et le colombier, mais pas un pigeon peut emprunter le plus court chemin à 100 %. Les plus malins, qui n’hésitent pas à prendre la bonne direction au départ, qui « corrigent » leur trajet lorsque des obstacles (arbres, câbles, bâtiments) où les vents de côté les en on écartés, couvriront bien moins de kilomètres que ceux qui se débrouillent moins bien.
Nous pouvons aider nos pigeons à développer leur expérience en leur proposant des étapes d’entraînement et des concours.
Notre rôle doit contribuer à les tenir en bonne condition et à les motiver. Certains amateurs sont plus doués que d’autres en ce domaine. Si vous êtes moins doué que d’autres, vous pourrez toujours jouir pleinement du comportement de vos pigeons.
Un petit prix au milieu du classement peut suffire pour combler un amateur modeste et lui procurer plus de satisfaction qu’au champion déçu parce qu’il est devancé par un concurrent.
II n’y a pas de prix « de queue » en colombophilie car 50, 66 ou 75 % de participants ne peuvent se classer selon que l’on joue à prix par 2, 3 ou 4. Chaque prix remporté me réjouit. Certains amateurs parmi les meilleurs jettent un regard méprisant sur les derniers prix du classement, mais ils se vantent de pouvoir les ajouter à la longue liste qu’ils affichent, même si leur pourcentage en regard des pigeons engagés n’est pas élevé.
Soins quotidiens
Décrassez à fond les paniers et plateaux de couvaison avant que ne débute la saison des pluies. Nettoyez régulièrement votre colombier, surtout s’il n’est pas très sec.
Une poignée de couvre-sol peut améliorer la situation. Faites en sorte qu’il y ait de l’air frais et de l’oxygène à profusion. Si vous pouvez les parer de toile métallique ou de treillis les fenêtres peuvent restées ouvertes jour et nuit. N’oubliez pas le bain et exterminez les souris et les rats qui se réfugient et se nourrissent au colombier à la mauvaise saison. Jouissez du splendide et brillant plumage de vos protégés.
Faites en sorte de bien connaître chaque pigeon en particulier.
Ayez l’œil partout, à tous moments. Cela vous aidera à découvrir vos pensionnaires les plus doués.
Alimentation
Vérifiez si vos pigeons ne présentent pas une chair bleue.
Si c’est le cas, vous nourrissez trop richement où votre colombier est insuffisamment aéré. Vous ferez bien d’ajouter de l’orge et du dépuratif à votre « mélange mue ». Servez des graines tant qu’il ne reste pas d’orge. Il faut servir aussi chaque jour du grit frais, des vitaminéraux et quelques légumes si possible.
Sélection
La grande sélection annuelle est bien sur terminée. Si vous trouvez des pigeons trop gros ou trop maigres et d’autres dont les narines sont régulièrement sales et humides, n’hésitez pas à les envoyer à la casserole. Ne comptez pas le nombre de places dont vous disposez. Les casiers non occupés vous permettront de motiver vos bons pigeons pour la participation aux concours.
Des pigeons en santé déficiente poseront tôt ou tard des problèmes pour les meilleurs.
Pedigrees
Vous devez bâtir vous-mêmes les pedigrees de vos meilleurs pigeons et de leurs parents. Les plus beaux noms n’ont aucune valeur s’ils ne s’accompagnent de bons résultats dans les concours.
Engagez-vous dès aujourd’hui à n’élever qu’avec vos meilleurs pigeons et pas avec les autres.
La qualité doit primer et non la quantité. Les colombiers surpeuplés provoquent la perte de nombreux pigeonneaux.
Suivi médical
Vous pouvez vous passer de médicaments en ce mois. Si le besoin s’en fait sentir quand même, vous aurez sélectionné sans la sévérité exigée, ou vous aurez été influencé par des noms ou des pedigrees.
Concours
Nous en avons terminé des concours, mais dans la plupart des locaux de sociétés se déchaînent, malheureusement, les interminables discussions au sujet des groupements.
On tient rarement compte du petit amateur. « Ils n’ont qu’à se procurer de meilleurs pigeons » disent ceux qui mènent les pourparlers et décident de leur côté comment se protéger en refusant tel ou tel concurrent à participer dans le rayon à fixer.
Les groupements sont néfastes pour nombre de petits amateurs, car si le vent souffle de la mauvaise direction, leur société remportera beaucoup moins de prix et ils joueront à prix par 6, 8 ou même par 10 ! Nous plaidons depuis de longues années pour que l’on accorde à l’amateur modeste de pouvoir récolter quelques succès.
On peut y arriver en vitesse et en demi-fond en créant des rayons de participation suffisamment étendus, avec un vrai doublage local (une seule feuille d’enjeux).
Tous les pigeons du concours local participent au grand rayon et l’amateur décide seul dans quel jeu il engage des enjeux et pour lequel il paie un résultat.
Cela revient à appliquer en petit à la vitesse et au demi-fond ce qui se pratique dans le jeu de fond et dans le plus grand nombre des provinces du pays. Forts et moins forts, petits et grands y trouveront ce qu’ils cherchent.
[ Source: Article édité par M. Jacques NOUWEN – Revue PIGEON RIT ]
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