Le courrier des lecteurs n°16– pigeon voyageur
Question:
Francis Lenière de Boeschepe (Fr) a une pigeonne d’un an qui n’avait toujours pas pondu un oeuf. Elle est en excellente santé, s’accouple normalement, construit son nid mais ne pond pas. Que faire?
Réponse:
La stérilité congénitale des femelles est assez fréquente. Beaucoup plus que chez les mâles. C’est un caractère transmis par les mâles évidemment et on connaît des lignées où, chaque année, il y a une ou quelques jeunes femelles stériles. Un de mes amis a débuté avec un mâle et une femelle, frère et soeur de nid, extraordinaires voyageurs mais la femelle stérile. Dans la lignée du mâle, même après une quinzaine d’année, on avait chaque saison 2 ou 3 jeunes femelles stériles.
Bien sûr, toute infection abdominale au cours des 3 ou 4 premiers mois (avant la puberté) peut provoquer une inflammation de l’appareil génital (mâle ou femelle d’ailleurs) avec stérilité consécutive. Dans le cas de notre amateur, je pense qu’une cure d’hormones gonadotropes doit résoudre ce problème de stérilité. C’est peu coûteux et ça marche la plupart du temps.
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Question:
Un lecteur de Florennes a un problème qui l’inquiète. Dans sa volière d’élevage située dans son grenier bien aéré, il est confronté régulièrement à une diarrhée verdâtre, qui va de paire avec un amaigrissement des pigeons. Ceux-ci mangent beaucoup de grit et boivent une quantité anormale d’eau. Résultat: les jeunes élevés par ses reproducteurs ont le gésier plein d’eau, reçoivent peu à manger et se développent mal. Les pigeons ont été traités contre les vers, la coccidiose, la trichomonase et ont été vaccinés contre la paramyxovirose. Que faire?
Réponse:
Tout d’abord, je tiens à rappeler la nécessité de rappels de traitements tricho et coccidiose toutes les 3-4 semaines pour la tricho, plus souvent ou moins, selon l’humidité de la saison, pour la coccidiose. Un traitement en début de saison ne saurait protéger les pigeons tant de voyage que reproducteurs toute la saison.
Premier point, qu’il vous appartient de préciser. Ensuite, les besoins en minéraux sont grandement augmentés dès la naissance des pipants. D’où une consommation multipliée par 10 dans les 15 premiers jours. Certains grits et poudres minérales contiennent du sel (généralement 2% environ) à dose qui répond aux besoins quotidiens. Mais si cette dose est fortement augmentée, le sel atteint alors une dose presque toxique avec soif intense (comme quand on a mangé très salé) avec diarrhée inondante très rapidement, puis inflammation intestinale et rénale, ce qui est beaucoup plus grave (amaigrissement, mauvaise assimilation des graines etc…). Le remède ést tout simplement d’enlever ces poudres salines et de ne laisser que du grit non salé (le grit classique ne l’est généralement pas), quitte à donner un peu de sel (une pincée par litre d’eau une fois tous les 2-3 jours.
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Question:
Robert Petillon de Wasmes a construit des nouveaux colombiers il y a quelques années. Il les a peints à l’intérieur en bleu-clair et il a appris par après que la couleur bleue éloignait les oiseaux. Les résultats remportés sur ces colombiers sont très satisfaisants pour ne pas dire excellents. Robert voudrait savoir ce qu’il y a de vrai dans cette théorie.
Réponse:
Comme je l’ai expliqué précédemment, le pigeon voit mal la couleur bleue. Il est donc plus que probable qu’une couleur bleu clair n’aura aucune incidence sur le comportement de vos pigeons. Par contre, on sait que la couleur bleue déplaît aux mouches, et que le rouge favorise les sautes d’humeur et les batailles…
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Question:
Roger Monnier de Lessines pose deux questions:
1. Lors de la découpe d’un gesier (estomac) d’un pigeon, on trouve à l’intérieur une peau qui s’enlève. Celle-ci est souvent d’un vert foncée et rarement de couleur jaune. D’où vient cette couleur verte, qui me paraît suspecte?
2. Quel est le meilleur moyen en période de concours pour donner du feu aux pigeons?
Réponse:
1. La paroi interne du gésier, très dure, s’imprègne:
– à jeun, des sucs gastriques produits par la ventricule succenturié (le vrai estomac), sucs jaunâtres qui ne sont visibles que dans l’organisme à jeun.
– après digestion, la couleur verte est due d’une part à la chlorophylle de la verdure consommée, et d’autre part surtout, au reflux partiel du contenu intestinal chargé de bile.
– verte – lors de l’ouverture de l’orifice terminal (duodénum). Il n’y a rien de suspect là dedans.
2. Le « Feu » se donne avec:
– la parfaite santé
– une alimentation riche en protéines (légumineuses) et graines grasses (colza – chanvre – navette etc.)
– le « moral » (défense de la case – femelle etc.). Bref, toute la colombophilie en quelque sorte.
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Question:
Un lecteur de la région bruxelloise, qui aime particulièrement manger des pigeons voudrait savoir si les vaccinations – paramyxo et poquettes – affectent la qualité de la viande?
Réponse:
La vaccination en elle-même n’as aucune incidence sur la viande. Donc le délai est nul, d’autant que le liquide en injection sous cutanée ne provoque aucune réaction au niveau des muscles. En cas d’injection quelconque en intramusculaire, il y a inflammation passagère et le mieux est d’attendre 8-10 jours. Et puis pourquoi vacciner un pigeon dont on sait les jours comptés?
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Question:
Un lecteur de La Louvière a remarqué que certains jeunes, qui semblent pourtant se développer très bien dans le nid, ont des plumes qui ne sont pas formées complètement au moment du sevrage. Après 15 à 20 jours de sevrage, ces plumes deviennent normales. Il voudrait en connaître la cause.
Réponse:
La « floraison » des plumes, tout comme leur couleur (plus ou moins intense, s’entend) sont sous la dépendance de la vitamine Bc (acide folique) et la vitamine F (acide linoléique et ses composés). Donc de l’utilité de distribuer aux éleveurs (dès avant la ponte, la carence dans l’oeuf est très difficilement compensée après la naissance) régulièrement de la verdure (2 fois par semaine) et des graines oléagineuses (vitamine F).
J’ajoute que l’usage des anticoccidiens sulfamidés et encore plus, ceux potentialisés (destinés aux volailles) pendant la croissance des pigeonneaux, favorise l’apparition de ce phénomène passager. L’avenir de ces pigeonneaux n’est en rien hypothéqué.
Dr. vét. J.P. Stosskopf
Notice:
La stérilité congénitale arrive beaucoup plus fréquemment chez les femelles que chez les mâles. Cela n’a rien à voir avec la santé et la qualité de la femelle en question. Il y a des femelles stériles qui sont d’excellentes voyageuses.
[ Source: Article édité par Dr. J.P. Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]
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Le courrier des lecteurs n°15– pigeon voyageur
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