Elevage Jeu Se Lection Pigeon Voyageur
16 avril 2020 Par admin

Elevage, jeu, sélection – pigeon voyageur

Elevage Jeu Se Lection Pigeon Voyageur

Il n’est pas difficile pour qui veut s’informer de trouver dans sa région un bon colombophile duquel on pourra obtenir quelques tardifs ou des œufs à un prix abordable.

La question est banale mais perpétuelle: « Où et comment pourrais-je me procurer de bons pigeons? » La réponse n’est pas facile. D’abord parce que les bons pigeons sont rares et celui qui en possède un ne le donnera ni ne le vendra. Je ne me déferais jamais d’un bon coursier ou éleveur. Qui veut se défendre doit élever tant que possible avec ses bons pigeons; le pourcentage de sujets valables ne sera toujours que très réduit. A qui me questionne à ce sujet je conseille de ne pas fréquenter les ventes publiques où se vendent des pigeons sans valeur, présentés sous un flot de superlatifs ridicules et payés beaucoup trop cher. S’il s’y trouve un sujet de réelle valeur, le colombophile moyen ne pourra l’acquérir. Pour arriver à se défendre il faut commencer par former une base.

 

Qui surveille attentivement ce qui se passe dans sa région trouvera bien un bon amateur qui n’est pas comme dit « dans le business ». Il pourrait s’adresser là pour obtenir quelques œufs ou quelques tardifs à des conditions raisonnables. Les vrais amateurs aiment leur hobby et tentent de se bien comporter dans les concours, sans pour autant en faire un commerce. Ils ne se laissent pas tenter à se séparer de leurs meilleurs pigeons. Un bon amateur ne peut se défaire d’un bon pigeon. Vous obtiendrez bien de lui qu’il vous cède les œufs de ses « veufs » ou quelques tardifs à prix réduit ou même gratis. On peut parler et s’entendre avec de pareils gens.
Ils n’hésitent pas à offrir quelques œufs à qui les demande. Il n’est pas rare que celui qui a acheté un « bon pour un pigeonneau » s’en retourne avec deux ou trois.

L’élevage demeure primordial.

La réussite et le succès ne tombent pas du ciel. Pour bâtir une base solide il faut élever autant que possible et sélectionner avec sévérité.
Personne ne peut voir si un jeune sevré deviendra un champion.
Ce n’est pas si simple que cela.
Les « cracks » ne naissent pas nombreux. On ne peut pas non plus garder tout ce qui naît dans l’espoir que ce sera « bon ».
Cela conduirait rapidement à une surpopulation et aux conséquences fâcheuses qu’elle peut entraîner. Il est donc indispensable de sélectionner dès la naissance. Comme déjà dit, personne ne peut découvrir un « crack » à sa naissance, mais tout colombophile est capable d’éliminer le déchet au sein de sa colonie. Un jeune qui grandit mal, un pailleur, un diarrhéique, des sujets trop grands ou trop petits au sevrage, sans équilibre et sans « modèle », ceux qui ne trouvent pas à se nourrir et demeurent au toit alors que les autres partent voler; celui qui se tient en boule et a le nez sale; tout cela est à éliminer au plus vite! Vous n’en récolterez rien qui vaille. Il ne faut pas craindre d’éliminer un « crack » en agissant ainsi. Il est déjà si rare d’en trouver un parmi les sujets en parfaite santé. Oublions vite ces éliminés. Lorsque nous aurons écartée l’ivraie du bon grain le panier pourra poursuivre la sélection. Il faudra jouer et sélectionner encore. C’est finalement le panier de voyage qui rendra le verdict définitif pour tous. Il n’est pas aisé de bâtir une bonne souche et de former une équipe de « veufs » capables de tenir le haut du classement, mais c’est à notre portée et cela ne doit pas coûter une fortune, mais il faut prendre son temps, demeurer patient et observer attentivement le comportement des pigeons. Je ne le répèterai jamais assez: pour arriver à constituer une souche valable il faut élever tant et plus, sélectionner et sélectionner encore. L’habitat et les soins ont bien sûr une influence à ne pas négliger. Seul le panier de voyage pourra rendre un verdict valable sur les pigeons en bonne condition que nous y enlogerons.

 

Nous abordons là un problème dont je vous parlerai plus tard. Je n’ai jamais compté combien j’éliminais de jeunes au colombier chaque année. Mais je puis vous dire qu’en fin de saison il ne reste pas plus de 20% de la production de l’élevage. Il ne manque pas que les égarés ou ceux qui se sont tapés dans les câbles à haute tension. La majorité est victime de la sélection dans les concours et termine son parcours dans mon congélateur ou dans celui de l’ami Geentjens. Cela peut paraître rude et spartiate mais c’est la seule formule capable de mener au plus haut niveau. Il faut aimer ses pigeons, mais demeurer très sévère. Tels sont les extrêmes qui engendrent le succès en colombophilie.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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