Graines et regime 2 – pigeon voyageur
22 avril 2020 Par admin

Graines et régime (2) – pigeon voyageur

Graines et regime 2 – pigeon voyageur

Il arrive que les pigeons s’affaissent sur leurs pattes en rentrant d’une étape. Ce n’est pas inquiétant et cela ne dure guère. Cela résulte le plus souvent d’un manque de magnésium et autres minéraux. Les minéraux sont importants pour les pigeons.
Comme ils les extraient des graines en quantité trop réduites, nous devons les aider.
Avec quoi?
Bonne question? Avec du grit. C’est bon et pas cher. Présentez donc une dose de grit à la rentrée d’une étape de fond et voyez ce qu’ils en feront. Ils prendront presque certainement le grit en premier. Deux ou trois jours de grit ne rétabliront pas le manque de minéraux.
Après un gros effort les hydrates de carbone et les sucres (électrolytes) sont si indispensables que les minéraux du grit.

 

Pour la course.
Les pindas sont à la mode.
Et pour cause.
Ils contiennent les graisses indispensables pour de longues heures de vol. Les pindas sont source de « réserves » supplémentaires. De nombreux amateurs les emploient mal.
Il est insensé de présenter des pindas le jour de l’enlogement pour les concours avec une nuit de panier. Les pigeons mettent quelques jours pour en extraire ce qu’il faut.
Il est tout aussi erroné de donner beaucoup de pois, de féveroles et d’autres aliments riches en protéines avant un concours difficile. Ils chargent inutilement le corps.

Attention.
Après ce que je viens de dire et sous l’influence de la publicité, vous pourriez vous mettre à attacher plus d’importance qu’il ne faut aux vitamines, oligos minéraux, sucres, électrolytes etc. Mais attention! Trop c’est trop et l »’excès » peut être toxique (poison) en chargeant trop lourdement le foie. Seul le sucre de raisin exige moins de prudence.
Les électrolytes sont surtout utiles par températures caniculaires déshydratantes.
La déshydratation provoque la perte de sels corporels et on ne peut les remplacer par de l’eau de boisson. Les « excès » d’électrolytes sont plus bénéfiques pour les producteurs que pour les pigeons.

Moderne.
Restent les produits « modernes » telle la carnitine. L’information scientifique à son sujet ne nous rend pas plus savant. Certains biologistes prétendent que le corps du pigeon produit suffisamment de carnitine et que si vous en ajoutez vous freinez la production naturelle.
D’autres font son éloge. Je n’ai aucune expérience en la matière et ne puis donc rien en dire d’intéressant. Propolis et ginseng seraient également à apprécier. C’est possible, mais je connais plein d’amateurs qui l’ont servi à leurs pigeons mais n’ont pas mieux joué pour cela.

 

Thé.
Et le thé alors?
Comme c’est un produit naturel il n’est probablement pas mauvais. Il y a longtemps que je n’en sers plus et je ne vois pas de différence.
Petit problème: les pigeons boivent moins, à cause du goût inhabituel.
Ils ont des fientes plus sèches et plus liées et on conclut que le thé doit être bon.
Ces fientes n’ont rien de commun avec la santé dans ce cas. Ajoutez n’importe quoi qui donne un mauvais goût à l’eau de l’abreuvoir et vous obtiendrez des fientes sèches. Uniquement parce que les pigeons s’abreuvent moins. Cela n’a rien à voir avec la santé. Je crois qu’il est préférable de s’en tenir tant que possible à l’eau claire.
Lorsque les pigeons boivent trop peu l’hydratation du corps est dérangée et nous devons éviter de provoquer cela.

L’ail.
Je serai bref pour parler ail et oignons. Je n’y connais rien. Pour les humains, l’emploi de l’ail est controversé depuis des siècles.
Il est possible qu’il soit bon pour les pigeons, mais à la condition de ne pas en abuser et de le servir plus longtemps en petites quantités.
Donner de l’ail une fois la semaine ne sert à rien. La même remarque vaut pour l’oignon.

Jouer.
Les débutants s’informent régulièrement pour connaître le meilleur moment pour nourrir les pigeons le jour de l’enlogement.
Tout le monde sait que les « vitessiers » belges jouent comme on dit « sur une pointe de faim ». Je ne puis prétendre que c’est dangereux pour des petites étapes d’environ 100 kilomètres et une nuit de panier, mais je n’aime pas. Personnellement je n’engage jamais des pigeons sans les nourrir le jour de la mise en loges.
Au retour les miens se précipitent généralement pour rentrer. Je ne dois pas les affamer pour cela. L’excès contraire: enloger des pigeons à jabot plein est incontestablement une grossière erreur.

Erreur.
Les pigeons engagés à jabot plein sont handicapés.
Plus ils auront ramassé de graines et plus ils devront boire pour digérer. Mais si vous enlogez le soir pour un concours du lendemain matin vous risquez que les pigeons n’ont plus l’occasion de boire dans les paniers. S’ils ne reçoivent pas d’eau en suffisance, ils l’extrairont de leur organisme. Il va de soi que cela ne peut leur faire du bien.
C’est pour cela qu’il faut finir de nourrir au moins quelques heures avant la mise au panier pour n’importe quelle étape.
Ils auront le temps d’absorber l’eau nécessaire pour faire digérer ce qu’ils ont dans le jabot.
Nourrir juste avant d’enloger est une grossière erreur.

Dépurer?
On lit et entend aussi régulièrement que certains amateurs ne nourrissent pas leurs pigeons au retour des concours.
Le meilleur dépuratif qui soit, ajoute-t-on en montrant les fientes vertes. Mais ces fientes vertes et la dépuration qu’on veut leur attribuer n’ont rien en commun. Ce « vert » vient de la bile de la gale qui agit pour opérer une digestion qui n’a pas lieu dans ce cas. Bien que les pigeons ne se traitent pas comme des humains, tout médecin sportif vous dira qu’il est absurde d’imposer un jeûne à l’issue d’un gros effort.
Doser en s’en tenant à deux petites rations légères le jour de la rentrée, passons. Mais laisser plusieurs heures sans rien, non!

 

Ici.
Je ne me complique pas la vie aux arrivées de concours. Ils peuvent choisir et manger autant qu’ils veulent. Je fais confiance à l’instinct du pigeon.
On a pu lire précédemment que les pigeons semblent sentir d’instinct ce dont ils ont besoin.
Lorsqu’ils gavent des pipants ils prennent en abondance des minéraux et autres produits complémentaires qu’ils ne regardent pas lorsqu’ils sont « veufs ». L’amateur attentif peut déceler ce qui convient ou non à ses pigeons.
Je préciserai que, si mes pigeons mangent à volonté et ce qu’ils préfèrent lorsqu’ils rentrent de concours, cela change dès le lendemain.

Comme d’autres.
Comme bien d’autres je nourris peu et léger, dès le lendemain de la rentrée. J’essaie de doser afin qu’ils mangent encore beaucoup la veille et peu le jour de la mise en loges. Si les pigeons ont toujours grand faim le jour de la mise au panier, c’est que vous avez commis des erreurs.
De même s’ils ne mangent plus bien deux jours plus tôt.
Certains amateurs disent éprouver des difficultés à tenir leurs « veufs » en appétit.
C’est pourtant facile. Il suffit de nourrir peu et léger au début de semaine.

Pour conclure.
On finirait par croire que nourrir est un art. Je ne le crois pas. Comme déjà vu, les pigeons vous « disent » quand, combien et de quoi ils ont besoin.
L’art est de savoir le découvrir.
Certains n’en sont malheureusement pas capables.
Alors, ils font comme si…

[ Source: Article édité par M. Ad Schaerlaeckens – Revue PIGEON RIT ]

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