Guerir pigeon voyageur
14 décembre 2020 Par admin

Guérir ou prévenir – pigeon voyageur

Guerir pigeon voyageur

Débutant:
En relisant le livre du docteur Soupault intitulé « Alexis Carrel » où il raconte la vie et la carrière du célèbre prix Nobel de Médecine, mon attention fut portée sur quelques lignes qui nous concernent peut-être, nous colombophiles. Alexis Carrel, chef des recherches à la « Rockefeller Institute » de New York était arrivé à la conclusion suivante: « La santé n’est pas ce que les médecins se figurent d’habitude, l’absence de maladie, mais quelque chose de tout différent: la résistance à la maladie,,.
Ne penses-tu pas que c’est un peu le cas actuellement dans le domaine de la conduite de nos pigeons?

Victor:
Tu connais sans doute l’adage du Dr. Knock: « l’homme en bonne santé est un malade qui s’ignore,,. Ce docteur, s’installant dans un village où le médecin était parti faute de clientèle, parvint à convaincre les habitants du lieu qu’en fait ils étaient tous malades. Cette idée géniale (?) lui réussit… et sa salle d’attente ne désemplissait plus d’une clientèle trop crédule!
Il n’y a pas si longtemps il n’y avait que peu ou pas de vétérinaires qui avaient une clientèle colombophile. Mais maintenant!

Débutant:
Tu m’as raconté il y a peu de temps que tu avais un membre de ta famille, médecin lui-même, et dont les trois enfants étaient étudiants en médecine. Tu lui avais posé la question: mais on dit qu’il y a déjà tant de médecins, crois-tu qu’ils auront assez de clientèle malade pour gagner leur vie? Et il t’avait répondu en riant: « ce n’est pas parce qu’il y a plus de malades qu’il y a plus de médecins, mais il y a plus de malades parce qu’il y a plus de médecins… et que les honoraires sont remboursés…„

Victor:
En effet… mais les bêtes, et donc les pigeons ne profitent pas de ce dernier avantage. Et cela devrait faire réfléchir le colombophile. Or, il ne faut pas oublier que chaque année naissent quelques millions de clients potentiels pour les vétérinaires, puisque la Fédération vend chaque année plus de trois millions de bagues. Pour le moindre « bobo » le colombophile court chez l’homme de la science. C’est parfois nécessaire, mais parfois un peu de patience et en favorisant la résistance des pigeons, on vient à bout de la plupart des petites misères dont souffrent souvent les pigeonneaux.

Débutant:
Mais comment augmenter la résistance aux maladies?

Victor:
Il y a maladie et maladie. Le parasitisme p.ex. la coccidiose, les trichomonoses et les vers intestinaux par exemple. Par un traitement judicieux contre le parasitisme on n’affaiblit pas le pigeon au point de vue de la résistance aux maladies. Il y a d’ailleurs des remèdes « propres » contre les vers, l’ail entre autres, ou une diète complète pendant quelques jours. Il y en a également contre la coccidiose: séjour des pigeons sur un treillis p.ex., car un traitement par médicament n’est valable que si on observe une hygiène totale après le traitement. C’est-à-dire que les pigeons soient tenus pendant plusieurs jours dans un colombier où ne traînent pas des excréments porteurs d’oocystes. Ce n’est pas si simple. Quant à la trichomonase, la contagion par l’eau de boisson dans les paniers oblige le colombophile à traiter toutes les 3-4 semaines. Il est évident qu’après chaque cure il faut favoriser la résistance du pigeon, car sinon il succomberait à une maladie microbienne. Les vitamines, l’ail, la levure de bière, et surtout les électrolytes remettent les pigeons en bon état.
L’utilisation de ces « appoints » fera se vérifier également l’adage « mieux vaut prévenir que guérir ».

Débutant:
Une expérience m’a convaincue de l’efficacité des électrolytes. Mes pigeonneaux ne se classaient pas. Leur volée était réduite à quelques minutes. Que faire?
Je leur ai donné dans la boisson pendant une semaine entière des électrolytes. A mon étonnement je les voyais changer de jour en jour… et après cette semaine les résultats sportifs furent magnifiques.

Victor:
Sans doute luttaient-ils contre un microbisme quelconque, et que par l’augmentation de leur résistance, suite aux électrolytes, ils en sont sortis vainqueurs. Car la santé, comme dit le Dr. Alexis Carrel, consiste à pouvoir résister à la maladie.

Débutant:
Il faut donc « fortifier » le pigeon?

Victor:
Ici attention: il faut surtout prendre garde à ne pas surcharger les fonctions digestives du pigeon par une nourriture lourde à digérer. Une erreur que beaucoup de colombophiles commettent. Autre erreur qui affaiblit la résistance: le manque d’oxygène par suite d’une aération inefficace du colombier. Contre le coryza p. ex. mieux vaut un courant d’air qu’un air stagnant.

Débutant:
Cela tu me l’as souvent dit: pour avoir une bonne aération l’air doit circuler. C’est un des grands secrets en colombophilie. Et je n’oublie pas que l’humidité, ennemie du pigeon, ne s’évacue que par une bonne circulation d’air.

Victor:
Tu vois que la colombophilie n’est pas toujours si compliquée qu’on ne le pense. Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures. Il ne faut pas croire que le seul recours au vétérinaire peut amener le succès. Il faut surtout réfléchir un peu, parfois patienter. mais toujours choisir l’idée d’Alexis Carrel: tâcher d’augmenter la résistance du pigeon.

Débutant:
Et je ne résiste pas à ton raisonnement!

Noël De Scheemaecker


Notices :

  • Il y a vingt ans, il y avait très peu de vétérinaires qui avaient une clientèle colombophile. Aujourd’hui la plupart des 80.000 colombophiles belges consultent régulièrement un vétérinaire. C’est certainement parfois nécessaire, mais dans bien des cas il suffit d’avoir un peu de patience pour résoudre des petites misères dont souffrent souvent les pigeonneaux. L’amateur qui veille à la résistance naturelle de ses pigeons et respecte les règles d’une bonne hygiène aura très rarement des problèmes de santé.
  • Certains traitements, comme par ex. celui de la coccidiose et des vers, ne sont efficaces que s’ils vont de pair avec un très bon nettoyage des endroits (plancher, casiers) où il y a des excréments. Mettre les pigeons pendant le traitement et quelques jours après sur du treillis, est le meilleur moyen pour éviter une réinfection.
  • La santé, consiste à pouvoir résister à la maladie.,,

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

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