Juin 2001 – pigeon voyageur
16 avril 2020 Par admin

Juin 2001 – pigeon voyageur

Juin 2001 – pigeon voyageur

Le sport colombophile est compliqué et facile à la fois. Il faut bien sûr disposer de pigeons en bonne santé et en condition, mais compte finalement avant tout la qualité, la classe. Lorsque de deux voisins au colombier l’un se classe bien et l’autre pas du tout, le choix est vite fait.

Les veufs sont toujours en bonne condition et en parfaite santé. La plupart des casiers au colombier de veuvage sont vides, mais les pigeons qui ont gardé leur place peuvent pratiquement tous décrocher des prix de tête. Pour l’heure j’ai remporté dix victoires avec neuf pigeons différents.
Les pigeons éliminés jouissaient d’une toute aussi bonne santé et condition que les autres, mais ils n’avaient pas leurs qualités. Le sport colombophile est à la fois simple et difficile à gérer.
Si des occupants de deux casiers voisins au colombier de « veuvage » l’un se classe bien et l’autre n’apparaît pas aux résultats il ne faut pas chercher lequel des deux garder.
Laissez-moi vous citer en exemple les classements du « 036 » et du « 756 ». Ils n’ont toujours pas remporté un premier prix cette saison, mais ce sont des sujets fidèles sur lesquels je peux compter.
Comme chaque année à cette époque j’ai déjà éliminé les deux tiers de mes « veufs ». Occupant le même colombier, nourris et abreuvés de même que les autres ils arrivaient régulièrement cinq ou dix minutes plus tard que leurs voisins que j’ai gardés.
Il ne faut pas avoir fréquenté l’Univ pour comprendre cette logique. Ils manquaient de qualités et de classe, c’est tout.
Nul besoin de songer aux cachets, breuvages de santé ou même dopage lorsque les pigeons sont en santé.
Si vous mettez un bon pigeon au panier il vous reviendra bon pigeon. Si vous engagez des nullards ils ne vous reviendront pas champions. Je m’en tiens à répéter inlassablement ma formule: « Elever, jouer et sélectionner » . Cette année, mes yearlings me déçoivent. Je devrai chercher longtemps pour en trouver quelques valables au colombier de veuvage. Restent quelques petits « tardifs » auxquels j’accorderai encore quelques semaines de crédit; mais je ne crois pas que je trouverai cinq yearlings pour passer l’hiver. Je préfère m’en tenir à deux voiliers qui savent se classer en tête que d’en garder une vingtaine qu’il faut attendre comme le gros lot au Lotto.

Les pigeonneaux.

Les pigeonneaux remportent environ 50% de prix. Quelques uns se classent même bien, mais sans faire d’étincelles. Mes pigeonneaux de 1999 étaient bien meilleurs.
Depuis cette année ils passent la journée en volière ouverte devant le colombier. Je me demande parfois si ce n’est pas pour cela qu’ils ne prennent pas la grande forme. Je n’ose pas conclure pour l’heure. Les petits mâles doivent se taper le programme complet de l’Union anversoise avec six concours de demi-fond.
Après quoi je logerai les meilleurs au colombier de veuvage.
Si tout se passe normalement j’engagerai les petites femelles dans les « nationaux ». J’espère que nous ne vivrons pas de « désastres » car je dois trouver de nombreuses femelles pour combler les vides tant chez les « voyageuses » qu’au colombier de veuvage.

Adeno et E.D.S.

Comme beaucoup d’autres, mes pigeonneaux avaient à lutter chaque année contre l’adeno jadis. Lorsque, il y a deux ans, j’ai commencé à les traiter avec le vaccin ED.S. l’adeno a disparu comme par enchantement. J’ai encore vacciné à l’E.D.S. cette année mais l’adeno s’est manifesté au début du mois de mai sous un tout autre aspect que précédemment.
Est-ce dû au hasard, ou dois-je l’attribuer à la vaccination? Il est aussi possible que le virus se conduise différemment.
Lorsque survenait une infection, avant que je vaccinais à l’ED.S. la moitié de mes pigeons devenaient malades et il en mouraient de 5 à 10%. J’englobe dans ce pourcentage les sujets qui eussent peut-être pu prendre le dessus mais que j’éliminai parce que je ne croyais plus en eux.
J’allais au colombier à contre cœur lorsque l’épidémie sévissait.
Des pigeons qui se tenaient en boule, vomissaient et faisaient des fientes liquides que je devais éponger au torchon brr … quel spectacle! Je rassemblais généralement les plus touchés dans un même colombier où je leur servais un mélange léger et j’ajoutais quelques gouttes d’un produit vétérinaire à l’eau de l’abreuvoir. Il ne restait plus qu’à compter les jours, à attendre que se passent deux semaines et à espérer que les dégâts ne soient pas trop importants.
Cette année j’ai repéré un premier petit suspect au début de mai. Il avait vomi et fait des mauvaises fientes, mais on n’y voyait plus rien le lendemain.
J’en trouvai un autre quelques jours plus tard et cela se répéta quasi journellement en l’espace de huit à dix jours. L’épizootie se manifestait d’une manière bizarre. Une quinzaine de pigeonneaux sur la centaine ont manifesté des symptômes d’adeno.
J’ai foncé chez le vétérinaire dès la première alerte pour obtenir un produit contre l’adeno. Après deux jours de traitement douze des quinze pigeonneaux touchés ne présentaient plus un symptôme visible de la maladie. Les trois autres moururent au cours des deux jours suivants. Possible qu’il s’agissait d’adeno II. Tout s’est relativement bien passé pour finir. Trois décès et plus de complications ensuite, cela pouvait aller.
Dois-je attribuer la réduction de l’infection à la vaccination ou au fait d’avoir ajouté immédiatement quelque chose à l’eau de l’abreuvoir? Je ne pourrais le dire. J’ai constaté que l’E.D.S. n’assure pas une immunité parfaite contre l’adeno.
Vu l’ampleur réduite de l’infection je persiste à croire que l’E.D.S. est un préventif efficace contre l’adeno et qu’il réduit l’ampleur de l’infection.
Je continuerai donc à pratiquer la vaccination à l’E.D.S.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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