La reproduction des pigeons
L’élevage de pigeons est une période de l’année très importante pour le colombophile. Ses futures prestations dépendront de la qualité des jeunes qui naîtront. Posséder des reproducteurs de « classe » est certainement primordial mais, pour engendrer des jeunes de valeur, encore faut-il que les parents soient au maximum de leur « forme » et de leur condition physique. Le colombophile doit être intransigeant sur ces derniers points.
La femelle va former deux oeufs en un laps de temps réduit. Les deux oeufs seront pondus dans un intervalle de 40 à 44 heures. La femelle doit donc disposer d’une réserve de nombreux éléments nutritifs. L’oeuf contient en effet toutes les matières indispensables au bon développement de l’embryon. Ces éléments sont apportés par l’alimentation et pour les assimiler, les reproducteurs doivent être en bonne santé.
L’organe reproducteur femelle comprend l’ovaire et l’oviducte. Chez le pigeon, seuls l’ovaire et l’oviducte gauches sont fonctionnels.
Lors de l’accouplement et sous l’influence des hormones hypophysaires, l’hypophyse étant une petite glande située à la base du cerveau, l’ovulation se produit. L’ovule qui s’est progressivement entouré du vitellus (jaune) se détache de l’ovaire. Ce follicule mûr est recueilli dans une sorte d’entonnoir « l’infudibulum » qui constitue la première partie de l’oviducte. A cet endroit se produit la fécondation. Rappelons que l’accouplement se fait par l’attouchement des deux anus et que les spermatozoïdes doivent remonter l’oviducte pour féconder l’ovule. Une première sélection naturelle intervient donc bien avant celle du colombophile. L’ovule fécondé va, au cours de sa descente dans l’oviducte, successivement s’enrober de l’albumen (blanc), s’entourer des membranes coquillières et se pourvoir en eau et en électrolytes nécessaires au développement de l’embryon.
La coquille est également formée dans un endroit bien déterminé de l’oviducte: l’utérus. La coquille est composée de cristaux de carbonate de calcium réunis dans une trame protéique. Elle est donc non seulement une enveloppe protectrice, mais également une source de calcium pour l’embryon; de plus sa perméabilité permet la respiration de l’embryon.
De l’étude du déroulement de ces évènements, plusieurs enseignements doivent être retenus.
Ne peuvent être accouplés que des pigeons en parfaite santé. Tout parasitisme ou maladie infectieuse nuisent automatiquement à la bonne assimilation de la ration et des carences peuvent surgir. Les pigeons mâles et femelles, destinés à l’élevage, devront être nourris avec un mélange riche en protéines (légumineuses, levure de bière) au moins 3 semaines avant l’accouplement.
Un complexe de vitamines et des oligo-éléments seront servis durant deux à trois jours par semaine. N’oublions pas de laisser à la disposition des pigeons grit, pierre à picorer et sels minéraux, notamment des sels de calcium assimilables pour la formation de la coquille.
Toutes ces conditions sont nécessaires à la réussite d’un bel élevage de « pipants » vigoureux.
[ Source: Article édité par Ing. J.P. Duchatel et Prof. H. Vindevogel – Revue PIGEON RIT ]
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Reproduction génétique – pigeon voyageur
Ponte hivernale chez les pigeons