La selection a larriere saison 2 – pigeon voyageur
22 avril 2020 Par admin

La sélection à l’arrière saison (2) – pigeon voyageur

La selection a larriere saison 2 – pigeon voyageur

Dans mon premier article je vous révélais comment j’aime que soient le plumage et la musculature du pigeon. Aujourd’hui je vous parlerai de la circulation du sang chez le pigeon. Je considère que la circulation sanguine est très importante parce qu’elle joue un rôle déterminant sur le « tempérament » ou le « caractère » du pigeon. On a parlé très peu jusqu’ici de ce mot quasi magique, mais il est celui d’un facteur important pour permettre de réussir en compétition.
Le caractère du pigeon est fonction de sa circulation sanguine.
Les amateurs qui s’intéressent à la circulation sanguine sont peu nombreux. Je concède que l’observation n’est pas facile, mais je confirme que l’amateur qui en tient note se trompera rarement pour définir l’ordre de ses pigeons à engager au concours, ou lorsqu’il aura à décider de garder ou non un pigeon pour passer l’hiver.
Le cœur est l’organe central de l’organisme. C’est lui qui charrie les substances nutritives dans le corps. On peut prétendre que si la circulation est bonne, il en sera de même pour l’organisme entier et le pigeon sera apte à la compétition et à l’élevage.

 

Comment pouvons-nous juger de la circulation sanguine du pigeon? Prenant le pigeon en main il faut tenter de placer l’index sur une artère entre la fourche et l’extrémité du bréchet, un peu sur le côté. Au moment de percevoir le battement on tiendra le doigt légèrement dessus (comme lorsque nous prenons notre pouls). Les battements doivent être réguliers et surtout pas trop rapides. Le sang doit être ferme mais aussi fluide afin qu’il puisse se propager normalement. Il est des cas où l’on ne peut pratiquement pas sentir les battements. Cela prouve que le pigeon n’a pas une bonne circulation sanguine ou que les battements sont trop faibles. Je dois faire remarquer que certains amateurs auront du mal à sentir ces battements; cela ne va pas toujours dès les premiers essais, il faut acquérir l’habitude.
Les pigeons dont les battements du cœur sont faibles au point d’être quasi imperceptibles ne peuvent remporter des prix aux concours, si ce n’est par de forts vents d’ouest et ils ne sont pas de bons producteurs. Sentir les battements devient une habitude et je m’y suis si bien fait que mon doigt ne doit plus chercher où se poser. Je constate rapidement à la prise en main si les battements sont forts et réguliers. Retenez bien chers lecteurs que nous touchons là un point essentiel de la connaissance du pigeon voyageur. Je puis vous assurer que je ne passe jamais à côté de la trappe avec des pigeons qui disposent de ces qualités. Plus les battements sont forts et réguliers, plus j’ose miser sur mes pigeons.
Ma première sélection s’opère par l’examen du plumage, de la musculature et de la circulation sanguine. Les pigeons qui présentent des faiblesses à ces trois niveaux sont éliminés d’office. Je sais, mes critères sont sévères, mais il faut les appliquer pour pouvoir constituer une belle équipe de pigeons capables d’affronter la compétition avec des atouts victorieux.
Après ces examens corporels, je place les pigeons au colombier et je fais de la lumière. J’examine à nouveau si leur arrière aile est de qualité. C’est une des conditions sine qua non pour faire un bon voilier. Car qui a déjà vu un pigeon champion avec une mauvaise arrière aile? Elle doit être droite à ses extrémités et ne pas s’affaisser à proximité de l’implantation des premières grandes rémiges.
Nous avons examiné le pigeon dans son entièreté à l’exception de sa tête. La tête est un sujet bien distinct. Elle doit informer l’amateur sur les capacités « intellectuelles » du pigeon et présenter diverses particularités, particularités qui sont généralement propres au bon géniteur.
Comment se présente la tête d’un bon pigeon? Elle doit témoigner d’une grande vitalité, avec un œil en mouvement constant, qui paraît curieux tellement il observe tout ce qui se passe autour de lui. La tête doit être bien développée, le front haut et large entre les deux yeux. C’est dans la tête que réside les organes de l’orientation, sensibles aux ondes dynamiques amenées via l’oreille. Si vous bouchez les oreilles d’un pigeon il ne pourra pas trouver son colombier, même à 10 kilomètres de distance. Le pigeon qui a la tête étroite, avec un creux entre le bec et les yeux est pour 99 % un sujet bête, et une très grande tête est anormale.
Je ne nourris pas des pigeons présentant un de ces deux défauts.
Le pupille dite le noir de l’œil ne doit pas être trop grande.
Chez la plupart des bons pigeons elle pousse un peu vers l’avant et légèrement sous le centre de l’œil.
La pupille doit pouvoir bien se rétrécir et se dilater selon la luminosité, la proximité ou l’éloignement de l’objet observé. Le sujet qui présente ces particularités sera très observateur, qualité qui dénote l’intelligence (1).

 

Je dois aussi attirer votre attention sur quelques critères pour l’élevage. Ils ont trait à quelques signes particuliers permettant de déceler le bon géniteur, auxquels j’attache la plus grande importance au moment de la sélection. Voici les qualités présentées la plupart du temps par un bon éleveur.
Je tiens particulièrement au pigeon qui a une belle tête et dont l’œil ne montre pas de signes de fatigue; un œil qui ne peut être ouvert à l’arrière et dont les couleurs sont bien distinctes les unes des autres. Le bon géniteur dispose souvent d’un bec solide et bien développé.
Je retiens spécialement pour l’élevage les pigeons mâles et femelles qui ont un semblant de « barbe » sous et sur les côtés du bec. Cela dénote qu’ils disposent de grandes qualités fécondatrices. « II ya de la descendance dans de tels sujets », disent les fins connaisseurs. On peut trouver une dernière caractéristique du bon géniteur dans l’œil. Les yeux qui présentent un ou plusieurs petits points noirs sont souvent ceux de bons producteurs. Je juge tous mes pigeons selon ces critères et je puis vous assurer que j’ai peu de pigeonneaux autorisés à passer l’hiver qui ne se distinguent pas dans les concours l’année suivante; du moins lorsqu’ils tiennent la forme. Voilà comment je sélectionne à l’arrière-saison.
Je vous souhaite de récolter pas mal de succès en appliquant ma méthode.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ]

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