Les veufs pigeon voyageur
22 janvier 2021 Par admin

Le couvre sol dans un colombier – pigeon voyageur

Les veufs pigeon voyageur

L’hygiène au pigeonnier est un « must ». Pas tant pour limiter les risques de maladies mais surtout parce que je ne supporte pas que le pigeonnier soit sale. Je le nettoie quotidiennement et même deux fois par jour pendant la saison sportive.
J’aime être au pigeonnier, près des pigeons. En été, je passe volontiers presque chaque soir une demi-heure dans l’un ou l’autre coin du pigeonnier. Observer les pigeons m’est agréable et me calme. Le pigeonnier est mon coin préféré où je peux rêver, où ma fantaisie peut s’exprimer. Cela n’est possible que s’il y fait propre. Dans un pigeonnier sale, je ne me sens pas du tout à l’aise. Tenir un pigeonnier sain exige beaucoup de temps et d’énergie. Depuis toujours je cherche un système qui permettra avec un minimum d’efforts d’obtenir un maximum d’hygiène. Aussi avais-je pensé que le grillage métallique sur le sol, comme sur le fond des casiers, représentait la bonne solution, l’oeuf de Colomb, en quelque sorte.
Mais très rapidement je me rendis compte que les grilles métalliques n’étaient pas idéales dans les pigeonniers de jeu. Pour le pigeonnier d’élevage, il n’y a pas de problème, ce système constitue une excellente solution. Pour les femelles jouées sur le nid, cela convient également. Les femelles sur le nid sont calmes, ne se battent pas, et il y a peu de chances qu’elles se brisent les rémiges. Pour les veufs et les jeunes, le système n’est pas valable. Il y a régulièrement des « bagarres » et les grillages du sol ou des cases endommagent les rémiges qui parfois se brisent. On ne trouve également pas de « farine » sur les pennes qui sont sèches et cassantes. Les pigeons sont en bonne santé, mais ils ne se sentent plus bien. Ce n’est plus un « vrai » colombier avec des coins et des côtés où un pigeon peut se sentir à l’aise. Cela ressemble plus à un magasin de métaux ou à une batterie pour poulets.



Après les grillages métalliques, j’ai essayé le caillebotis en bois. Bien que le bois soit plus « chaud » que le métal, le système ne me donna pas entière satisfaction. A la fin des concours, il n’y avait plus la moindre trace d’huile sur les plumes. Les dernières pennes de la frappe étaient sèches. En fait, il y a peu de différences entre un caillebotis en bois ou en métal. Finalement, j’ai abandonné mes expériences et remis du sable sur le sol. Il y a une énorme différence entre le sable et le couvre-sol granulé. Les granulés absorbent très bien l’humidité, demandent un minimum d’entretien mais donnent en été un peu de poussière. Je n’en suis pas grand partisan, mais c’est une bonne solution pour les gens qui ne grattent pas volontiers tous les jours. Selon moi, une litière de sable représente la « solution idéale ». C’est propre, et sans poussière et offre une bonne protection contre les vers et la coccidiose. Son seul désavantage est d’exiger beaucoup d’entretien. Par temps humide, le sable plaque à la semelle des chaussures et on peut avoir des problèmes avec « Madame ». Une paire de chaussures, laissée au pigeonnier, est peut-être la bonne solution. Par temps pluvieux et brumeux dans un pigeonnier de jardin, le sable de la litière est parfois humide. Dans le pigeonnier des jeunes, j’ai parfois quelques problèmes lors du sevrage, quand les pigeonneaux restent à même le sol. Tous les deux à trois jours je sèche le sable avec un gros brûleur à gaz. Une fois que les jeunes prennent place dans les cases les gros problèmes sont passés. Parfois en hiver ou bien au début de la saison, je dois sécher le sable à la flamme, mais cela est plutôt rare. Dans mon pigeonnier, le sable n’est jamais changé. Je dois naturellement en ajouter régulièrement car lors de chaque nettoyage un peu de sable est enlevé et jeté. Par les semelles également un peu de sable est régulièrement emporté.

Les jeunes pigeons
A la mi-mars, mes pigeonneaux semblaient très bien. Ils muaient leurs petites plumes mais restaient pleins d’énergie. Les yeux étaient secs, les narines bien blanches, les fientes bien moulées et petites. Que pouvais-je souhaiter de plus? Je n’en ai pratiquement pas perdu au toit, qu’ils ne quittaient pas beaucoup non plus. S’ils étaient effrayés par une corneille ou un oiseau de proie, quelques-uns s’envolaient mais à peine dix minutes plus tard, ils se posaient sur le toit ; je n’ai jamais eu de tels « agneaux ». Je préférais en rire, mais j’ai cependant tenté quelque chose. Il y avait deux raisons pour lesquelles mes jeunes pigeons ne voulaient pas voler. La faute, car on peut parler de faute, m’en incombe.



Pour épargner du temps et du travail, j’ai placé ma deuxième tournée avec mes précoces. Entretemps quelques jeunes plus tardifs furent encore sevrés dans le même pigeonnier. En ajoutant ainsi de jeunes pipants la condition des plus vieux est retombée. Les jeunes pigeons qui ne volent pas encore, viennent sur le toit où ils retiennent les plus âgés.
La deuxième raison est, en fait, une conséquence de la première. En ajoutant chaque fois de nouveaux jeunes, j’ai été obligé de nourrir plus. Ils ont mangé ainsi toujours à satiété. Dans des conditions normales, les pigeonneaux précoces auraient reçu au moins 50 % de dépuratif. Or jusqu’à la mi-mars ils mangèrent presque exclusivement du mélange élevage à volonté. En conséquence mes jeunes étaient un peu trop lourds et n’avaient aucune envie de s’entraîner. Le message fut compris. Il n’y eut plus de nouveaux jeunes ajoutés et ce qui est plus important encore: ils furent nourris légèrement.
Je ne les ai pas affamés, mais ils eurent droit à un menu comprenant au moins 50 % de dépuratif.
Pour les derniers sevrés, cela n’était pas l’idéal mais pour les précoces c’était beaucoup mieux!

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ] 

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