Pigeon Bruxellois Grooters
24 janvier 2021 Par admin

Le pigeon dans son passé – Le Bruxellois Grooters. (5)

Pigeon Bruxellois Grooters

Grooters fut incontestablement un des colombophiles bruxellois qui passa à la postérité. A tort ou à raison, on lui attribue également une riche filiation de lignées de bons pigeons qui se prolongèrent jusqu’au docteur Bricoux. Malheureusement encore une fois les documents exacts nous manquent et l’on ne peut que se référer aux anciens écrivains colombophiles, à leurs affirmations, à leurs suppositions et à leurs déductions… Grooters est probablement passé à la postérité, outre le succès que beaucoup de colombophiles ont eu avec ses pigeons, parce qu’il fut et resta un champion de haut niveau pendant une bonne trentaine d’années. De plus, la mode étant aux cultures consanguines, les générations qui se succédèrent conservèrent le cachet de la « race », même bien après le décès du Bruxellois.
Parmi les quelques traces de ses succès passés, on peut relever trois victoires nationales connues: Agen (780 km), Bazas (780 km) et Narbonne (850 km). D’autres premiers furent encore remportés sur Mont-de-Marsan (800 km) ou Dax (880 km) sans que l’on puisse établir s’il s’agissait de concours à rayon national.
La constitution de la lignée Grooters repose essentiellement sur la race du messager liégeois-verviétois provenant de Vanderlinden de Gand. Ce dernier cultivait une majorité de pigeons de la colonie de Jean Voos, amateur verviétois de première classe dans les années 1840-1850, qui ne possédait à cette époque que des sujets de pur type liégeois-verviétois. Cette indication pourrait expliquer la dominance des couleurs sombres du plumage des Grooters, lié à l’origine du messager liégeois-verviétois, ainsi que les couleurs accentuées des yeux (marron, bordeaux, grenat).
Parallèlement à cela, un témoignage reste au sujet de la provenance d’un célèbre pigeon de la colonie Grooters: le « Gorge Blanche ». En 1855, Pierre Vanderhaegen (qui a rapporté ces faits) et son oncle Théophile Claes étaient déjà en relation avec Grooters. Il naquit entre ces trois personnes une solide amitié. Théophile Claes qui arrêta la pratique colombophile en 1869 atteste que le « Gorge Blanche », vainqueur national de Narbonne, provenait de chez lui.



Le « Gorge Blanche » était issu d’un croisement d’un mâle bruxellois d’un certain Michel, avec une femelle de messager irlandais de monsieur Delacroix d’Anvers.
Quoi qu’il en soit, la colonie fut cultivée pendant un bon quart de siècle sur une population majoritairement apparantée au messager liégeois-verviétois.
En 1875, plusieurs sujets de monsieur Delderenne d’Anvers furent introduits quand ce dernier cessa ses activités. La tradition veut que ce dernier possédât des pigeons de sang Ulens par l’intermédiaire de Bernaerts. Les Grooters possédaient souvent un plumage foncé. L’iris, lié à l’accentuation du coloris du plumage, est rouge foncé. L’on retrouvait également d’autres teintes plus claires, tournant vers l’orange uni. Le colori blanc de l’oeil devait être rejeté. L’uniformité des teintes dans l’iris, leur répartition harmonieuse, ainsi que leur densité tendrait à prouver l’application d’une consanguinité pendant plusieurs générations successives. La grande stabilité des coloris de plumes conforterait cette analyse. La structure générale des Grooters était allongée: le bréchet était fort long, la musculature était longiligne, décrite comme « importante sous peu de chair, qualité qui fait du pigeon un ballon vivant. » Le port était fier et majestueux. La tête était en règle générale, forte et bien arrondie, plus prononcée dans la lignée du Boeuf. La caractéristique principale est la présence d’un bec très large et fort, avec des caroncules toutefois relativement réduites. Lors de la vente total de Grooters en 1900, les avis s’accordaient pour reconnaître que les vieux sujets présents étaient encore exceptionnels malgré leur âge fort avancé:
– Le « Gorge Blanche », fils direct du « Vieux Gorge Blanche », 1er nat. de Narbonne, avait 16 ans et fécondait toujours.
– Le Vineux avait 15 ans.
– Le Vieux Pâle, le même âge
– La fille du Boeuf, 11 ans.
Et tous produisaient encore. Les Grooters furent cultivés avec succès chez de nombreux amateurs qui connurent d’importants succès après leur introduction.
Ne citons que quelques anciens champions: Thirionet de Jambes, Jurion de Braine-le-Comte, Désirant de Vieux-Campinaire, Swiggers de Wespelaer, Delhaye de Bruxelles, etc…

[ Source: Article édité par Revue PIGEON RIT ] 

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