Le pigeon dans son passé – L’origine du pigeon voyageur. (1)
1. Le Persan.
Le pigeon dit Persan est considéré comme étant l’ancêtre des nombreuses variétés qui peuplent le monde et desquelles est issu le pigeon voyageur tel qu’il se présente de nos jours. Le Persan se distinguait par son sens prononcé de l’orientation, qualité qu’il légua à sa descendance. Les Persans noirs étaient les plus nombreux encore que la souche présentait également des sujets à plumages très variés. Pigeon puissant, le Persan présentait un bec noir long et solide, surmonté de caroncules qui le recouvraient quasi complètement chez les sujets âgés. Sa tête fine et allongée présentait des yeux noirs bordés de rouge vif et encerclés par des morilles si développées qu’elles gênaient la vue du sujet. Le Bagadais comme on l’appelait par rapport à son origine ( Bagdad ) avait la poitrine large, portée en avant. Ses longues ailes atteignaient la pointe de la queue étroite. Ses pattes n’étaient pas plumées. Méfiant et peu sociable, le messager Persan avait fière allure. Il n’admettait la présence d’aucun autre pigeon à ses côtés et poursuivait les intrus à coups de bec et d’aile.
On prête aux navigateurs Hollandais d’avoir ramené des Indes ce pigeon dans nos contrées. L’Angleterre l’introduisit en grandes quantités et ses produits se vendaient très cher à cause de leur fécondité exceptionnelle.
En Perse, les Bagadais officiaient depuis longtemps déjà comme messagers ailés. Introduit en Angleterre, le Bagadais s’adapta au climat des. lies non sans accuser une légère évolution physique. On l’appela « Irlandais » ou « Bec anglais ». Il présentait un long bec qui se faisait crochu avec l’âge. Les caroncules sur le bec étaient toujours très développées et ses yeux rouges vifs traduisaient bien son origine persane. L’Irlandais fut bientôt introduit à Anvers et croisé avec le culbutant. Ce croisement est à la base génétique du pigeon voyageur anversois.
2. Le Volant et le Culbutant.
Le Volant et le Culbutant différaient nettement du Persan et du « Bec anglais ». Le Volant se distingue par la hauteur prodigieuse à laquelle il s’élève pour planer durant de longues heures dans le ciel. Sa taille et ses formes s’apparentent à celles du Culbutant: bec de grosseur et de longueur moyennes, de couleur blanc rosé, orné de caroncules blanches et lisses; la tête fine et allongée, les yeux saillants avec un iris blanc légèrement sablé de rouge. Comme son nom l’indique le Culbutant se distingue par les culbutes qu’il exécute dans les airs. S’élevant rapidement très haut dans le ciel il s’arrête subitement et se met à culbuter de nombreuses fois avant de reprendre son vol pour préparer une nouvelle série de culbutes. Notre voyageur actuel a hérité en partie de cette manière d’agir. On le voit parfois faire des culbutes mais en pleine volée et sans répétitions.
Le culbuteur n’eut donc pu faire office de pigeon de concours; il eut perdu trop de temps à la rentrée.
Il fut ensuite produit une nouvelle souche en croisement du pigeon dit « Irlandais » avec le Culbutant. On l’appela « Petit bec » ou « Bec Anversois ». Il présentait déjà les qualités que pouvait souhaiter un colombophile: magnifique de prestance, avec un coup d’aile puissant, un vol rapide; très attaché à son habitat il était intelligent et doué d’une bonne mémoire.
3. Le Dragon.
Le pigeon « Irlandais » était si prisé en Angleterre qu’en Belgique. Là-bas il fut croisé avec des pigeons du terroir. Il en naquit le Dragon. Comme ses ancêtres le Dragon avait fière allure. Son bec toujours solide avait quelque peu raccourci. Les caroncules moins volumineuses recouvraient néanmoins tout le dessus du bec. La tête allongée et large s’affaissait quelque peu entre les yeux. Le bord des yeux présentait des couleurs variées allant du rouge vif à l’orange. Toujours large à la base le cou était devenu plus mince vers le haut. Le Dragon avait le dos large, évidé entre les épaules. Ses longues ailes atteignaient le bout de la queue. Les pattes de longueur normale n’étaient plus emplumées. Son plumage adhérent reflétait toutes les couleurs. Comme le Persan il possédait un sens de l’orientation développé.
Notices :
- Le « Carrier », présente beaucoup de similitudes avec le Persan de Bagdac considéré comme l’ancêtre du pigeon voyageur.
[ Source: Article édité par Revue PIGEON RIT ]
Pour vous abonner au Magazine PIGEON RIT – Cliquez sur le bouton ci-dessous !
Le pigeon dans son passé – L’origine du pigeon voyageur. (2)
Le pigeon dans son passé – Les races Belges de base. (3)