24 septembre 2020 Par admin

Le pigeonnier sous la loupe – 2

L’aération
Le plus important, c’est l’aération! Je préfère un léger courant d’air à un manque d’aération. Dans mon pigeonnier je veux uniquement une aération en haut. Il y a certainement d’autres bons systèmes mais je n’ai pas d’expérience à ce sujet.
Je préfère une toiture à deux pentes avec de l’aération à l’avant et à l’arrière ; l’espace (± 8 cm, correspondant à la hauteur d’un chevron + une latte à panne) entre le chevêtre (sur lequel reposent les chevrons) et les tuiles doit être laissé complètement libre. Pour le revêtement du toit, les tuiles de Boom sont idéales car elles laissent passer beaucoup d’air. Elles laissent également filtrer la lumière. Par contre en hiver ces tuiles ont le désavantage de laisser passer un peu de neige et de grésil. Si ce type de tuiles n’est pas disponible, je conseille les tuiles avec un recouvrement simple. Les tuiles à double recouvrement plus hermétiques et les plaques ondulées ne sont pas conseillées. Avec beaucoup d’aération dans le toit, il est nécessaire d’isoler la partie de plafond situé au-dessus des pigeons et de prévoir cette isolation sans fentes et trous d’aération. Ce plafond part de l’arrière et doit couvrir environ la moitié de la profondeur du colombier. Il est important que l’ouverture laissant pénétrer l’air (espace entre le chevêtre et les tuiles) soit plus haute de minimum 20 à 30 cm que le plafond. Ainsi, l’on a une aération idéale sans courants d’air pour les pigeons. Ne jamais laisser la fenêtre ouverte et/ou laisser aller les pigeons dans le spoetnik fenêtre ouverte car cela provoque alors trop de courants d’air. Les parois coulissantes. Dans mon pigeonnier, il y a longtemps que je ne les utilise plus. Si je devais confectionner un nouveau pigeonnier il n’y en aurait pas. Il ne faut surtout pas penser trop vite qu’il y a du courant d’air. A l’avant du pigeonnier du côté des fenêtres il peut y avoir même un peu. Par contre, au fond du pigeonnier où se trouvent les cases et les pigeons, il ne peut absolument pas y avoir de courant d’air. Je n’aime pas les pigeonniers profonds. Deux mètres me paraissent une profondeur suffisante. Ce qui ne signifie pas que les pigeonniers de 4 mètres de profondeur avec un couloir à l’avant soient mauvais. Un bon pigeonnier est seulement une question d’environnement, normal et pas trop humide, des matériaux bien choisis et bien disposés et une bonne aération.

Les vitres
J’aime que l’avant soit assez vitré de façon à ce que le pigeonnier soit vite réchauffé. Je ne suis plus partisan du verre et du plastique dans le toit. L’été, trop de verre transforme le pigeonnier en couveuse, et la forme s’en va. L’orientation idéale est le sud-ouest. Lors des premiers rayons du soleil, le pigeonnier est réchauffé et à midi il n’est plus directement exposé aux puissants rayons du soleil.

Les sources souterraines
Elles existent certainement et certains colombophiles qui n’obtiennent jamais de résultats croient qu’elles en sont la cause. Ils donnent de l’argent à des sourciers, font placer une boîte pour neutraliser les ondes et continuent à mal jouer. Pour moi, toutes ces « boîtes » sont de la comédie et de l’argent perdu. Celui qui y croit et qui en même temps se procure de meilleurs pigeons, améliore son pigeonnier ou soigne mieux, verra vite la situation changer. La foi soulève des montagnes.

Refroidissement et humidité
On prétend que des grosses différences de température entre le jour et la nuit sont néfastes pour les pigeons. Dans mon pigeonnier des jeunes, il peut faire vraiment chaud à midi et vraiment froid la nuit. Je n’y fais rien et n’utilise pas le soir de plafonds coulissants pour garder un peu de chaleur plus longtemps.
Je n’aime pas d’avoir un degré d’humidité trop élevé dans le pigeonnier. C’est pourquoi j’ai placé dans le pigeonnier des veufs des plaques « maxis » reliées à un hygromètre.
Lorsque l’humidité dépasse 75%, les plaques se mettent automatiquement en route et une fois le degré d’humidité revenu à 75%, le chauffage se coupe. C’est un système idéal qui est seulement utilisé pendant la saison de jeu. Jamais en hiver et après la saison. Cela donne très peu de chaleur, le but est de combattre l’humidité.

Le plancher
Les grilles sont idéales pour les éleveurs et les femelles des veufs. Pour les pigeonneaux et les veufs, j’en suis revenu. Je constatais régulièrement des dégâts aux plumes, à cause du sol en grillage. J’avais aussi l’impression que les pigeons avaient les plumes plus sèches avec moins de poudre. Donc il faut de préférence nettoyer le plancher chaque jour, ou utiliser une litière constituée par ex. de cosses sèches de pois. Je n’ai pas beaucoup d’expérience de ce type de litière, mais les cosses de pois me semblent satisfaisantes et ne donneraient pas beaucoup de poussière. Encore aujourd’hui, je préfère utiliser du sable couvre-sol. J’ai toujours un plancher bien sec et je n’ai jamais de problèmes avec les vers ou la coccidiose.
L’inconvénient le plus sérieux est constitué par le fait que parfois en hiver et au début de l’année le sable devient humide.. Cela se produit surtout quand les pigeonneaux viennent d’être sevrés et ne vont pas encore dans les cases ou sur les planchettes.
Par temps humide et avec des jeunes tout juste sevrés je dois sécher le sable tous les 2 à 3 jours avec un chalumeau au gaz. Le sable est tamisé tous les jours. C’est un travail fastidieux mais qui paie en retour. Les granulés couvre-sol sont certainement bons mais ils amènent de la poussière. C’est l’idéal pour les colombophiles qui n’aiment pas nettoyer. La méthode de la fiente sèche peut également se révéler bonne dans un pigeonnier sec et bien aéré.
Dans un pigeonnier humide cela n’est pas possible. Peu de pigeonniers ont assez de qualités pour la méthode des fientes sèches. Pour ma part, un pigeonnier doit être propre. Je n’ai aucun penchant pour un pigeonnier crasseux.. Je ne sais pas ce qu’en pensent les pigeons mais …il me semble qu’une fois les fientes enlevées, tout me paraît plus net.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]