Conditionnement Pour Le Transport De Pigeon Voyageur
22 avril 2020 Par admin

Conditionnement pour le transport de pigeons voyageurs

Conditionnement Pour Le Transport De Pigeon Voyageur

Conditionnement Pour Le Transport De Pigeon Voyageur

Il n’est pas que la chaleur, la forte densité d’humidité empêche également les pigeons de garder une température corporelle normale dans les camions. Il en résulte qu’ils sortent des paniers « désorientés » et que les pertes sont nombreuses.

Figure emblématique de la colombophilie et de la médecine vétérinaire en Hollande, le docteur Stam décédait il y a quelques mois. Il avait engagé la pratique de son hobby aux côtés de son père bien avant de devenir le beau champion que nous avions honoré dans « Pigeon Rit » en juin 2-1994. En plus de sa pratique, le Dr. Stam dirigeait la Faculté de médecine aviaire à l’Université d’Utrecht où il forma un grand nombre de vétérinaires spécialisés en colombophilie, dont les réputés Dr. de Weerd et Dr. van der Sluys. C’est aussi lui qui jeta les bases du suivi vétérinaire des pigeons dans son pays. Le Docteur, comme nous l’appelions, nous avait adressé un article traitant de l’importance du conditionnement de l’air dans le transport de pigeons. Nous nous étions promis de le publier à l’entame ‘de la saison 2000 des pigeonneaux. Nous y voici.
Il devrait intéresser pas mal de monde.

Problèmes d’été.
Nous sommes de plus en plus conscients que le transport de nos pigeons pose des problèmes l’été. On ne peut endosser toutes les pertes de pigeonneaux aux seuls coli-bacilles ou Adeno- et Herpèsvirus. Microbes et virus demeureront de tous temps les ennemis naturels de nos pigeons.
Nous devrons toujours tout faire pour assurer l’hygiène et éviter le surpeuplement du colombier afin d’assurer la santé de tous.
Les pigeons volent mieux par températures normales. Ils éprouvent plus de difficultés par temps chaud. Lorsqu’il fait très chaud au colombier et que nous donnons la volée, nous voyons les pigeons revenir après peu de temps, haletants et le bec ouvert. Ce n’est pas le cas lorsqu’ils rentrent d’un concours, même s’il fait exceptionnellement chaud.
Contrairement aux humains, le pigeon n’éprouve pas un manque d’oxygène à l’issue d’un gros effort physique. Lorsque la température n’excède pas les 28°C il assure parfaitement sa thermorégulation corporelle.
En plus d’une température trop élevée, les camions de convoyage présentent une trop forte humidité qui empêche le pigeon d’assurer sa température corporelle normale. Il en résulte qu’il sort du panier « désorienté » et que les pertes de pigeonneaux sont nombreuses.
Nous trouvons normal de transporter les marchandises périssables dans des conteneurs à basse température. Les poussins voyagent dans des camions avec conditionnement d’air. Le point faible du sport colombophile
réside dans son transport non adapté. Nous faisons tout ce qui est en nos moyens pour assurer la parfaite santé de nos protégés.
Pourquoi n’installons-nous pas un conditionnement d’air dans nos camions? Cela ne peut causer un problème financier. N’est-il pas préférable de payer quelques francs de plus pour assurer un convoyage parfait que d’avoir à regretter toutes ces pertes? Songez-vous à assurer une parfaite aération pour vos pigeons dans votre voiture? Faites-vous ce qu’il faut pour qu’ils n’aient  » pas trop chaud?
Ces dernières années les plaintes de pertes massives de pigeonneaux abondent.

« Entraînons souvent les pigeonneaux »
Ils ne se perdent pas du toit mais ne rentrent pas des entraînements ou des concours. Le transport est régulièrement en cause. Parce que l’on s’en tient à prétendre « que les pigeons se collent les uns aux autres dans les paniers; que nous avons toujours agi ainsi dans le passé et que cela coûterait trop cher » on continue de surcharger les camions, sans se préoccuper du « stress » des pigeonneaux surtout.
Grégaire par nature, le pigeon accompagne la grande masse.
Si le pigeon survole une région qu’il connaît il peut s’en extraire pour rallier aisément son colombier.

Evitons le surpeuplement.
Comme nous perdons beaucoup de pigeonneaux, nous en élevons toujours plus. Il n’est pas rare dès lors de trouver des colombiers de pigeonneaux surpeuplés, sujets à diverses maladies virales: Adeno, Herpès et autres. Comment s’en sortir au mieux? Tout colombier présente une capacité de peuplement en fonction de sa surface et de son aération. Si on y loge disons 40 pigeonneaux, on se retrouve à vingt quelques semaines plus tard. Les pertes sont bien plus réduites par la suite.
De même si l’on débute avec 30 pigeonneaux, il n’en reste bientôt plus que 20. Cela signifie tout simplement que le colombier peut accueillir vingt pigeonneaux et qu’il est insensé de vouloir y héberger davantage. Les risques d’infection seront réduits par la même occasion.

Entraînons à répétition.
L’étude de l’orientation du pigeon voyageur a montré qu’il connaît bien la région environnante dans un rayon de 15 à 20 kilomètres.
Nous ne savons toujours pas avec précision comment il s’oriente hors de ce rayon.
Il est prouvé d’autre part que plus on va lâcher les pigeonneaux à distance, mieux ils s’adaptent aux voyages. Il est donc de la plus grande importance d’entraîner souvent les pigeonneaux, de les lâcher par petits groupes du même colombier d’abord, avec des pigeons d’autres colombiers ensuite.

[ Source: Article édité par Dr. J. STAM – Revue PIGEON RIT ]

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