Leçon de la pratique n° 3 – pigeon voyageur
16 avril 2020 Par admin

Leçon de la pratique n° 3 – pigeon voyageur

Leçon de la pratique n° 3 – pigeon voyageur

Le soleil printanier a envahi le ciel. Les amateurs ont pris la route, chargés de paniers de dressage, dès le mois de mars. A la mi mars, les Anversois ont joué à 30 ou 50 kilomètres. Le départ officiel pour les Quiévrain était fixé au troisième dimanche de mars. Les joueurs de vitesse ont bien raison de débuter si tôt. A la mi-mai s’en est terminé avec les « vieux » et tout le monde joue les pigeonneaux. Le jeu de demi-fond débute le premier samedi de mai.

A Pulderbos
Les veufs ont passé l’hiver en volière jusqu’au 25 mars.
Deux mois sans trop de travail donc. Cela a permis de nettoyer le colombier des veufs à fond et de passer un peu de peinture de colombier sur les endroits entachés. Durant leur séjour en volière les veufs ont disposé d’une mangeoire à remplissage automatique avec du mélange dépuratif. Ils pouvaient en prendre autant qu’ils voulaient, et ils ne se sont pas alourdis. Lors de la première volée ils ont foncé, haut dans le ciel et y ont circulé plus d’un quart d’heure.
Passer quelques mois en volière l’hiver, sans pouvoir voler, ne pose pas de problèmes à condition que les pigeons ne prennent pas trop de poids. Dans le courant des mois de février et mars les veufs ont été vaccinés contre la paramyxovirose et contre la paratyphose en même temps que tous les autres « vieux ». Ils ont reçu leur femelle le 2 avril et ont été à nouveau séparés après cinq jours de couvaison. La préparation de la saison des concours pouvait débuter. J’ai plus de 40 veufs, parmi lesquels une douzaine de « vieux » au plus. Les yearlings sont bien plus nombreux et j’espère trouver quelques révélations parmi eux. J’ai moins confiance en mes « vieux ».
L’année dernière, j’avais trois yearlings prometteurs, mais l’un d’eux s’est tué en volant en décembre. J’espère que les deux autres pourront s’imposer parmi les « deux ans ».
J’ai placé mes quatre meilleurs vieux veufs à l’élevage à la fin de la saison écoulée. Le « 036 » et le « 039 » sont de 1999 ; le « 473 » et le « 756 » sont de 1998. Tous avaient bien volé, mais leur vitesse s’était émoussée. Le « 036 » a encore remporté une victoire l’année dernière, mais ces vétérans n’arrivaient plus à se classer régulièrement en tête. J’ai toujours joué mes meilleurs veufs jusqu’à l’âge de six ans avant de les passer à l’élevage. J’en suis arrivé à croire que c’est une erreur et qu’il est préférable de les mettre à l’élevage après 3 ou 4 ans. Comme déjà dit, ils ne gagnent pas en vitesse en prenant de l’âge et il ne faut pas placer des « petits vieux » à l’élevage.

Les pigeonneaux
Tout se passe pour le mieux avec les pigeonneaux jusqu’à maintenant. Je ne puis savoir à quelle date vous lirez ces lignes que j’écris au début du mois d’avril. Le premier « tour » des éleveurs et « veufs » m’a donné quatre vingt jeunes au total.
Les câbles de haute tension ont été beaucoup moins ravageurs que d’habitude jusqu’ici et j’ose croire que les plus redoutables moments sont passés pour les Jeunes du premier tour. Une dizaine d’entre eux ont tapé dans les câbles, mais deux seulement sont morts. Les autres s’en sont tirés avec quelques blessures ou éraflures et ils se rétabliront probablement avant peu. Le pigeon qui n’encourt pas de blessures internes se retape rapidement. Le contraire est généralement fatal. J’en ai ramassés plusieurs sous les câbles ou sous la planche d’atterrissage auxquels on ne voyait qu’une tâche bleue, mais qui n’ont plus volé par la suite. En plus des deux jeunes accidentés, une dizaine d’autres se sont égarés à la maison. Actuellement ils sont toujours une septantaine de hâtifs au colombier. Ils sont en parfaite santé et font de bonnes volées à mon sens.
Chez certains amateurs les pigeonneaux partent de 3 à 4 heures tous les jours. Si les miens tiennent l’air durant une demi-heure ou trois quarts d’heure et s’ils s’éloignent durant un quart d’heure à vingt minutes, je suis satisfait. Il arrive que deux ou trois ne reviennent qu’en cours d’après-midi, mais la masse ne part jamais pour une demi journée chez moi.

Comment soigner les pigeonneaux
Dans la semaine après le sevrage mes pigeonneaux ont reçu du mélange « élevage ». Après une semaine, je suis passé au « mue ».
Les sujets sevrés quelques jours plus tard ont dû se contenter d’entrée du « mue ». Depuis le sevrage j’ai aussi donné quotidiennement du « Naturaline » et du vinaigre de pommes aux jeunes. Une cuiller à soupe de chaque par litre d’eau.
L’obscurcissement du colombier a débuté le 1er mars. Je ne suis pas très ponctuel pour les horaires. Selon que cela nous arrange, mon voisin Edouard et moi-même, l’obscurité se pratique de 16 h. 30 ou 17 h. 30 jusqu’à 7 h. 30 ou 8 h. 30 le lendemain. Les pigeonneaux sont libérés dès que les rideaux se lèvent. Je ne vois pas pourquoi il faudrait attendre une demi-heure pour qu’ils s’habituent à la clarté.
Je n’ai pas encore trouvé un pigeonneau qui aurait vomi ou un malade. J’ai l’impression que tout le monde est épargné jusqu’ici et que ne règnent ni l’Adenot, ni d’autres maladies. Espérons que le mal ne nous accable pas durant les entraînements ou les premiers concours.
 

Le schéma des jeunes hâtifs
– Du 1er au 10 janvier tous les pigeons à l’élevage ont reçu une cure contre la trichomonose. Les premiers jeunes ont été bagués le 1er janvier de sorte que quasi tout le premier tour a pu été traité durant son épanouissement.
–  Le premier tour de jeunes a été vacciné avec l’EDS le 5 février.
–  Du 13 au 18 février, tous les pigeonneaux ont fait une cure contre la « tricho ».
–  Le 20 février a suivi la vaccination contre la paramyxovirose.
– Le 25 février un examen des fientes pour les vers, la coccidiose et la paratyphose s’est révélé négatif.
–  Le 1er mars a débuté l’obscurcissement du colombier.
– Le 5 mars les jeunes du premier tour ont été vaccinés une deuxième fois au EDS.
–  Le 10 mars les premiers jeunes ont commencé à bien voler et à s’éloigner.
– Jusqu’au 12 mars dix jeunes s’étaient tapés dans les câbles et deux étaient morts.
–  Du 13 au 31 mars je n’ai plus eu à compter avec les câbles.
–  Le 1er avril le premier tour de jeunes a été vacciné une troisième fois à l’EDS.

Je n’en avais pas fini de vacciner. Ces prochains jours je vaccinerai les jeunes contre la paratyphose et contre les poquettes. Tel est le schéma du traitement des jeunes du premier tour jusqu’au 1er avril.
J’attache une grande importance au Naturaline et au vinaigre de pommes. J’en donnerai tous les jours jusqu’à ce que débutent les premiers entraînements.
Trois douzaines de jeunes du deuxième tour commencent à voler dans les environs. Ils sont également « obscurcis » et reçoivent journellement du Naturaline et du vinaigre de pommes, si ce n’est que je leur fait une cure contre la « tricha ».

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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