Lec On De La Pratique N 5 Pigeon Voyageur
16 avril 2020 Par admin

Leçon de la pratique n° 5 – pigeon voyageur

Lec On De La Pratique N 5 Pigeon Voyageur

Mes articles vous sont présentés en lecture quelques semaines, ou plus d’un mois après que je les ai écrits. Ils ne sont donc pas toujours actuels. J’écris ce que j’ai appris. Je ne puis m’y mettre avant de l’avoir vécu. Sur le mur devant ma table, le calendrier marquait la fin août. La saison des concours approchait de la fin. En prenant de l’âge il me semble que cela passe toujours plus vite. J’ai enlogé pour La Souterraine (600 km), les petites femelles toujours bien en plumes, parmi celles qui pourront passer l’hiver ici. L’une d’elles est à nid avec un jeune de huit jours.
Lorsque j’ai ouvert la porte qui sépare mâles et femelles il y a quelques semaines, avant la mise au panier, cette petite femelle avait visiblement trouvé un partenaire car elle alla déposer un œuf dans un plateau au colombier des jeunes mâles. J’ai laissé faire le jeune couple, sans intervenir. Les autres mâles s’en occupent guère, malgré qu’ils sont toujours menés à la « porte coulissante ». Pour le moment mâles et femelles sont encore séparés. Ils sont bien mieux en plumes que les années passées.
La plupart a jeté 2 ou 3 rémiges et ne mue pas encore les petites plumes. Je leur ai fait deux semaines d’obscurité de plus au colombier que précédemment, C.-à-d. jusqu’au début de juin.
La différence dans le déroulement de la mue est manifeste. Les jeunes femelles que je viens de mettre au panier, ont participé aux concours toutes les semaines de la mi-mai à ce jour. Après quelques concours de vitesse elles ont volé 7 à 8 fois en demi-fond. Depuis la fin juillet elles ont dépassé régulièrement les 500 kilomètres. La semaine dernière elles étaient six à Bourges (491 km). La semaine précédente trois d’entre elles avaient participé à un concours de plus de 500 km, les trois autres étaient restées à 378 km. Elles ne sont certainement pas épuisées comme d’aucuns le prétendent. Elles sont toutes parties pour La Souterraine (600 km) maintenant. Des pigeonneaux en bon état ne doivent éprouver le moindre mal pour couvrir pareille distance. L’année dernière, la 447/03 une magnifique petite femelle écaillée a accompli un programme comme cité ci-avant.
Cette année elle a participé alternativement à des concours de petit et de grand demi-fond, toutes les semaines, sans une seule interruption depuis la fin avril à la mi-août. Elle s’est classée brillamment 1ère as-pigeon au Club de Fond 2001 fréquenté par des amateurs de classe bien au-dessus de la moyenne. Je devrais vérifier, mais je sais qu’elle n’est arrivée que rarement hors des prix. Preuve que la petite 447/03 n’a pas été abîmée l’année de sa naissance. J’ai la conviction qu’il est préférable d’engager les jeunes femelles en condition, chaque semaine plutôt que de les laisser un week-end à la maison de temps à autres. Je suis beaucoup plus prudent avec les jeunes mâles. J’en ai arrêtés une dizaine qui me plaisent, à la fin du mois de juillet. A la mi-août ils sont passés au colombier de veuvage avec les seniors et les yearlings qui ont passé la sélection et ils ont été accouplés à des femelles de « veufs » éliminés. Cela se passe sans accroc.
Les femelles retrouvent leur casier et les jeunes mâles les suivent comme des petits chiens en laisse.
J’ai mis 19 jeunes à La Souterraine dont 13 petites femelles que je garderai parce qu’elles se sont déjà montrées et 6 jeunes mâles qui doivent tenter de s’imposer. Ce sera d’ailleurs leur dernière chance car s’ils se sont classés une fois sur deux jusqu’ici, ils n’ont jamais tapé la tête. Qui se montre à La Souterraine gardera sa place, les autres seront éliminés, sans pardon. Je préfère garder un jeune d’été ou un tardif dont je ne sais encore rien, qu’un jeune hâtif qui n’a rien prouvé, lors des nombreuses occasions qui lui ont été offertes .

Après le dernier concours
Je n’abuse pas des médicaments et je ne tiens pas à faire des cures aveugles. Outre les vaccins pour la paramyxovirose et la paratyphose mes éleveurs reçoivent annuellement une seule cure contre la trichomonose.
Ni plus ni moins. Cette année je ne leur ai même pas donné une seule fois des vitamines. Il n’y va pas de même pour les coursiers.
Ils doivent être et rester exceptionnellement bien-portants, s’ils veulent se distinguer dans les concours. Par leurs contacts avec d’autres pigeons et le fait d’être régulièrement stressés, ils risquent l’infection par l’un ou l’autre virus ou bactérie. Je suis un adversaire avoué de l’emploi de médicaments sans diagnostic préalable et valable, mais je ne crois pas non plus aux racontars selon lesquels il suffit de posséder un super crack.
Nous n’en sommes plus au temps ou suffisaient les graines et l’eau.
Je me demande même s’il a jamais existé. Je veux bien admettre que l’on peut réussir une saison exceptionnelle avec de bons pigeons dans un bon colombier et un peu de chance, quant à tenir la tête durant de longues saisons, avec seulement des graines et de l’eau … Dieu que j’étais heureux de croire en Saint-Nicolas lorsque j’étais enfant.
Tous les pigeons sont vaccinés avec soin, chez moi. A l’avant saison, les fientes sont portées à l’examen .En cours de saison je contrôle la trichomoniase par des traitements répétés, durant quelques jours. Je ne procède à aucune autre cure aveugle.
Il ne faut pas de médication lorsque les pigeons se comportent bien dans les concours. Elle serait plutôt nuisible et elle pourrait éteindre la forme. Les médicaments sont faits pour aider les pigeons malades. S’ils ne se classent plus, si les nez ne sont plus blancs et secs, les petites plumes se lèvent autour des oreilles, ou les yeux sont légèrement humides il faut agir.
Les antibiotiques peuvent être d’un précieux secours, mais pas toujours. Il est sot et vain de commencer à chipoter soi-même, de verser dans l’abreuvoir l’un ou l’autre antibiotique que l’on a en réserve, d’essayer avec un autre quelques jours plus tard pour finir par devoir aller implorer le secours du vétérinaire quelques semaines plus tard. Le vétérinaire ne peut souvent plus rien lorsque les pigeons ont avalé un tas de médicaments à tort et la saison est définitivement gâchée alors.
Lorsque un homme de science expérimenté peut dresser un bon diagnostic et prescrire le médicament qu’il faut, les pigeons malades – qui n’ont pas ingurgité un tas de « bazard » inutile retrouveront la santé. Voilà pourquoi je m’oppose à l’emploi irréfléchi de toute médication. C’est trop important.
Je vais m’autoriser une petite exception dans ma colonie à l’avenir. Comme plusieurs bons amateurs appliquent le système avec succès, je vais traiter mes pigeons durant 8 à 10 jours avec du Parastop ou du Baytril, ou avec un produit à base de trimethroprim et sulfamides lorsque la saison des concours sera terminée. Parastop n’est pas du tout néfaste pour la mue. J’ai peu d’expérience pour les deux autres produits, mais je ne crois pas qu’ils empêchent le bon déroulement de la mue. Il ne faut pas chercher pourquoi je veux adopter cette méthode. La paratyphose sévit de plus en plus.
La vaccination peut éviter bien des déboires, mais elle ne garantit pas une protection absolue. La plupart du temps c’est dans le panier de voyage que le pigeon est contaminé.
En procédant à une cure dès le lendemain de la saison des concours ont peut exterminer d’entrée la contamination ramenée du panier. Je reste convaincu que l’emploi irréfléchi de médicaments est idiot et nuisible.
Je m’en tiens néanmoins au dicton selon lequel « mieux vaut prévenir que guérir », et j’estime qu’une cure au lendemain de la saison des concours se justifie parfaitement.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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