Lec On De La Pratique N 6 Pigeon Voyageur
16 avril 2020 Par admin

Leçon de la pratique n° 6 – pigeon voyageur

Le On De La Pratique N 6 Pigeon Voyageur | Leçon Pratique

Chez André Roodhooft les câbles à haute tension passent à 80 mètres devant la maison. Il ne se passe rien tant que les pigeonneaux font de petits tours autour du colombier devant les câbles. Ils partent alors droit vers ceux-ci mais reviennent une fois arrivés devant. Lorsqu’ils parviennent à survoler les câbles pour revenir ensuite, il y a de la casse.
C’est que, arrivés au-delà des câbles ils perdent un peu de hauteur et virent droit dessus. Venant de cette direction ils n’aperçoivent pas le danger, ou trop tard. Les premiers du groupe évitent les câbles, ceux du milieu ou de l’arrière sont souvent victimes de collisions.
Après avoir tapé quelques fois dans les câbles – ils sont alors prêts pour les entraînements – ils connaissent le danger et les accidents se font rares.

Les vrais hivers appartiennent au passé. Il a bien gelé légèrement quelques nuits et il a plu généreusement, mais les conditions furent bonnes quand même pour l’élevage d’hiver comme en témoigne la masse de pigeonneaux hâtifs du moment. Comme d’habitude, veufs et éleveurs ont été accouplés le 25 novembre à Pulderbos. Les pigeonnes de concours ne participent pas. Je les mets à nid à fin mars – début avril. Autorisés de choisir leur moitié, les veufs ne tardent pas à en trouver une. Je ne pratique avec eux pourtant aucun éclairage artificiel et bon nombre de jeunes mâles en sont à leur première union. J’évite l’éclairage artificiel par crainte d’activer la mue. Comme les conditions climatiques étaient favorables cette année bon nombre de veufs furent rapidement à nid. Les sujets confirmés – peu nombreux – peuvent élever leurs jeunes. Après une dizaine de jours de couvaison j’ai passé autant que possible d’œufs des éleveurs aux veufs yearlings. J’ai pu le faire pour quasi la totalité. C’est la première fois que j’ai agi de la sorte et cela m’a réussi à cent pour cent. Jusque là je gardais toujours tout l’élevage de mes veufs. Les éleveurs n’ont pu pondre tous le même jour et les œufs tombèrent encore plus dispersés chez les veufs. J’ai néanmoins pu déplacer tous les œufs après six à quatorze jours de couvaison. Des 17 couples d’oeufs que je pouvais échanger, deux seulement n’étaient pas fécondés. Comme le temps a refroidi par la suite j’ai craint que la deuxième ponte se déroulerait moins bien chez les éleveurs. Crainte injustifiée, car tout se déroula normalement, avec un écart de cinq jours seulement entre la première et la dernière ponte. Par contre, il y avait plus d’oeufs non fécondés cette fois. Au total j’ai pu sevrer une centaine de pigeonneaux en l’espace d’un mois, tous de mes éleveurs et de mes meilleurs veufs.

Pigeonneaux dans les câbles.
Les pigeonneaux d’hiver avaient vécu une année catastrophique l’année dernière. Plus de trente avaient trouvé la mort dans les câbles proches de la maison et plusieurs eurent des pattes cassées ou des éraflures profondes. Mes deux tournées réunies faisaient une bonne centaine et pour gagner du temps je leur donnais la volée ensemble.
Les câbles de haute tension passent 80 mètres de ma maison. II ne se passe rien de spécial tant que les pigeonneaux s’en tiennent à faire des petits tours au-dessus de la maison. Ils partent droit vers les câbles et reviennent lorsqu’ils arrivent devant. Mais lorsque, plus tard, ils se mettent à passer par dessus les câbles pour revenir ensuite, il ya du dégât. Lorsqu’ils ont dépassé les câbles ils descendent légèrement et se trouvent alors à hauteur des câbles. Venant de là ils ne connaissent pas le danger ou ils s’en aperçoivent trop tard. Les premiers du groupe passent sans mal, mais ceux du milieu ou de l’arrière livrent beaucoup de victimes.
Lorsqu’ils ont tapé quelques fois dans les câbles c’est alors le moment de les entraîner – les accidents se font rares. Si j’ai eu un peu de malchance, la troupe est alors réduite aux deux tiers.

Un groupe réduit.
L’année dernière j’avais gardé une volée de vingt à trente tardifs et si j’ai bien vu je n’en ai perdu qu’un dans les câbles. Il est évident que les risques sont moins grands pour un effectif réduit. Cela m’a incité à séparer en eux groupes mes pigeonneaux hâtifs cette année.
La cinquantaine d’aînés porte une bague jaune, les 46 autres une bleue. Alors qu’ils avaient déjà bouclés bien des petits tours, j’ai commencé à lancer les bagues jaunes le 20 février. Après deux, trois jours ils tenaient déjà l’air de dix à quinze minutes. Je croyais que les câbles feraient moins de dégâts dans mes groupes réduits. Que du contraire, ils avaient déjà fait pas mal de casse après quelques jours et ce n’est certainement pas terminé. Les bagues jaunes ont tapé une première fois dans les fils le 28 février. Résultat: un mort et un blessé léger. Le 4 mars ils volèrent de 20 à 25 minutes et il y eut à nouveau un mort. Le 5 mars il faisait doux et le ciel était couvert, sans vent ni soleil. Il ne se passa rien le matin, mais six jeunes trouvèrent la mort dans les câbles l’après-midi. Le 7 mars: un mort et deux blessés, dont l’un avec une patte cassée se rétablira probablement.

Bilan.
En une petite semaine j’ai donc eu neuf morts et trois blessés sérieux. Conséquence: il m’en reste 38 de mes 50. Nous sommes le 8 mars et je puis vous dire que j’ai peur de leur donner la volée. Je ne puis pas non plus les tenir enfermés ou les faire voler un à un. Je croyais avoir trouvé la bonne solution en formant deux groupes, mais mes prévisions ont été déçues. Je me console en me disant que la malchance s’est acharnée sur le premier groupe et que cela se passera mieux avec le deuxième. Celui-ci en est à boucler ses premiers petits tours et il n’a encore vécu rien d’anormal.
Une chose est certaine: à Pulderbos il faut qu’ils tapent quelques fois dans les câbles sans trop de mal de préférence pour que je sois libéré de cette misère.
Une fois qu’ils ont l’habitude le danger est minime, même pour un grand groupe. II peut toujours tomber l’une ou l’autre victime, mais c’est rare.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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