couple pigeon de course
8 août 2020 Par admin

L’équilibre – pigeon voyageur

couple pigeon de course

Les qualités physiques ne servent à rien s’il ne se passe rien dans la tête du pigeon.

Débutant:
Lors des Olympiades on juge les candidats des différents pays d’après un certain « standard ». Ce standard définit les différentes qualités dont un pigeon voyageur idéal doit disposer. Et les juges donnent alors des « points » qui devront « classer » le pigeon. Crois-tu les juges capables de classer les pigeons d’après leur valeur réelle, c.-à-d. selon leurs résultats sportifs?

Victor:
Cela dépend du juge. Si celui-ci est sincère il devra bien en convenir qu’aucun juge ne peut se vanter d’être infaillible pour la bonne raison que son jugement, quoique objectif, est souvent faussé par ce qu’il y a chez lui de subjectif dans l’attribution des points. La plupart des colombophiles ont une préférence pour tel ou tel type de pigeon, d’où le côté subjectif du jugement. Ce que nous pouvons connaître du pigeon est l’appréciation de son équilibre physique qui puisse le rendre capable de bonnes prestations sportives.



Débutant:
Je constate, cher maître, que tu es très prudent et que tu te contentes d’analyser les qualités physiques du pigeon. C’est sans doute du mystère qui réside dans la tête du pigeon dont tu hésites à parler.

Victor:
Tu as raison. Les qualités physiques ne servent à rien s’il ne se passe rien dans la tête du pigeon. Mais il n’y a que par les yeux qu’on peut pénétrer dans la tête du pigeon. On en parlera plus tard. Réfléchissons à ce que Jef Van Riel, ce super champion anversois, disait du pigeon: « Quand un beau pigeon est un bon pigeon, alors c’est un très bon ». Il voulait dire que pour être un très bon pigeon celui-ci devait être « beau », c.-à-d. parfaitement équilibré. Mais cela ne suffit pas. Le pigeon peut être magnifique, mais s’il n’a pas les qualités d’un vainqueur dans sa tête, toutes ses qualités physiques ne servent à rien!

Débutant:
Mais parlons un peu des qualités physiques et de l’équilibre. Ce dernier mot me paraît assez mystérieux. Qu’en est-il?

Victor:
L’équilibre est la bonne balance existant entre différents éléments d’un ensemble. Lorsqu’on juge l’aile d’un pigeon, il faut juger celle-ci en fonction du corps qu’elles doivent porter le plus longtemps possible et faire avancer au plus vite. Il s’agit donc de savoir ce qui, dans l’aile, sert à « porter » le pigeon, et ce qui favorise sa « vitesse ».

Débutant:
Je crois que pour résoudre ce problème toutes les pages de la petite revue verte ne suffiraient pas!

Victor:
C’est la raison pour laquelle nous devons nous limiter à l’essentiel. Charles Vanderschelden a étudié à fond le problème de l’aile, en négligeant toutefois certaines conséquences de son aile idéale, quant aux différentes distances que le pigeon doit parcourir.

Débutant:
Il n’y a donc pas, à ton avis d’aile idéale qui puisse convenir tant au pigeon de vitesse qu’au pigeon de fond?

Victor:
Le pigeon est un oiseau « rameur », tandis que le rapace est un « planeur ». Le bon premier doit surtout avancer le plus rapidement possible et il doit le faire comme le rameur dans son bateau. Le pigeon de vitesse doit pouvoir voler le plus longtemps possible à grande vitesse. Et ici les ailes et la musculature et le poids spécifique du pigeon entrent en ligne de compte. Cela me fait penser à des exemples que nous donnent les athlètes des courses à pied. Les spécialistes des épreuves de vitesse. Regardez ceux-ci dans les épreuves de 100 et 200 mètres. Ce sont des paquets de muscles, tandis que les coureurs de fond sont des athlètes frêles comme les Kéniens par exemple.

Débutant:
Oui, mais les pigeons volent dans l’air; les athlètes courent sur terre… c’est tout à fait différent!

Victor:
Et il y a encore autre chose: il y a les coureurs de vitesse et de fond, mais il y a aussi les coureurs de demi fond. Il y a donc la catégorie des athlètes de 800 mètres jusqu’à 5.000 mètres, comme il y a des pigeons de demi-fond de 300 à 700 km. Ceux-ci doivent allier des qualités spécifiques.



Débutant:
Mais quelles sont ces qualités spécifiques aux trois catégories: vitesse, demi-fond fond?

Victor:
Question extrêmement difficile à laquelle je ne puis répondre que partiellement. Ce qui favorise la suspension en l’air, c’est la surface portante de l’aile, c.-à-d. l’arrière aile. Ce qui favorise la vitesse du pigeon c’est le développement des quatre dernières rémiges de l’aile.

l'aile pigeon voyageur

Ce qui favorise la suspension en l’air, c’est la surface portante de l’aile, c.-à-d. l’arrière aile. Ce qui favorise la vitesse du pigeon c’est le développement des quatre dernières rémiges de l’aile. Et la souplesse de la plume, certainement celle des quatre dernières rémiges, facilite la mobilité de l’aile dans l’air.

Débutant:
J’y vois un peu plus clair, mais tu m’as parlé d’un poids spécifique. Que veux-tu dire par cela?

Victor:
Encore une question difficile. Voici mon idée. Quand on prend en main un pigeon celui-ci te donne une impression de poids. Je crois que plus le pigeon a à parcourir des épreuves de fond et de grand fond, plus il doit te donner l’impression de légèreté. Les lois de la gravitation qui attirent le pigeon vers le bas jouent ici un rôle chez le pigeon. Plus la gravitation est forte, plus le pigeon se fatigue. J’ai un exemple. Mon ami Hilaire Verhellen, un spécialiste des épreuves de grand fond, possède des pigeons assez grands, mais qui, dans la main donnent l’impression, malgré leur taille, d’être légers. D’autre part les pigeons très rapides en vitesse et en demi-fond dans la province d’Anvers , tels ceux de Dirk Van Dyck de Zandhoven, les Baeck de Brasschaat, les Engels de Putte ou les Roodhooft de Pulderbos ont des ailes avec une arrière-aile réduite mais avec des extrémités de l’aile très développées, avec en outre une musculature rebondie.

Débutant:
J’aime les exemples, mais on dit également que les plumes de l’aile ne doivent pas être trop larges. Là je ne comprends pas.

Victor:
En effet on peut bien se demander le pourquoi. Celui-ci résulte du fait qu’une plume large a également une hampe plus
rigide, or la rigidité des plumes rend la plume moins souple. Or la souplesse de la plume, certainement celle des quatre dernières rémiges, facilite la mobilité de l’aile dans l’air. Lorsqu’on analyse, à la télévision, le vol d’un oiseau on remarque que les dernières rémiges de l’aile se plient et se replient.



Débutant:
Parlons encore un peu de la musculature: on dit que le pigeon doit avoir un arrière dos bien musclé. Là je ne comprends pas!

Victor:
Pourtant c’est assez logique puisque cette musculature doit actionner la queue du pigeon. Or en vol celle-ci « manoeuvre » constamment! Si, entre la queue et le corps du pigeon il y a un « fossé », le pigeon ne vaut pas grand-chose!

Débutant:
Je crois, cher maître, qu’avec l’image que tu m’as donnée… je pourrais devenir « trieur »!

Victor:
Bon courage!

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

Pour vous abonner au Magazine PIGEON RIT – Cliquez sur le bouton ci-dessous !

pigeon rit banner


ping gauche - pigeonLes antibiotiques et l’ail – pigeon voyageur

ping gauche - pigeonUn veuvage amélioré – pigeon voyageur