Les antibiotiques – n°1 – pigeon voyageur
LES ANTIBIOTIQUES: AMIS OU ENNEMIS?
Le chapitre suivant concernant les maladies respiratoires était à peine soigneusement dactylographié, lorsque j’ai lu dans Pigeon Rit un article du docteur vétérinaire L. Mathijs (février 1993). Il s’agissait d’une réponse à la lettre d’un lecteur concernant les « maladies de la tête ».
Comme j’ai lu le texte en néerlandais, je vous en donne une traduction libre. Le docteur Mathijs écrit : « Il se pourrait que la sensibilité à cette maladie soit un trait de famille (donc d’origine génétique). L’information donnée n’est pas fort encourageante.
Des campagnes de presse concernant cette maladie, préconisant des médicaments « miracle » et antibiotiques, donnent aux colombophiles bienveillants, mais parfois aussi naïfs, un vain espoir. Sans aucune prétention, je ne crains pas d’écrire que seuls les vétérinaires expérimentés devraient écrire en connaissance de cause au sujet de cette problématique et certainement pas l’un ou l’autre fantaisiste profane, comme c’est, hélas, souvent le cas. »
En principe je suis, sans aucune restriction, d’accord avec le docteur Mathijs. Si j’étais le patron d’un journal colombophile, je n’admettrais pas qu’un de mes collaborateurs se mette à donner des conseils thérapeutiques hebdomadaires par goût du sensationnel. Je suis d’avis qu’il appartient à un vétérinaire – de préférence spécialisé – de diagnostiquer les maladies et de prescrire des médicaments.
Seulement, pour être complet, le docteur Mathijs aurait dû ajouter à son exposé, que ce sont précisément certains de ses collègues qui sont à la base d’un abus de médicaments, dont les antibiotiques ne sont pas des moindres. Ils les prescrivent souvent d’une façon soi-disant « préventive ». Il me semble qu’il n’y ait rien de plus absurde!
Je sais, depuis longtemps, que certains vétérinaires ont fait du commerce de médicaments pour pigeons une affaire lucrative.
Je n’oserais pas prétendre qu’il appartient au docteur Mathijs de faire son autocritique mais comme il n’est pas le premier des ignorants, il connaît, sans aucun doute, la pratique de certains de ses collègues.
Ecrire dans un journal colombophile, n’est certainement pas assez payant pour la plupart des vétérinaires spécialisés. En outre, comme ils prescrivent souvent pour un rien des antibiotiques soi-disant préventifs, je doute fort que leurs écrits soient très objectifs. Comme toute charité bien ordonnée commence par soi-même, auraient-ils le courage d’attirer l’attention sur les multiples effets secondaires point désirés? Tel que, par exemple, le fait que les antibiotiques suppriment ou diminuent l’immunité? Pourtant certaines sources scientifiques le confirment. Le docteur vétérinaire allemand renommé, Curt Vogel, publie dans son livre remarquable (21) une longue liste de médicaments, parmi lesquels une série
[ Source: édité par M. VICTOR VANSALEN – Livre “Les Champions révèlent” ]
