vaccination – pigeon voyageur
13 avril 2020 Par admin

Les échecs de vaccination – pigeon voyageur

Les Checs De Vaccination Pigeon Voyageur | Le Fond De La Question

 

Des premiers essais à l’exploitation commerciale.
La mise au point (le développement) et l’enregistrement des vaccins pour les pigeons ont demandé plusieurs années de travail (une moyenne de 5 ans par vaccin).
Les frais nécessaires ont été de l’ordre de 15 à 250.000 € par vaccin. Parmi les tests réalisés il y a notamment toute une série d’études quant à l’innocuité du vaccin (le fait qu’un vaccin soit sans danger pour les pigeons) :
– le vaccin engendre-HI des baisses de forme?
– a-t-il un effet sur la reproduction ou sur la descendance?
– quel est l’effet de l’injection de multiples doses?
A côté de cela, il y a bien sûr les études sur la qualité de la protection conférée. Il faut déterminer le schéma de vaccination le plus adapté au sport colombophile et estimer expérimentalement la durée de la protection conférée.
Tous ces éléments sont déterminés par des expériences minutieuses en laboratoire de manière comparative avec des pigeons témoins non vaccinés. L’expérimentation en laboratoire est la seule méthode permettant de contrôler tous les facteurs.

 

Il faut donc se méfier de toutes les affirmations colombophiles provenant de l”’expérience” du terrain, d’autant plus que le statut immunitaire des pigeons n’est pas connu. Il en va autrement des expériences cliniques de vaccination sur le terrain, suivie par les scientifiques et où un maximum de paramètres sont mesurés en laboratoire (prise de sang, écouvillons, études statistiques). Nous profitons de l’occasion pour remercier les colombophiles qui ont bien voulu s’y soumettre.
Une fois le dossier d’enregistrement terminé, il est soumis à des experts internationaux. Ces derniers, après lecture attentive, feront les remarques adéquates et parfois des expériences supplémentaires sont nécessaires, retardant la mise sur le marché du vaccin. Ceci explique le prix payé, jugé trop élevé, à tort, par certains colombophiles.
Le chemin à parcourir depuis les premiers essais jusqu’à l’exploitation commerciale est souvent plus long que d’aucuns le croient.

100 % de protection: un rêve inaccessible
Il faut également savoir qu’un bon vaccin ne donne jamais 100% de protection.
Un excellent vaccin comme le Colombovac PMV donnera dans la pratique plus de 95% de protection. Mais une autre notion est également importante à considérer: le pourcentage total de pigeons vaccinés.
En effet, plus le nombre de pigeons vaccinés sera important, plus les risques d’épidémie seront faibles. En maintenant la pression vaccinale à l’échelle mondiale pendant plusieurs années, on peut parvenir à “chasser” le virus (voir l’exemple de la variole humaine dont la vaccination a été supprimée). Donc, le fait qu’un ou deux pigeons sur 100 développent la maladie après vaccination est une chose regrettable mais actuellement pratiquement inévitable. A côté de cela, il y a les vrais échecs de vaccination avec de nombreux pigeons (± de 20%) d’une colonie vaccinée présentant des symptômes de la maladie pour laquelle ils ont été vaccinés. Cependant, il ne faut pas considérer ces échecs comme de la fatalité, il y a des explications à cela.
– La première idée venant à l’esprit est d’incriminer la qualité du vaccin. Nous avons vu que les tests réalisés lors de la mise au point sont extrêmement sévères. De plus, chaque lot de vaccins fabriqués doit encore passer toute une série de contrôles de qualité. C’est donc peu réaliste d’incriminer la qualité du vaccin.
– La deuxième explication concerne le transport et la conservation du vaccin qui doit se faire entre 2 et 8°C.

 

Pour le Colombovac PMV et le Colombovac Paratyphus , deux vaccins inactivés très solides et peu sensibles à la température, cette explication est peu crédible. Par contre, pour le vaccin Colombovac PMV/Pox, la composante Pox est une souche vivante atténuée de la variole et les conditions de transport et de stockage doivent être scrupuleusement respectées.
En cas d’échec avec ce vaccin, c’est donc la première vérification à faire.
– Il Y a également la vaccination pendant la période d’incubation de la maladie. Cette périodependant laquelle le pigeon est déjà porteur du germe mais n’en présente pas les symptômes.
Nous pensons tout particulièrement à la variole, dont la période d’incubation est très longue. Ainsi pour chaque inoculation réalisée en laboratoire, il fallait attendre plus de 15 jours avant de voir apparaître les premiers signes cliniques de la maladie.
Pour mieux comprendre, nous pouvons donc imaginer l’exemple suivant: dans une société, lors des premiers entraînements des jeunes des 2ème et 3ème
tournées, souvent non vaccinés par négligence, apparaissent les premiers cas de “poquettes”. Le bouche à oreille fonctionne et les colombophiles se précipitent pour vacciner ces pigeons tardifs. Malheureusement, un certain pourcentage des jeunes pigeons est déjà porteur du virus de la variole et bientôt, malgré la vaccination, les “poquettes” vont apparaître. Ce qui sera interprété, à tort, comme un échec de vaccination.
Le fait sera amplifié par le “tam-tam” colombophile, au fur et à mesure des kilomètres parcourus, pour terminer en rumeur fantaisiste, fort éloignée de la réalité!
– Finalement, la dernière cause d’échec et la plus préoccupante est la déficience immunitaire due à la circovirose.
Pour rappel, les circovirus sont les plus petits virus identifiés au monde, que nous avons mis en évidence pour la première fois en Belgique en 1998.
Ces virus s’attaquent au système immunitaire et principalement à la Bourse de Fabricius (un des “points” stratégiques de la future immunité du pigeon).
Les pigeonneaux atteints sont plus fragiles et réceptifs à toutes sortes de maladies virales et bactériennes (coryza, adénovirose, infections à streptocoques).
Lorsque ces pigeons atteints de circovirose sont vaccinés, la qualité de la réponse immunitaire est médiocre. Par conséquent, la protection conférée est faible à insuffisante et cela quel que soit le type de vaccination effectuée.
Cela est d’autant plus grave qu’il semble que cette maladie soit en pleine expansion.
Actuellement nous n’avons aucune solution médicale à proposer.
Les seules recommandations, de nature empirique, que nous proposons, sont des mesures hygiéniques et de sélection drastique visant à éliminer tous les sujets montrant des signes de faiblesse.

[ Source: Article édité par Ing. J.P.Duchatel– Revue PIGEON RIT ]

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