Organes Des Sens 8 La Choroi De Pigeon Voyageur
8 juin 2020 Par admin

Les organes des sens (8) – La choroïde – pigeon voyageur

Organes Des Sens 8 La Choroi De Pigeon Voyageur

Organes Des Sens 8 La Choroi De Pigeon Voyageur

La membrane choroïde.

Nous avons vu que les rayons-lumineux qui traversent la pupille parviennent au cristallin.Après passage dans l’humeur vitrée: les rayons lumineux sont réunis afin qu’une image bien nette se forme sur la rétine. Derrière la rétine est située la choroïde qui contient un pigment coloré sombre (fuchsine) et beaucoup de vaisseaux sanguins. De l’extérieur il n’est pas possible de voir les pigments colorés de la choroïde car ils sont masqués par ceux de l’iris. Comme je l’ai déjà mentionné à propos des albinos (chez les mammifères), aussi bien les pigments colorés de l’iris que ceux de la rétine sont absents. Dans ta membrane choroïde, il y a deux composants qui jouent chacun un rôle. De petits vaisseaux irriguent et les pigments colorés protègent les cellules sensitives de la rétine contre une trop forte luminosité (il faut noter que certains auteurs ne considèrent pas la couche cellulaire des pigments colorés comme faisant partie de la choroïde mais plutôt comme la couche extérieure de la rétine; cette querelle d’experts n’a pas d’importance pour nous). Donc grâce à la couche pigmentée de la choroïde les rayons lumineux ne vont pas plus loin que la rétine qui se trouve contre la partie intérieure de la choroïde.

La rétine.

La rétine est une membrane mince avec différentes couches cellulaires. Dans la couche arrière (donc près de la choroïde) se trouvent les éléments photosensibles: il sont de deux types, les cônes et les bâtonnets. Lorsque des rayons lumineux atteignent ces cellules toute une série de processus chimiques sont mis en route. Dans les cônes et dans les bâtonnets se trouvent des matières chimiques spéciales qui absorbent la lumière, il se produit à ce stade une réaction chimique qui produit de l’énergie électrique qui provoque une impulsion transmise via le nerf optique à une partie bien déterminée du cerveau. C’est à cet endroit que sont interprétés les « signaux visuels » et qu’une image du sujet est élaborée et examinée. En s’exprimant d’une autre manière: la rétine perçoit tout d’abord la lumière, intègre l’information et la transmet au cerveau sous forme d’impulsions nerveuses. L’on peut finalement dire que l’on voit avec son cerveau, ou en d’autres mots, c’est dans le cerveau que s’élabore la vision à partir de la sensation (voir figure: le cerveau, avec les lobes oculaires).

le cerveau du pigeon                                                                                          coupe verticale du globe oculaire du pigeon - choroïde

Des recherches concernant la composition chimique des matières photo-sensibles ont été effectuées. Et l’on a trouvé que la vitamine A était la substance de base des pigments colorés des bâtonnets (le bâtonnet rouge), et vraisemblablement, également aussi, celle des petits cônes. C’est pourquoi, chez l’homme, une déficience en vitamine A occasionne de l’héméralopie et une difficulté de l’oeil à s’adapter rapidement de la pleine lumière à la serai-obscurité.
Avec une alimentation normale, cette carence ne risque pas de se produire chez te pigeon voyageur puisque la plupart des aliments du pigeon (entre autres maïs, pois verts) sont particulièrement riches en vitamine A, de sorte que les besoins sont satisfaits. Je crois également que cela n’a pas beaucoup de sens de donner des suppléments de vitamine A (par exemple sous forme de préparations pharmaceutiques, ou sous forme de verdure ou de carottes coupées en petits morceaux). La sensibilité des cônes et des bâtonnets est différente: ces derniers (les bâtonnets) sont extrêmement sensibles à la lumière pour une gamme de longueurs d’onde très étendue mais il donnent uniquement le contraste noir-blanc; les premiers (les cônes) sont au contraire seulement sensibilisés par une certaine intensité lumineuse et principalement pour certaines longueurs d’onde (donc pour certaines couleurs). Dans la rétine des oiseaux nocturnes comme le hibou, il y a prédominance des bâtonnets, et chez les oiseaux diurnes, comme le pigeon, il y a prédominance de cônes. Grosso modo, l’on peut dire que les bâtonnets servent à la vision de nuit et les cônes à la vision de jour. En ce qui concerne le pigeon, on est sûr à 100 % -cela fut démontré par diverses méthodes – qu’ils pouvaient voir les couleurs et que dans ce domaine, ils parvenaient à égaler l’homme. Cela peut donc être intéressant d’utiliser cette possibilité en peignant les cases d’une couleur différente afin d’éviter les erreurs lors des rentrées. Il faut mentionner que de toutes les couleurs que les pigeons peuvent différencier, c’est entre le bleu et le vert que cela leur est le plus difficile. Cela a été démontré grâce à des expériences pendant lesquelles les pigeons furent astreints à porter des lunettes avec des verres colorés. Si ces lunettes étaient de couleur rouge ou jaune ils pouvaient retrouver sans mal leur pigeonnier; alors qu’avec des lunettes aux verres de couleur verte mais surtout de couleur bleue ils étaient déroutés et ne voulaient pas quitter le lieu de lâcher. L’explication est simple: avec des verres rouges-ou jaunes les rayons bleus et verts du soleil sont écartés et ne sont pas visibles par l’oeil du pigeon; ces rayons ont donc peu d’importance pour le pigeon. Au contraire, avec des lentilles vertes ou bleues, les rayons rouges les plus visibles sont arrêtés, de sorte que tous les sujets sont plus ou moins vus dans l’obscurité. Cette relative insensibilité aux lumières de courtes longueurs d’onde (bleu-vert) est surtout attribuée aux gouttelettes huileuses rouges, oranges, jaunes, vert-jaunes, et translucides. Ces gouttelettes huileuses se rencontrent dans les petits cônes dont nous avons déjà parlé et qui sont les véritables cellules photo-sensibles pour les couleurs. Les gouttelettes d’huilé ne jouent pas un véritable rôle fondamental pour la vision des couleurs; mais les rayons lumineux doivent traverser ces gouttelettes qui joueraient, selon le Professeur Dijkgraaf, un rôle similaire au filtre jaune d’un appareil photographique. Elles laissent donc passer les grandes longueurs d’onde et absorbent la lumière de courtes longueurs d’onde. Cela rend la vision du ciel bleu plus foncée de sorte que les sujets blancs ou d’autres colorations se découpent mieux sur le fond. En d’autres termes cela signifie également qu’il y a un plus grand contrasté ce qui améliore sans aucun doute l’acuité visuelle.

[ Source: Article édité par Prof. Dr. G. Van Grembergen – Revue PIGEON RIT ]

Pour vous abonner au Magazine PIGEON RIT – Cliquez sur le bouton ci-dessous !

pigeon rit banner


ping gauche - pigeon Les organes des sens (9) – Rayons UV – pigeon voyageur

ping gauche - pigeon Les organes des sens (10) – L’acuité visuelle – pigeon voyageur