12 août 2022 Par admin

Les pigeonneaux

Je dois dire que mes pigeonneaux n’ont pas été placés dans l’obscurité au moment du sevrage. Suite à la mauvaise expérience et aux pertes de l’an dernier, j’ai attendu jusqu’au 1 er mars avant de faire l’obscurité. Avant, je les mettais dans l’obscurité dès les premiers jours de sevrage. Pourtant le Dr Stam affirme qu’une période d’obscurité de 12 heures, par exemple de 20 h le soir jusqu’à 8 h le lendemain matin, est suffisante pour ralentir la mue. Jusqu’à fin février, les nuits sont suffisamment longues. Ad Schaerlaeckens, qui à mes yeux est un des plus grands spécialistes de jeunes, m’a confié également « pratiquer l’obscurité » à partir du 1er mars. Je ne sais pas si cette façon de faire va limiter la mue, mais cela vaut la peine d’essayer. Les rideaux sont fermés de 17-18 heures jusqu’à 8-9 heures le matin, suivant mon arrivée. Je n’en suis pas à une demi-heure près.

Autre chose.
Suite à l’expérience de l’an dernier, je fus cette année plus vigilant que jamais avec mes jeunes. Au début de février, j’ai remarqué plus ou moins le même phénomène que l’an dernier. Les jeunes n’étaient pas malades, mais ils ne me semblaient pas à 100% de leur forme. Les fientes auraient pu être un peu plus sèches et après un examen sérieux, j’ai découvert quelques jeunes pigeons avec soit l’oeil humide ou gonflé, soit avec les caroncules grisâtres. Je présume que la cause de ceci, comme l’année dernière, est un léger courant d’air qui vient des grillages du sol, là où se trouvent en permanence les jeunes lorsqu’ils ne sont pas dans les casiers. L’année dernière j’ai laissé les choses suivre leur cours, dans l’espoir d’une amélioration qui ne fut que partielle. Les pigeonneaux n’étaient pas vraiment malades, mais ils n’étaient pas en bonne condition et par conséquent ne volaient pas.
Lorsqu’ils furent de nouveau en ordre et volèrent sérieusement, je fus quitte de presque la moitié. Cette année, je n’ai pas laissé les choses aller si loin mais ai pris immédiatement des mesures drastiques.
J’ai d’abord examiné les jeunes pour la trichomonose mais ils n’en avaient pas. J’avais encore un peu d’Altabactine, un produit qui donne de bons résultats dans la plupart des infections intestinales et dans les cas de mauvaise condition, mais qui hélas n’est plus sur le marché. Du 8/2 au 12/2 j’ai donné l’Altabactine à la dose de 2g par litre. Immédiatement après, du 13/2 au 18/2, les pigeons ont reçu une cure de Doxycycline dans l’eau de boisson, suivie de deux jours de vitamines. Bien que les pigeons avant traitement n’étaient pas vraiment malades, la différence après le traitement était visible. Les fientes étaient plus sèches, les têtes plus fines, les plumes autour des oreilles semblaient plus brillantes et je ne remarquais plus aucun oeil humide ou gonflé. Les jeunes ont commencé à voler beaucoup plus dès le début de la cure. Le 25/3, ils furent vaccinés contre les poquettes et la diphtérie en même temps que contre la paratyphose. Début avril ils ont reçu une injection contre la paramyxovirose. Au moment où j’écris ces lignes, mi-avril, sans malheur, je vois l’avenir des pigeonneaux beaucoup plus rose que l’an dernier. J’ai eu quelques pertes mais ils volent et s’éloignent du pigeonnier, c’est un vrai plaisir. Si le temps est favorable, je commence à les entraîner dans quelques jours. Après le 18/2, ils ont reçu exclusivement de l’eau pure, mais sont restés jusqu’à ce jour en parfaite santé. Mi-mai commencent les concours pour pigeonneaux, mais avant cela, ils recevront encore une cure de 5 jours avec du Ronidazole. Ensuite, pendant les concours, je leur donnerai toutes les deux à trois semaines pendant un jour et demi à deux jours, un rappel contre la trichomonase au début de la semaine.

Conclusions.
J’ai déjà quelques fois entendu dire que certains colombophiles traitaient leurs pigeonneaux directement après le sevrage pendant cinq à huit jours avec l’Altabactine, ou un produit similaire. Ils considèrent cela comme un grand nettoyage de toutes les bactéries et microbes pathogènes. Personnellement je n’ai jamais fait cela, mais je peux accepter l’idée que c’est un bon système. William Geerts m’a raconté récemment qu’il donne depuis plusieurs années un produit à ses jeunes avec lesquels il n’a jamais de problèmes. Je ne me souviens plus du nom du produit. Probablement qu’il s’agit d’un produit comme l’Altabactine. Etant donnés les résultats actuels et la différence constatée avec l’an dernier, j’ai décidé l’an prochain de ne pas attendre, mais de donner immédiatement après le sevrage et après la cure contre la trichomonose, une cure avec un produit actif contre les maladies intestinales.
D’ici là, j’aurai sûrement trouvé une alternative à l’Altabactine.

A. Roodhooft

Notices:

Tous les jeunes pigeons de Monsieur A. Roodhooft reçoivent au sevrage un Spartrix. Fin janvier tous les jeunes étaient sevrés et ont reçu pendant cinq jours une cure de Ronidazole à 10%. Fin février une cure de cinq jours d’Altabactine, suivie finalement d’une cure de 5 jours de Doxycycline leur ont été administrées.
Puisque les nuits sont assez longues jusque fin février, André Roodhooft a pratiqué l’obscurité, cette année, à partir du 1er mars, de 17-18 heures le soir jusqu’à 8-9 heures le matin.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]