pigeon de fond
30 octobre 2020 Par admin

Les qualités du pigeon de fond

pigeon de fond

Débutant:
On avait l’intention de parler aujourd’hui du pigeon de fond.
Cela me paraît un sujet d’actualité, car de plus en plus on voit évoluer la tendance chez les colombophiles de participer aux concours de fond et même de grand fond.
Jadis, par exemple, il n’y avait que les « grands » amateurs qui constituaient la majorité des participants aux concours de fond et surtout de grand fond, comme p. ex. le « Barcelone ». Actuellement on voit des « petits » amateurs glaner des premiers prix dans ces concours. Parmi les petits colombophiles que je fréquenté au local, j’entends maintenant beaucoup de ceux-ci me dire: « Mes pigeons peuvent aussi bien se défendre dans les concours de fond que dans les concours de vitesse. Mes pigeonneaux n’ont pas peur d’un Bourges, d’un Argentan ou même d’un Brive. D’ailleurs, me dit en riant un jeune colombophile: j’ai plus de chances de gagner avec mon pigeon un premier prix national que de gagner un gros lot à la loterie… Et de pouvoir alors le vendre pour un million à un japonais ou un chinois. »

Victor:
Tout ce que tu me dis là est vrai. Parlons donc un peu des qualités d’un pigeon de fond. Et puisque la dialectique est l’exercice qui mène à une meilleure connaissance de la réalité, je te demande de me poser toutes les questions qui ne te paraissent pas claires pour que nous puissions en dialoguer. Nous devons, pour commencer, bien définir de quoi nous parlons, sinon on ne sait pas ce qu’on dit. Nous allons parler du pigeon de fond. Et il s’agit donc de savoir ce que nous entendons par « pigeon de fond ».



Débutant:
Cela nous le savons tous: c’est un pigeon qui est destiné à participer aux concours de fond. C’est aussi simple que cela. Pour moi le « fond » commence vers les 500 km et grand fond vers les 800 km. Es-tu d’accord avec moi sur ce point?

Victor:
Pas du tout. La distance n’est pas le seul critère pour juger si on peut prétendre d’un concours que celui-ci est un concours « de fond ». Ce qui compte c’est l’effort soutenu que le pigeon doit pouvoir fournir pour battre une certaine distance sans se faire trop de mal.

Débutant:
Qu’entends-tu par Ia. C’est assez vague:
1) une certaine distance;
2) sans se faire trop de mal;
3) qu’est-ce que ce « trop »?
Si le dialogue sert à quelque chose… alors je voudrais bien avoir une petite réponse à mes ( trois questions… à condition qu’il y ait des réponses… sinon nous aboutirons à un dialogue de sourds!

Victor:
Et tout d’abord: quelle cette « certaine distance »? C’est le colombophile qui devra en juger d’après l’effort qu’on demande au pigeon. Dès que la vitesse avoisine ou descend dessous de 1.000 m. par minutes, on peut parler d’effort chez le pigeon. Une distance de 500 km constitue déjà un concours de fond, tandis que si le pigeon fait du 1.500 m à la minute, les 500 km ne sont qu’une promenade » assez facile. Et cela est le cas pour des distances plus grandes encore. On peut généralement juger de la dureté d’une épreuve au laps de temps faudra qu’il faudra pour terminer les prix du concours, mais surtout à l’état du pigeon à l’arrivée.
Si celui-ci a perdu du poids, c.-à-d. qu’il a dû consommer ses muscles, après avoir dépensé toutes ses réserves, alors, oui, on peut dire que le pigeon s’est fait trop mal.
C’est la preuve que le colombophile a trop demandé de son pigeon et qu’avec ce pigeon il faudra donc jouer des plus courtes distances, pour éviter qu’il soit « usé » très vite.

Débutant:
C’est donc le colombophile qui doit bien juger à l’état du pigeon à l’arrivée, quelles sont les distances qui lui conviennent le mieux.

Victor:
C’est très bien dit. A mon avis, il y a pour le moins la moitié des colombophiles qui n’y font pas attention. Il y a certainement, dans des petits colombiers surtout, des champions de fond ou grand fond. Mais le pigeon n’a jamais eu l’occasion de montrer ce dont il est capable. Personne ne peut dire qu’il a dans son colombier un pigeon de fond avant de l’avoir essayé sur cette distance. Le pigeon de fond est un pigeon dont l’organisme fonctionne économiquement.
C’est invisible, et cela, on ne peut le savoir.
On peut bien juger des qualités visibles qui sont nécessaires au pigeon pour lutter pendant de longues heures par des grandes chaleurs, et parfois encore par vent contraire.
La souplesse de l’aile, l’élasticité des grandes rémiges, la légèreté relative au gabarit du pigeon, une ossature rigide, mais surtout une respiration lente, sont des indices que le pigeon peut fournir un effort prolongé.



Débutant:
Je vais t’avouer que « juger » un pigeon quant aux qualités que tu viens d’énumérer, ne me paraît pas si évident que cela.
Pour moi, ce qui me paraît indiqué, c’est de laisser le panier juger de leur endurance en les jouant à des distances de plus en plus grandes. Et alors de voir dans quel état de fraîcheur ils reviennent.

Victor:
C’est le seul moyen de ne pas se tromper. Le panier ne ment pas.

Débutant:
D’accord… d’accord… mais je te demandé maintenant autre chose: peut-on aider le pigeon à se distinguer sur les longues distances? Car ici les « gouttes miracle » sont inefficaces, et c’est d’ailleurs une des raisons qui m’incitent à participer aux concours de fond.

Victor:
On peut certainement « aider » le pigeon à se distinguer dans les concours de fond. Nous en parlerons la prochaine fois.

Noël De Scheemaecker


Notices :

  • La distance n’est pas le seul critère pour juger si on peut prétendre d’un concours que celui-ci est un concours « de fond ».
  • Le pigeon de fond est un pigeon dont l’organisme fonctionne économiquement.
  • Personne ne peut dire qu’il a dans son colombier un pigeon de fond avant de l’avoir essayé sur cette distance.

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ] 

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