Les veufs – pigeon voyageur
Fin mars, les veufs seront de nouveau accouplés. La semaine précédente, j’ai fait procéder à une analyse de fientes qui s’est révélée être entièrement négative; pas le moindre oeuf de vers, ni d’oocystes de coccidiose. Je m’y attendais d’ailleurs. J’ai des pigeonniers secs nettoyés quotidiennement même deux fois par jour pendant la saison des concours. De ce fait, la coccidiose et les vers ont très peu de temps pour se développer. Je n’ai jamais d’ailleurs eu de problèmes à ce sujet. Contre la trichomoniase, je fais pendant la couvaison une cure aveugle avec le Ridzol-S. Cette maladie est difficile à éviter. De plus, il y a au moins 6 mois que mes veufs n’ont plus été traités; la dernière cure de Ridzol-S (2 jours) date du mois d’août de l’année dernière. Ensuite, les pigeons ont eu l’occasion de boire de l’excellente eau pure! Je ne donne même pas de vitamines en hiver. Actuellement, une cure aveugle contre la trichomoniase n’est certainement pas inutile. Si le temps est bon, les veufs seront entraînés pendant la couvaison. J’aime les conduire moi-même et les lâcher un par un; la première fois à 15 km, ensuite 30 km, puis 50 et ±90 km. Après ces entraînements préparatoires les pigeons sont prêts pour le premier concours de 230 km. Pour dire si cela va marcher, je dois attendre comme tout le monde. Les pigeons ont l’air bien. C’est peut-être mon imagination, mais depuis que les grilles de sol ont été enlevées, et remplacées par une litière de sable de mer, les pigeons ont l’air plus « heureux ». Hier le soleil luisait et en ouvrant doucement la porte, j’ai eu l’occasion d’observer 7 à 8 pigeons couchés sur le plancher se chauffant au soleil. Il y a longtemps qu’ils n’avaient pas connu un tel confort. Je suis curieux de savoir si pendant les concours ils vont y mettre un coup.
Les étalons.
Il y a quelques années, j’ai essayé la « méthode de l’étalon ». J’y ai soumis mes meilleurs reproducteurs. Comme j’ai déjà décrit la méthode dans « Pigeon Rit », je n’y reviendrai pas en détail. En quelques mots, voici comment cela se déroule: les « étalons » se trouvent seuls dans un pigeonnier. Dans un autre colombier, sont accouplés « à vue » avec leur partenaire normal 5 à 6 femelles par mâle étalon. Une planche est placée devant les casiers, ou bien la femelle est enfermée dans le demi-casier. La seule condition étant de les accoupler sans qu’ils puissent avoir de contact. Les femelles sont menées une par une à l’étalon, avec naturellement des périodes de repos entre les différentes visites. Ce mâle est donc uniquement chargé de la fécondation des différentes femelles.
Une fois que les femelles ont pondu, les casiers sont ouverts et le couple « normal » assure la couvaison et l’élevage des jeunes.
Un système efficace mais qui demande énormément de travail pendant la période entre l’accouplement et la ponte. Il faut faire des allées et venues toute la journée avec les femelles. Un système qui est impossible à appliquer pour les colombophiles qui travaillent pendant la journée. L’année dernière et cette année j’ai simplifié le système. Les « étalons » sont accouplés chacun avec une femelle qui est enlevée, une fois les oeufs pondus. Ces derniers seront couvés par un autre couple et « l’étalon » peut recevoir une nouvelle femelle. Ce système est très simple. Si l’on possède suffisamment de couples nourriciers et si tout va bien, on peut sevrer toutes les deux à trois semaines un couple de jeunes de l’étalon-reproducteur.
Il est parfois affirmé que le « système des étalons » donne des jeunes de moindre valeur. Je ne comprends pas pourquoi certains colombophiles réputés affirment cela car j’ai personnellement obtenu de bons résultats avec cette méthode. Aussi bien parmi les veufs que parmi les femelles, se trouvent de nombreux bons voiliers issus des étalons.
Cela en fait est normal. Quels pigeons sont utilisés comme étalons? Non seulement les meilleurs, mais également ceux qui ont déjà donné de bons jeunes. De plus, ces mâles sont accouplés avec les meilleures femelles.
Le meilleur avec le meilleur n’est pas nécessairement une garantie de succès mais cela augmente les chances de réussite. A celui qui possède un bon reproducteur, je lui conseille de l’utiliser comme étalon. N’accordez aucune attention aux fables sur l’affaiblissement du sperme et les jeunes médiocres engendrés. Plus de jeunes vous tirerez d’un bon reproducteur, plus de chances vous aurez de posséder un « crack ».
[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]
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