29 novembre 2021 Par admin

L’homéopathie chez les pigeons

On écrit beaucoup d’articles sur les médicaments pour pigeons, que les vétérinaires nous suggèrent d’administrer aux pigeons, suite aux analyses de fientes, etc… Je n’ai jamais lu un article au sujet des médicaments homéopathiques, ni même entendu dire que l’on utilisait l’homéopathie en colombophilie?
L’homéopathie peut naturellement être utilisée en colombophilie, et je sais de source bien informée que certains colombophiles y ont recours. Mais peut-être faut-il commencer par expliquer sommairement aux lecteurs, les principes de l’homéopathie.
L’homéopathie est une science qui n’a pas encore été reconnue par la médecine officielle. Les principes de l’homéopathie ont été découverts et relatés par Samuel Hahnemann qui écrivait fort justement « la première, l’unique vocation du médecin est de rendre la santé aux personnes malades: c’est ce qu’on appelle guérir ».
Le principe fondamental de l’homéopathie est la loi des similitudes: « toute substance susceptible de faire apparaître chez un individu sain certains symptômes est également susceptible de faire disparaître ces mêmes symptômes chez un individu malade. »
Ainsi Hahnemann expérimenta-t-il sur lui-même et sur ses proches de nombreuses drogues et substances. Il en consigna le résultat dans « l’organon de l’art de guérir. » C’est donc pourquoi en homéopathie le remède prescrit à doses infinitésimales est toujours une substance qui, à fortes doses, provoquerait chez un individu sain des symptômes semblables à ceux dont souffre le malade.

La loi de l’infinitésimalité.
Puisque les substances ont des effets toxiques, Hahnemann se mit à les diluer et découvrit que cette méthode de dilution supprimait les effets néfastes tout en stimulant la guérison. Les dilutions se font au 1/100 ou CH. A partir de la 12ème dilution (12 CH), il n’y a plus aucune molécule (traces) de la substance de départ, ce que fait sourire certains hommes de science, quant à l’activité de la préparation. Or la pratique de l’homéopathie montre que plus la dilution est grande plus l’activité de la préparation est forte. Comment pourraient-ils donc accepter quelque chose qu’ils ne comprennent pas?
Il est nécessaire de préciser qu’entre chaque dilution une agitation est effectuée. C’est ce qu’on appelle la dynamisation. Sans cette dernière, le remède n’a pas d’effet. Il semble que le frottement des molécules de la substance et du solvant soit nécessaire à l’efficacité du remède.
La médecine homéopathique s’intéresse à la notion de terrain. Elle ne cherche pas à supprimer les symptômes d’une maladie, mais vise à rendre le malade moins vulnérable. Ainsi, par exemple, l’eczéma, l’asthme, une dépression nerveuse seront pour la médecine homéopathique différentes expressions d’une même « maladie ».
Modifier le terrain veut bien souvent dire éliminer les toxines, ainsi le remède homéopathique tout en modifiant le terrain « draine » ces toxines vers l’extérieur (ce qui conduit parfois à une aggravation momentanée des symptômes).

Quels sont les remèdes homéopathiques.
La médecine homéopathique trouve ses remèdes dans la nature: les végétaux, les minéraux y compris les composés chimiques et les substances animales (venins, sécrétions glandulaires…). Il faut également citer les remèdes biothérapiques qui sont des préparations homéopathiques obtenues à partir de cultures microbiennes, de virus, de secrétions ou d’excrétions pathologiques. Lorsque ces remèdes sont utilisés chez le malade dont ils proviennent, on parle d’isothérapie.
Tous ces substances et produits sont transformés en teintures alcooliques (les teintures-mères) qui seront diluées successivement pour obtenir le remède homéopathique. En homéopathie les médicaments se présentent généralement sous formes de globules qui ont été impregnés par la solution alcoolique de la dilution du remède choisi, ces globules sont ensuite séchés et conditionnés en tubes.
Pour les pigeons l’application du remède pourra se faire directement par administration de granules dans le bec ou via l’eau de boisson, après dissolution de quelques granules ou en y ajoutant quelques gouttes de la solution alcoolique de la dilution prescrite.
Si nous appliquons ce que nous venons de voir à l’Allium Cepa (oignon) nous savons tous que l’oignon provoque une irritation des muqueuses nasales et oculaires accompagnées de larmoiements. D’après la loi des similitudes, la teinture-mère d’Allium Cepa diluée jusqu’à la 4ème CH sera donc indiquée dans certains cas de coryza aqueux, avec écoulement, oeil mouillé, conjonctivite. Afin de rendre l’animal moins vulnérable, un drainage des toxines « pour rétablir le terrain » pourra être fait au moyen de Sulfur.
L’homéopathie peut donc certainement être utilisée pour soigner les pigeons et les préparer aux concours. Il existe d’ailleurs en Belgique quelques préparations homéopathiques pour pigeons dont je ne connais pas la valeur, ni l’efficacité. En France, des laboratoires homéopathiques (Dolisovet, Boiron) ont dans leur gamme des produits homéopathiques pour le traitement des volailles. Certains vétérinaires se spécialisent et traitent les animaux au moyen des remèdes homéopathiques.
Il semble donc que l’homéopathie en médecine vétérinaire soit appelée à connaître un certain développement dont le pigeon pourra bénéficier.

Ing. J.P. Duchatel

Notice:

Si nous appliquons ce que nous venons de voir à l’Allium Cepa (oignon) nous savons tous que l’oignon provoque une irritation des muqueuses nasales et oculaires accompagnées de larmoiements. D’après la loi des similitudes, la teinture-mère d’Allium Cepa diluée jusqu’à la 4ème CH sera donc indiquée dans certains cas de coryza aqueux, avec écoulement, oeil mouillé, conjonctivite. Afin de rendre l’animal moins vulnérable, un drainage des toxines « pour rétablir le terrain » pourra être fait au moyen de Sulfur.
L’homéopathie est un concept controversé élaboré à la fin du 18e siècle. … L’homéopathie est un concept créé en 1796 par un médecin allemand, Samuel Hahnemann. Il repose sur l’idée qu’une substance qui provoque un symptôme peut être utilisée pour traiter le même symptôme de la maladie.

[ Source: Article édité par Ing. J.P. Duchatel – Revue PIGEON RIT ]