L 039 Hygie Ne Des Transports Pigeon Voyageur
20 avril 2020 Par admin

L’hygiène des Transports – pigeon voyageur

L 039 Hygie Ne Des Transports Pigeon Voyageur

L 039 Hygie Ne Des Transports Pigeon Voyageur

Dans un colombier il est conseillé de mettre un couple par m3, Lorsque les pigeons sont transportés vers les lieux de lâchers il y en a 60 et parfois plus par m3• Pendant le transport les pigeons respirent l’air, dont ils brûlent l’oxygène et expirent du gaz carbonique (C02) et de la vapeur d’eau. On comprend donc toute l’importance de l’aération pendant le transport et encore plus durant l’arrêt des camions. Il est impératif d’aérer des deux côtés en ouvrant les bâches ou les volets.

Tout d’abord, l’hygiène c’est l’ensemble des conditions générales nécessaires au meilleur déroulement de l’action. C’est donc un ensemble beaucoup plus vaste que la simple propreté.
La défection brutale et tardive des compagnies ferroviaires belge et française pour le transport des pigeons a obligé les associations belges à plus ou moins improviser les transports par camion.
Les amateurs français ont connu cela depuis un certain nombre d’années, ce qui ne veut pas dire que tous les problèmes ont été résolus, loin de là. D’autant plus que se pose d’abord la question du financement.
Un bon camion aménagé et ses cabines coûte quelque 60 à 80.000 euros selon capacité.
Le premier point est la durée du séjour en paniers (ou en « cabines »).
Les autoroutes permettent de réduire le temps de route considérablement.
En douze à quatorze heures, temps de repos compris, les pigeons belges sont pratiquement à l’extrême sud de la France.
Certains amateurs pensent que la route fatiguant les pigeons, il est bon que les oiseaux disposent, sur le point de lâcher, d’un certain temps de repos.
J’habite une région où cette notion a été érigée en règle absolue. Par contre, la « région» colombophile d’à côté enloge ses pigeons le samedi matin quelle que soit la distance pour lâcher le dimanche à la première heure. Les pigeons arrivent sur le lieu de lâcher dans la nuit et sont donc lâcher après seulement quelques heures de repos. Les nôtres sont sur place souvent douze à dix huit heures à l’avance. Je n’ai jamais constaté de meilleures performances chez les nôtres.
Par contre j’ai vu, à l’occasion d’un concours commun à 600 km reporté de 24 h. pour mauvais temps, que les leurs ont battu les nôtres à plate couture. Cela nous amène au deuxième problème: le séjour en camion.
Le camion, c’est donc le séjour obligé des pigeons, à raison de quelque 60 pigeons par m3.
On est loin de la règle « 1 m3 par couple » observée dans les colombiers. Ces 60 pigeons, tenus au repos, respirent de l’air, dont ils brûlent l’oxygène et expirent du gaz carbonique (C02) et de la vapeur d’eau. Cet air est expiré à 39-40° C, ce qui fait monter rapidement la température dans le camion. Comme le zéro thermique (température à laquelle le pigeon n’apporte aucune calorie ni pour réchauffer ni pour refroidir l’air respiré) du pigeon est à environ 25° C, cette température montante provoque l’accélération de la respiration d’où encore plus de gaz carbonique et de vapeur d’eau.
Seul remède à cela: le renouvellement de l’air.
Un camion de 4.000 pigeons exige l’apport de 90 m3 d’air frais à la minute. Lorsque le camion roule, il suffit d’une ouverture au devant du véhicule de par exemple 40 x 60 cm pour assurer ces 90 m3/min, étant entendu qu’il y a une ouverture équivalente à l’arrière.
L’affaire se complique dans le camion à l’arrêt. Peu sont équipés de ventilateurs suffisants pour absorber 90 m3/min. D’autant que ces appareils électriques doivent être alimentés par des batteries importantes (et fort coûteuses) ou grâce au moteur tournant continuellement pour les alimenter en courant électrique. La solution? Pour ces camions mal équipés, d’abord limiter les temps d’arrêt où gaz carbonique et vapeur d’eau s’accumulent, mettant les pigeons en danger (non pas de mort mais d’intoxication peu favorable à la forme athlétique). Mieux vaut s’arrêter 2-3-4 fois 2 h. qu’une fois 8 h. Nous retrouvons là la notion de repos prolongé à l’arrivée sur le point de lâcher. Ensuite, de manière à assurer un
renouvellement d’air naturel, remonter les bâches de chaque côté du camion (ou bien ouvrir les volets) et mettre le véhicule en travers du vent.
Tous les convoyeurs vous parleront aussi des problèmes de sécurité sur les lieux de lâcher.
Si un camion, ou plusieurs, de pigeons attirent la curiosité, ils attirent aussi très souvent des loubards mal intentionnés: plaisir de détruire, plaisir de nuire, recherche d’un repas à bon marché quelquefois. Ouvrir les bâches d’un camion pour la nuit pose donc ce problème supplémentaire. Cela implique, plus facilement quand il y a plusieurs camions, des rondes de surveillance. Comme dans la marine, chacun « prend son quart » à son tour. Remarquons que la présence d’un bon chien de garde ajoute beaucoup à la sécurité. Enfin, l’arrivée au milieu de la nuit limite la surveillance et ses impératifs. Nous y revoilà. Mais il y aura toujours des lâchers tardifs ou reportés qui poseront problèmes.
Les pigeons qui ne passent qu’une nuit au panier ne reçoivent pas de nourriture dans la grande majorité des cas. Donner à manger pour un si bref séjour au panier, c’est d’abord risquer une mauvaise digestion (repas excessif – difficulté à boire suffisamment) d’une ration qui de toute façon ne contribuera guère à fournir des calories pour le voyage de retour. Il n’en va pas de même à 2 ou 3 nuits de panier. La distribution de graines bien répartie dans chaque panier n’a pas été résolue. La ration est jetée à travers du panier et la plupart des graines s’enfoncent dans la paille plus ou
moins souillée de fientes. D’où l’intérêt d’employer un mélange de grosses graines tel que pois – maïs. Et en quelle quantité? La question véritable est « le pigeon enlogé doit-il compléter ses réserves au panier – à supposer qu’il en ait besoin ou maintenir celles qu’il a » ? Je penche pour la deuxième hypothèse. Pour deux raisons. La première c’est qu’après l’enlogement, les organisateurs et les convoyeurs n’ont pas à se substituer à l’amateur pour la préparation sportive de ses pigeons. La seconde, c’est que les pigeons enlogés en leur état maximum de forme ont tout à perdre par une suralimentation alors qu’ils n’ont aucun effort athlétique à fournir. Ces pigeons font alors facilement de l’acidose (« muscles bleus ») qui les handicape sportivement. Si cela est peu visible après un ou deux repas plantureux, cela devient grave pour un lâcher reporté plusieurs fois de suite.
On a vu une trentaine de pigeons incapables de s’envoler lors d’un lâcher de Perpignan après 8 jours de panier. Je suis donc partisan convaincu de ne donner qu’une ration de 15 à 20 g par pigeon et par jour au panier. Elle couvre tous les besoins d’entretien sans intervenir sur l’état d’enlogement du pigeon. Rien n’est plus lamentable que de trouver une litière pleine de maïs ou de pois au retour des paniers.
Bien sûr, il y a aussi l’abreuvement. « Mes pigeons ont-ils à boire » ? Grande question pour les amateurs soucieux de leurs pigeons et. .. de leurs résultats. Les camions convenablement aménagés comportent en partie supérieure un réservoir d’eau qui facilite la distribution à chaque abreuvoir.
Les pigeons ont reçu de l’eau dès leur mise au panier. Remarquons au passage l’utilité d’un apprentissage pour les pigeonneaux. Ils ne savent pas passer la tête à travers les barreaux et s’il fait très chaud lors des premiers séjours au panier, cela tourne facilement à la catastrophe.
Deux ou trois jours d’éducation et on évite cela. Pendant que le camion roule, l’eau reste plus ou moins dans les abreuvoirs (cahots – montées et descentes). Aussi à chaque arrêt, la distribution doit elle reprendre. Le camion est garé en terrain bien horizontal. Par contre l’abreuvement dès qu’on prépare le lâcher est souvent décevant: les pigeons, énervés, ne boivent pas.

[ Source: Article édité par Dr. J.P Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]

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