Maladie et sante des pigeons
5 juillet 2021 Par admin

Maladie et santé des pigeons

Maladie et sante des pigeons

« Pourvu que je puisse maintenir mes pigeons en bonne santé ». Combien de fois n’entend-on pas dire ces paroles, surtout en ce moment, où un peu partout des pigeonneaux sont sevrés. Il y a beaucoup de vérité dans ces paroles, car, même avec une petite équipe de pigeons de classe moyenne, on se classe facilement quand ceux-ci sont en super-santé. Et si, en plus, on a la chance de disposer de quelques « extras », on gagne sans peine des prix de tête et des championnats. Mais, comment peut-on les maintenir en bonne santé?
Sans une certaine forme de contrôle vétérinaire, cela ne va plus aujourd’hui. Je tiens à préciser; une certaine forme de contrôle vétérinaire. Je ne crois plus qu’il soit possible de bien jouer et de continuer à bien jouer rien qu’avec de l’eau et des graines, ce temps est révolu. Mais, surtout, ne croyez-pas le contraire de ce que je veux dire. Beaucoup chipoter à ses pigeons, c’est mal faire. Par « une certaine forme de contrôle vétérinaire » je veux dire qu’il est également possible de bien jouer sans aller toutes les semaines chez le vétérinaire ou chez le pharmacien. Et ici je pense à des pigeons soignés à la perfection et à l’emploi très limité de médicaments.



Le bon colombophile maintient ses pigeons en bonne santé avec un minimum de médicaments et de cures. Il fera appel à un médicament uniquement quand cela s’avère être absolument nécessaire. A mon avis un emploi limité de médicaments et de vitamines, n’est plus à exclure. Je ne crois plus ceux qui prétendent que leurs pigeons résistent à tous les maux et se distinguent rien qu’avec de l’eau et des graines. Une exception, bien sûr, est toujours possible, mais je crois que de telles affirmations sont généralement faites pour flatter son amour-propre ou pour mieux faire ressortir ses qualités de colombophile et la valeur de ses pigeons, même si ces affirmations disent le contraire de la vérité. Il y a également un grand nombre de colombophiles qui utilisent l’un ou l’autre produit et gardent scrupuleusement leur « secret » pour eux. Et ils croyent réellement que leur « secret » est indispensable pour réussir, ce que, bien entendu, le voisin doit ignorer.
Cependant, les « secrets » et les « produits miraculeux- n’existent pas. Des pilules et des préparations qui engendrent ou activent la forme, on en trouve en masse sur le marché, mais les bons pigeons n’en ont pas besoin. Ils se classeront en tête sans ces produits. On peut en donner un tas à un pigeon malade ou sans valeur et il ne se classera pas pour autant. Beaucoup de colombophiles ne réalisent pas cette vérité. Ils sont toujours à la recherche d’un « produit miracle » qui n’existe pas et qu’ils ne trouveront jamais.
Même s’ils disposaient de quelques bons pigeons, ils les démoliraient bien vite en leur servant souvent des médicaments ou des produits excitants. On n’aide pas les pigeons en mettant tous les jours l’un ou l’autre produit dans leur boisson ou en leur faisant subir des cures à tort ou à travers. Au contraire, l’équilibre dans l’organisme sera dérangé et les pigeons perdront toute résistance naturelle. Les pigeons malades doivent être soignés et guéris, mais donner des médicaments à des pigeons sains, ou leur faire subir des cures, cela n’est pas seulement insensé, mais très souvent très nocif. On fait mieux d’aider les pigeons avec des produits naturels et inoffensifs tels que la levure de bière, le thé, le miel, l’ail etc. Il en est de même en ce qui concerne les vitamines, à condition qu’elles soient utilisées avec mesure et intelligemment.
Et puis, les pigeons qui sont soignés correcte-ment et habitent convenablement, ne tombent pas vite malades. Surtout une hygiène très stricte réduit au minimum les risques de contamination. Dans mon propre colombier je n’ai jamais eu des ennuis avec les vers, la coccidiose ou le paratyphus, alors que mes pigeons n’ont jamais été traités contre ces fléaux. Si, un jour, je devais constater que l’une ou l’autre maladie s’est infiltrée chez moi, j’agirais immédiatement et j’utiliserais les médicaments appropriés, mais imposer des cures aveugles, non, jamais. Sauf contre la trichomonase; une fois par an, après le 3e ou 4e concours, je fais une cure aveugle, donc sans avoir constaté des symptômes.
Un débutant m’adresse une très longue lettre. D’après ce qu’il m’écrit, il est certain que son expérience se réduit à peu de choses. Il voudrait surtout apprendre ce dont il a besoin et ce qu’il doit faire afin de maintenir ses pigeons en bonne santé. C’est d’ailleurs cette lettre qui m’a incité à écrire le présent article. Voulant lui donner satisfaction autant que possible, je veux énumérer ici quelques points dont, par expérience, je connais l’importance et qui peuvent aider à garder les pigeons en santé. Ces points, je les applique d’ail-leurs dans mon propre colombier.



– La toute première exigence: disposer d’un colombier sec et bien aéré.
– Ne pas garder un trop grand nombre de pigeons et éviter ainsi le surpeuplement. Cela diminue le risque de maladies respiratoires.
– Nettoyer tous les jours à fond et garder l’abreuvoir très propre. Ainsi une attaque de la coccidiose ou des vers est pratiquement exclue.
– Au printemps, faire vacciner (ou le faire soi-même) les pigeonneaux contre les poquettes et la dyphtérie.
– Avant les accouplements aller trouver un vétérinaire et, avant le début de la saison des concours, faire une nouvelle fois analyser les excréments.
– Après le 3ème ou 4ème concours, appliquer une légère cure contre la trichomonase. Ne pas exa-gérer! Appliquer une seule fois par an une cure aveugle contre la trichomonase, est largement suffisant.
– Après les volées, ne pas laisser traîner les pigeons sur les toits. Faire surtout attention aux gouttières, elles sont souvent des foyers d’infections.
– Attention aux pigeons égarés qui entrent chez vous. Ne pas les laisser toucher à l’abreuvoir.
– Faire aussi attention aux pigeons étrangers qu’on introduit au colombier. Avant de les laisser entrer au colombier, leur faire avaler une tablette de Spartrix et une tablette de Spartakon et puis les garder encore quelques jours en quarantaine afin de pouvoir observer leurs excréments.
– Faites emploi de produits naturels: de la verdure, du thé, de la levure de bière, du miel ,etc.
– Exterminer rats et souris. Ils véhiculent souvent des maladies.
– Ne pas exagérer dans l’emploi de vitamines.
– Ne pas chipoter à ses pigeons et surtout ne pas leur appliquer des cures aveugles contre les maladies que vos pigeons n’ont pas. Mettez-vous cela bien en tête, cher débutant, et je vous assure que vous deviendrez un bon colombophile. Dès que vous aurez un peu plus d’expérience, tout cela vous semblera beaucoup plus facile. Mais si, entretemps, vous avez encore des doutes ou des questions à poser, écrivez-moi. Si je peux vous aider, je le ferai avec grand plaisir.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]

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