Mars 2005 pigeon voyageur
5 mars 2021 Par admin

Mars 2005 – pigeon voyageur

Mars 2005 pigeon voyageur

L’élevage d’hiver a parfaitement réussi, comme partout ailleurs. Le climat de novembre et décembre n’a pas été trop « hivernal ». Mes veufs et les femelles de concours, mes coursières, n’ont pas élevé en hiver. Je ne pratique pas ce qu’il est convenu d’appeler le « veuvage total ». Les femelles de veufs et les mâles des « coursières » ne participent pas aux concours. Ce sont pourtant tous des sujets bien bâtis, en provenance du colombier d’élevage ou qui ont participé aux concours une année ou deux. Fin novembre j’ai accouplé la vingtaine de mâles des « coursières » à des femelles de  » veufs ». Cela a parfaitement réussi. En main, leurs pigeonneaux sont aussi beaux que ceux de l’élevage. Je n’ai jamais eu autant de jeunes hâtifs dans le passé. Tout s’est déroulé pour le mieux. Peu d’oeufs clairs et pas d’oeufs cassés. Les deux premiers jeunes de mes principaux producteurs, le « Mustang », le « 036 » et le « 463 » font déjà des petits tours dans le ciel. Ils ont été sevrés le 20 janvier pour la plupart. Les premiers se sont levés dès le début du mois de février. Comme chaque année, je les ai poussés à voler dès le 20 février. Je les ai séparés avant de les envoyer dans les airs. Si 80 pigeonneaux inexpérimentés devaient s’envoler ensemble chez moi, les accidents dans les câbles à hautes tensions à 80 mètres de la maison, ne se compteraient pas.

Inquiétude et nervosité
Cela n’a pas grande importance, mais lorsque je suis passé à la séparation, je me suis trouvé avec une quarantaine de bleus et autant d’écaillés et de plumes blanches. De même âge, ils sont nourris et abreuvés de la même manière et résident dans deux cages, l’une à côté de l’autre.
Pourtant, leur tenue à la volée es: totalement différente alors que le calendrier affiche le 12 mars. Les plumes blanches volent de 25 à 45 minutes, haut dans le ciel et il en est déjà deux ou trois qui sont parties au loin pour un petit quart d’heure. Je dois chasser les bleus Pour qu’ils sortent et agiter le drapeau pour leur faire tenir l’air ensuite. Nerveux, ils ne font que de petits tours au-dessus de la maison et retombent sur la planche d’atterrissage après cinq ou dix minutes. Je sais pourquoi. Ils se sont déjà heurtés une ou deux fois dans les câbles. Sans trop de dégâts, heureusement: ; un mort et quelques blessés, mais ils restent inquiets.
Ce n’est pas la première fois que j’ai vécu cela. Depuis peu, je les lâche plusieurs fois par jour et je les oblige à faire une ou deux volées. Cela devrait les aider à retrouver le calme et la confiance Tout en étant handicapés par ce qu’il leur est arrivé, les bleus sort plus avancés que les plumes blanches. Il faut que les jeunes passent un jour ou l’autre dans les câbles pour apprendre où se situe le danger. Plus jeunes ils sont lorsque cela leur arrive, moins puissant est leur vol et la casse s’en trouve réduite. Le jour où les plumes blanches taperont dans les câbles, qu’elles ne connaissent pas encore, les dégâts seront bien plus grands. Il est arrivé plus d’une fois que 7 ou 8 d’entre elles sont tombées mortes au sol. Depuis que je les ai séparés et que je ne libère pas plus de 40 pigeonneaux à la fois, il m’arrive beaucoup moins d’accidents que par le passé. Après 2 à 3 mois d’exercice ils connaissent parfaitement les câbles et les accidents sont rares, même si la masse est plus grande. Il arrive assez régulièrement que tombent quelques morts, victimes des câbles, lorsqu’une masse étrangère vient se mêler à la mienne. Mais ce sont toujours ceux du groupe étranger. J’éprouve toujours une belle frayeur pour les voisins, lorsque je vois arriver une volée étrangère.

Les veufs et les coursières
Veufs et coursières séjournent en volière avec la mangeoire garnie d’un mélange dépuratif jusqu’aux environs du 20 mars. J’ai appris qu’ils n’engraissent pas de cette manière. Je les accouple au début du mois d’avril et ils
peuvent alors couver cinq jours. Ensuite viennent les concours et il faudra qu’ils se montrent pour pouvoir garder leur place et leur tête.

Contrôle
Je vaccine contre la paratyphose depuis plus de 25 ans. Mes colombiers sont bien aérés et secs et j’attache une grande importance à l’hygiène. Paratyphose, vers et coccidiose, ont peu de chance de frapper ma colonie. Ils ne me posent d’ailleurs jamais de problèmes. Il n’empêche que je fais pratiquer chaque année, en février ou mars, un profond examen des fientes. J’avais introduit deux, trois pigeons étrangers, quelques semaines avant l’examen cette année. Je suis toujours très prudent avec les sujets venus d’ailleurs. Je leur passe régulièrement une pilule contre la tricha, les vers et la coccidiose avant de les placer au colombier. J’avais une telle confiance envers l’amateur concerné, que je n’ai pas jugé nécessaire de prendre des précautions cette fois. Jugez de ma surprise lorsque le résultat de l’examen des fientes m’apprit que ces pigeons avaient de la coccidiose et étaient porteurs de vers capillaires. Un deuxième examen révéla que seuls les pigeons venus d’ailleurs étaient touchés.
Le mal est exterminé depuis. Par précaution j’ai versé 3 ml de Noromectine par litre (contre les vers) dans les abreuvoirs de tous les pigeons et ce durant 24 heures. Ensuite ils ont reçu 4 ml de Baycox dans l’eau pour deux jours.
Tout accident a pu être évité par la suite, parce que j’avais réagi à temps; mais j’ai reçu une fameuse leçon. J’aime donner de bons conseils, mais j’ai foncé à pieds joints dans l’erreur !
Cela n’arrivera plus ! On a raison de dire et de répéter qu’on apprend à tout âge.

A. Roodhooft


Notices :

  • I faut être prudent pour introduire des pigeons étrangers. On peut leur faire une cure, mais il est préférable de les faire passer un examen chez le vétérinaire avant de les introduire dans sa colonie.
  • Lorsque de nombreux pigeonneaux inexpérimentés s’élancent ensemble dans les airs, les accidents ne se comptent pas dans les câbles placés à 80 mètres du colombier de notre collaborateur André Roodhooft. Pour éviter cela, il a divisé son équipe de pigeonneaux en deux groupes d’une quarantaine.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]

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