22 avril 2020 Par admin

Nous devons réfléchir – pigeon voyageur

Débutant: Lors de notre dernier dialogue, où il était question de réfléchir avant de « donner » quelques chose à nos pigeons, nous avons parlé de la levure de bière comme supplément à la nourriture pour favoriser la douceur du plumage.
Cette dernière qualité facilite la pénétration du pigeon dans l’air, c-à-d. son C.X., retardant ainsi la fatigue. Mais il y a encore bien d’autre choses qu’il serait bon de donner à nos pigeons.
J’ai lu à ce sujet que, lorsque les organes ne reçoivent pas du milieu extérieur les matériaux dont ils ont besoin, ils perdent leur résistance aux microbes, se développent mal, fabriquant des poisons etc… le sang se charge de toxines et alors adieu la forme chez nos pigeons.

Victor: Tu m’as tout l’air de devenir « scientifique » car ce que tu viens de dire me parait l’A.B.C. pour le colombophile. Mais en pratique cela revient donc à savoir quels sont les éléments dont les organes ont besoin pour fonctionner à la perfection. Il y a en tout premier lieu les sels minéraux. Je me souviens que les colombophiles mettaient un pot avec du sel à la disposition des pigeons. Cela contribuait d’ailleurs à leur fournir une partie des sels minéraux dont ils avaient besoin.

L’ail est une plante utilisée avec succès depuis des siècles dans la médecine humaine. L’ail était surtout connu comme stimulant des fonctions gastriques, comme antiseptique et anti-diarrhéique dans les entérites. L’ail était aussi très connu et utilisé comme vermifuge et proposé dans certaines affections pulmonaires chroniques.
Beaucoup plus tard, vers les années 1940, il fut prouvé que l’ail frais-grâce à l’allicine qu’il contient- possédait une activité « antibiotique » pas étonnant que l’ail fut une plante connu et utilisé depuis plus d’un demi-siècle de nombreux colombophiles et même encore de nos jours.
Le colombophile qui jadis donnait de l’ail frais à ses pigeons faisait sans le savoir un traitement antibiotique contre une multitude de bactéries. Le grand avantage de cet antibiotique 100% naturel est qu’il n’a aucun effet nocif sur l’organisme ce qui n’est pas le cas avec les antibiotiques vendus en pharmacie. Pas étonnant non plus que les pigeons recevant de l’ail restaient en bonne santé et n’avaient pas besoin de vétérinaire ni de médicament.
L’ail était le « secret » garant de la bonne santé chez les pigeons et quel secret!

Débutant: On sait que tout effort consomme des minéraux qui se trouvent dans l’organisme. Plus l’effort est grand et prolongé, plus le pigeon dépense ses minéraux et quand il n’y en a plus, il doit abandonner la lutte.
Ai-je bien compris ma leçon?

Victor: Absolument. Et pour illustrer l’importance des sels minéraux une petite histoire. Tu sais que le français Hinault a gagné cinq fois le Tours de france. Il était conseillé par un médecin, le professeur Clément- si je ne me trompe- et qui fut le premier à conseiller au champion de prendre des » électrolites » après l’effort, pour reminéraliser son organisme.

Débutant: Et maintenant on les sert au retour des concours pour que les pigeons récupèrent plus vite des pertes subies par les efforts.

Victor: L’avantage de cette récupération rapide est évidente. On sait que la meilleure drogue pour un pigeon, comme le disait Georges Fabry, est une ou deux semaines supplémentaires repos. C’est exact….mais ce n’est pas agréable pour un colombophile d’être obligé de laisser son pigeon au repos en pleine saison.

Débutant: Ah! Je vois, avec les électrolites l’organisme récupère rapidement et permet au sang de nourrir à la perfection celui-ci.

Victor: Si nous nous rendons compte que le corps vivant est avant tout un processus nutritionnel, nous comprendrons qu’il faut lui donner tout ce qui lui est nécessaire. Nous avons déjà parlé des minéraux pour le corps, de la levure de bière pour le plumage. Nous parlerons maintenant de l’ail, ce miracle de la nature. A ce sujet on a constaté que les colombophiles qui donnaient régulièrement de l’ail à leurs pigeons étaient des mauvais clients pour….les vétérinaires. Paul Tossens, ce cher ami et grand champion que nous venons de perdre récemment me disait: le vétérinaire….comme pas.
Je crois que je le dois au fait que j’ajoute toujours quelques gousses d’ail écrasées à la boisson de mes pigeons.

Débutant: Cela ne m’étonne pas, car je me souviens qu’à un Congrès de médecins en Allemagne le président disait à ses auditeurs « n’oublions pas que l’ail est un antibiotique naturel très puissant… »

Victor: Oui, c’est assez étonnant de la part d’un scientifique. Mais, en colombophilie, les faits sont là pour attester.
L’ail a un effet bénéfique sur le sang du pigeon. Celui-ci est constitué de centaines de milliers de globules rouges, et de dizaines de milliers de globules blancs. Nous savons que les globules rouges ne sont pas des cellules vivantes. Ce sont des sacs pleins d’hémoglobines. A leur passage dans les poumons des pigeons ils se chargent de l’oxygène que leur prendront, quelques instants plus tard les avides cellules des organes. Et en même temps celles-ci se débarrassent dans le sang de leur acide carbonique et de leurs autres déchets. A ce stade le sang devient foncé…et si les poumons et le foie ne fonctionnaient pas correctement…adieu les pattes bien rouges et la peau rose que nous aimons tant.

Débutant: Mais il y a aussi les globules blancs. A quoi servent- ils?
Je crois que ce sont nos soldats dans notre corps qui nous défendent contre les infections. Est-ce exact, cher professeur?

Victor: Oui, c’est exact. Mais ne me prends pas pour un professeur. Ce sont ceux dans les écrits desquels j’ai appris tout ce que je sais que tu pourrais appeler « professeur »! Mais ceux-ci ont appris ce qu’ils savent d’autres « professeurs ».. et ainsi de suite!

[ Source: Article édité par M. Noël De Scheemaecker – Revue PIGEON RIT ]