Orage magnetique et orientation du pigeon voyageur
14 avril 2020 Par admin

Orage magnétique et orientation du pigeon voyageur

Orage magnetique et orientation du pigeon voyageur

Les éleveurs de pigeons (colombophiles) se souviendront encore longtemps des jours précédant le week-end du 15 juin 1991. Le monde colombophile était en émoi. Plus d’un météorologue, ainsi que des dirigeants importants de la R.FC.B., par l’intermédiaire des journaux, mais surtout de la radio et de la TV., mirent en garde les colombophiles de l’arrivée d’une forte perturbation magnétique (conséquente à une activité solaire importante). Ce phénomène risquait de rendre difficile le retour des pigeons à partir des différents lieux de lâcher.
L’inquiétude gagna de nombreux colombophiles, à tel point que certains n’enlogèrent pas de pigeons ce week-end. Celui qui suit de près les recherches sur l’orientation du pigeon voyageur, ne peut comprendre les raisons qu’avaient les responsables d’être aussi alarmistes. Pour bien comprendre ces réactions, il est nécessaire d’examiner toutes les hypothèses émises.
Dans leurs recherches sur la connaissance du mécanisme d’orientation des oiseaux migrateurs et du pigeon voyageur, les chercheurs ont naturellement pensé au champ magnétique terrestre.
Je dis « naturellement » car ce champ constitue sans doute une sorte de référence (avec son sud et son nord magnétiques), qui subit donc peu de modifications suivant l’heure du jour et les saisons.

 

Bien que le champ magnétique ne soit pas partout pareil sur le globe terrestre, il reste relativement constant. Il est de plus présent jour et nuit et peut toujours être consulté par tous les temps. C’est pourquoi au cours des années, les chercheurs examinèrent de nombreuses fois les liaisons possibles entre les possibilités d’orientation du pigeon voyageur et le champ magnétique terrestre. Cela dura jusqu’en 1971, année où W.T. Keeton (U.S.A.), apporta, selon lui, les preuves de cette relation: le pigeon pourrait employer pour s’orienter et regagner son pigeonnier le champ magnétique terrestre comme compas. Une partie de ses affirmations reposait entre autres sur les difficultés éprouvées par les pigeons à s’orienter dans les endroits dont le champ comporte des anomalies ou bien lors de perturbations dues à des orages magnétiques provoqués par des éruptions solaires.
L’enthousiasme des biologistes était particulièrement grand, surtout lorsque quelques années plus tard apparurent des rapports signalant la présence de petits cristaux de magnétite dans la tête et le cou du pigeon; ces particules magnétiques naturelles seraient responsables d’une certaine sensibilité au magnétisme (des sortes de capteurs des excitations magnétiques).
La publication de Keeton était si convaincante qu’elle constitua pour quantité de scientifiques une véritable référence lors de nouvelles recherches sur le compas magnétique du pigeon voyageur et de beaucoup d’autres animaux, dont l’homme. L’homme fut en effet à un certain moment assimilé à un « animal » sensible au magnétisme terrestre (selon les travaux de R.R. Baker (1980) de Manchester (Angleterre). Cette théorie, testée avec un soin tout particulier par toute une série d’autres chercheurs, fut d’abord mise en doute et ensuite complètement anéantie (entre autres par K. Adler, W.T. Keeton, K. Able, J.L. Gould., J.L. Krischvink, 1981). En passant je mentionne également le fait que le français Y. Rocard avait pensé trouver un soutien de Baker pour sa propre théorie selon laquelle les sourciers exerçaient leur « art » grâce à une très grande sensibilité pour les anomalies du champ magnétique terrestre.
Les critiques des différents scientifiques (e.a. H. Broch, France, 1989) ont réduit à néant les travaux de Rocard. Quelques années plus tard, la théorie magnétique fit couler à nouveau beaucoup d’encre. Il subsistait un certain nombre de convaincus, dont par exemple W. Wiltschko et R. Wiltschko (Francfort). Dans un article de synthèse (publié dans Current Ornithology, 1988, mais très probablement écrit au cours de l’année 1987), ils plaidaient en faveur de cette théorie magnétique selon laquelle les oiseaux migrateurs et le pigeon voyageur utilisaient des paramètres magnétiques pour leur orientation.
Actuellement, il n’est plus possible d’en être persuadé, vu les nombreuses données contradictoires apparues depuis 1987. Cette année-là ( plus tard il y en aura d’autres), deux expérimentations indépendantes visant à mettre en évidence la présence de cristaux de magnétite ont échoué. La sensibilité du pigeon au magnétisme n’est donc plus crédible.

 

Toujours en 1987, toute une série de chercheurs échouèrent également dans leurs tentatives pour mettre en évidence cette sensibilité, tant en laboratoire qu’en vol sur terrain, et cela malgré l’utilisation de toutes sortes de techniques. H s’agit entre autres de B. Alsop (Nouvelle-Zélande), des Canadiens B.R. Moore, K.J. Stanhope et D. Wilcox et deux autres équipes américaines, G.C. Carman, M.M. Walker et A.K. Lee de Pasadena et H.P. Mc Isaac et M.L. Kreithen de Pittsburg (Kreithen était un ancien collaborateur de Keeton).
Comme je l’ai dit plus haut, le travail original de Keeton (1971) avait surpris tout le monde, mais par la suite de nombreux travaux infirmèrent les conclusions de Keeton. Ainsi A.J. Lednor et C. Walcott (1988) et plus tard J.L. Kirschvink (1989) montrèrent que les pigeons lâchés lors de perturbations magnétiques regagnaient leur pigeonnier aussi vite bien qu’une légère désorientation soit constatée au départ.
D’autres chercheurs obtinrent des résultats négatifs ou trop variables. Parfois des choses inexplicables furent constatées comme des résultats différents selon l’endroit de l’expérimentation et cela malgré les mêmes manipulations magnétiques ( par ex. V. Kowalski, R. Wiltschko et E. Füller, 1988) ou encore des observations différentes suivant l’origine des pigeons (pour les Italiens S. Benvenuto et R loale, 1988, les pigeons d’origine allemande sont beaucoup moins influencés que les pigeons italiens). Après que Mc Isaac et Kreithen semèrent le trouble dans les esprits en 1987, lorsqu’ils ne furent pas capables de confirmer par des expérimentations en « pleine campagne » les résultats de Keeton, la publication de B.R. Moore (1988), intitulée « champs magnétiques et orientation des pigeons voyageurs: expériences de feu W.T. Keeton (décédé brusquement en 1980 ) » fit grand bruit dans le monde des chercheurs.
En examinant tous les documents laissés par Keeton, Moore a montré que Keeton avait encore exécuté après 1971 au moins 35 expériences portant sur un total de 475 pigeons: son but était toujours de contrôler l’effet des aimants (attachés sur le dos) sur l’orientation des pigeons d’expérience par temps couvert. Il est certain maintenant qu’il n’a jamais été capable de confirmer les résultats obtenus en 1971: dans ses dernières expériences, les aimants ne semblaient pas avoir d’effets significatifs sur l’orientation au moment du lâcher, comme sur la vitesse et les chances de retour au pigeonnier (les mêmes constatations furent obtenues par Lednor et Walcott en 1988 et Kirschvink en 1989: voir plus haut).
A ce moment, il semble donc que l’hypothèse magnétique soit fort peu crédible et que les conclusions de Keeton soient sujettes à révision. Pourtant si le travail de Keeton occupe la place centrale de mon exposé, j’ai mes raisons. C’est à partir de ces résultats que fut déduite l’interprétation selon laquelle les pigeons par temps couvert ne peuvent capter des informations à partir du soleil pour leur orientation et sont obligés d’utiliser le champ magnétique terrestre. C’est également sur cette théorie considérée comme une référence jusqu’il y a peu, que certains météorologues s’étaient basés. Ce qui explique pourquoi ils avaient tiré la sonnette d’alarme comme je l’ai dit au début de mon article.
Ce n’est certainement pas mon intention de critiquer (comme c’est souvent le cas) nos météorologues s’ils se sont trompés dans leurs prévisions… Bien au contraire: j’ai toujours compris leurs difficultés. Ils ne pratiquent pas une science expérimentale exacte et ne peuvent que faire des observations et essayer d’en tirer un rapport. Mais cette fois il en va autrement. A la lumière de tout ce qui précède, il me semble que les météorologues ont agit d’une manière irréfléchie lorsqu’ils ont prédit des perturbations d’ordre magnétique dans l’orientation des pigeons. Il reste aujourd’hui pratiquement aucun point d’appui pour la théorie magnétique sur l’orientation du pigeon voyageur. Ce n’est pas de l’acharnement de ma part, mais j’avais déjà expliqué dans un article paru dans « De Duif » du 23/12/87 et s’intitulant « Données récentes concernant la navigation du pigeon voyageur », la position des chercheurs: il y avait déjà à cette époque tant de données biologiques négatives connues concernant le magnétisme que j’avais recommandé la plus grande prudence lors de l’analyse et de l’interprétation des données géophysiques et météorologiques dans le but d’expliquer le déroulement irrégulier de certains concours. Pour certains lecteurs, tout ce qui précède n’est que considérations théoriques. Mais il faut également signaler d’autres faits essentiellement pratiques.
Je vais commencer par une remarque sur les endroits où des anomalies magnétiques existent, où une élévation anormale du magnétisme existe. Un telle ligne de perturbations existe en France, du Sud de Paris jusque Nevers (60 km à l’Ouest de Bourges) vers Rouen (une centaine de km au Nord-Ouest de Paris). Des lieux de lâcher comme Dourdan, Etampes, Toury, Orléans, Bourges se trouvent sur ou très près de cette ligne. Et pourtant aucun de ces endroits ne s’est jamais révélé au cours des années comme un lieu de lâcher particulièrement dangereux.

 

Les concours sur ces étapes se déroulent aussi vite et aussi normalement que possible. Pour la dernière et peut-être la plus fastidieuse partie de mon argumentation, il est nécessaire de prêter attention à ce qui a permis à la rumeur de prendre naissance.
Le champ magnétique terrestre n’est pas constant et est sujet à des fluctuations. Ces dernières sont principalement sous l’influence de l’activité solaire (éruptions solaires): le soleil émet continuellement des particules électriques chargées dans l’espace. La masse de ces particules peut être très importante et l’effet sur le champ magnétique (effet K) est à l’avenant. La mesure des fluctuations occasionnées nous est donnée par l’indice K qui va de 0 à 9. Un indice de 2 signifie un champ magnétique calme; 3: agité, 4: actif, de 4 à 5: petit orage magnétique; 6 et plus: orage magnétique important. Les orages magnétiques n’ont pas d’influence sur le temps, ni sur les humains; mais ils perturbent grandement les ondes radiophoniques.
La question fondamentale se pose donc ainsi: les orages magnétiques ont-ils un effet sur l’orientation du pigeon et peuvent-ils occasionner des désastres.
Comme je l’ai exposé précédemment, la conviction selon laquelle les orages magnétiques (occasionnés par les éruptions solaires) dérangeaient le « compas magnétique » des pigeons, s’est peu à peu installée sous l’influence de Keeton. C’était donc là qu’il fallait chercher la cause des désastres. Je dois faire remarquer que le terme « désastre » est souvent employé à tort et à travers, et souvent des concours au déroulement difficile sont taxés de « désastre ». Il faut se poser la question de savoir si des éléments comme la mauvaise condition d’une grande partie des pigeons participants, la canicule (occasionnant la déshydratation), un fort vent de bec (responsable d’un affaiblissement des réserves suite aux efforts physiques) ou simplement des conditions météorologiques difficiles (des bancs de brouillard, des averses importantes, de la grêle etc…) n’en sont pas les responsables. J’ai la ferme conviction que les véritables désastres (où des pertes importantes de pigeons sont enregistrées) ne sont pas fréquents. En trente ans de pratique colombophile (1945-1975), je n’ai connu qu’un seul cas: l’Angoulême pour pigeonneaux du 6 septembre 1959.
Pour fixer les idées, le premier jour un seul pigeonneau avait été constaté pour toute la Belgique sur 5.453 participants: le concours ne fut pas clôturé avant 4 semaines; 900 pigeons seulement étaient réntrés et 450 prix ne furent pas remportés. Il ne fallut pas chercher longtemps l’explication: tout repose sur la légèreté criminelle des responsables du concours: les oiseaux furent lâchés par un ciel complètement bouché et durent affronter le long de la ligne de vol du mauvais temps.
Deux autres rapports que j’ai lus assez tardivement sont encore plus importants.
Le premier concerne un article du Dr. K. Dornfeldt (Gôttigen, Allemagne) (paru dans « Die Brieftaube » de juillet 1977), article qui était en ma possession depuis longtemps mais que j’ai ressorti dernièrement de mes paperasses. C’est un travail statistique étudiant les résultats des concours en Allemagne en fonction de toutes sortes de conditions météorologiques. Dornfeldt constata que lorsque l’activité solaire augmente la vitesse des pigeons augmente également. Tout à fait inattendu, mais il n’était cependant pas question d’effet négatif.
Le deuxième est de loin le plus important. L’article fut rédigé par I. Brown, T. Lednor (deux proches collaborateurs de feu W.T. Keeton) et de N. Berstein (qui échafauda la théorie biologique) et fut publiée en 1988. J’en pris connaissance seulement en 1989, de sorte que je n’y avais pas fait mention dans des articles précédents. Le titre est très significatif: « The K-factor: a story that continues » (le facteur K, une histoire qui se poursuit). Le récit commence par faire mention de deux désastres aux U.S.A.
Le premier se produisit le 22 septembre 1984; le deuxième le 20 octobre 1985. Ce dernier est probablement le plus terrible de tous les temps: de 3.800 pigeons lâchés près de Pittsburg pour un concours d’une portée de 500 km, aucun n’était rentré le jour du lâcher: le deuxième jour 15 pigeons seulement regagnèrent leurs installations et des autres on n’entendit plus jamais parler. Il y eut également d’énormes pertes dans d’autres concours aux U.S.A. pendant la même période. Les auteurs se sont posés la question de savoir si les orages magnétiques pouvaient être rendus responsables des deux désastres dont nous venons de parler. La réponse était négative. Si le 22 septembre 84 il existait une certaine perturbation magnétique, cela ne pouvait pas être dit lors du concours du 20 octobre 1985 car ce jour-là le champ magnétique ne pouvait pas être plus calme ( K entre 0 et 2), une situation qui existait le jour du lâcher et le jour précédant et qui persista encore jusqu’au lendemain matin.

 

La véritable recherche portait sur l’étude des années 1982, 1983 et 1984 et comportait respectivement 299, 438 et 1.119 concours (vieux et jeunes confondus). Seuls les concours s’étant déroulés par bon temps et dans la direction du Nord ou du Sud furent pris en considération. L’étude par ordinateur de toutes ces données (encore complétée par toute une série d’essais expérimentaux sur « le champ » dans la même optique que ceux réalisés par Keeton et son équipe) amena ces auteurs à la conclusion suivante: « Malgré tout ce qui a été écrit, nous n’avons pas pu démontrer la moindre influence des perturbations magnétiques (exprimées en indices K) sur la vitesse des pigeons voyageurs. »
Il n’y a aucune différence significative entre les pourcentages de bons ou de mauvais concours en fonction de l’activité magnétique aussi bien pour les concours de vieux pigeons ou de jeunes.
A tous ces résultats, il faut encore ajouter quelques déclarations de quelques scientifiques qui sont à la pointe du progrès dans ce type de recherche sur les mécanismes de l’orientation chez les oiseaux et les autres animaux. Je cite:
1. D.R; GRIFFIN (U.S.A.) (considéré comme le plus ancien dans ce type de recherche) qui constate en 1990 que les résultats de Keeton n’ont été corroborés par personne.
2. J.L. KIRSVINK (U.S.A.) qui durant des années fut un défenseur acharné de l’existence du sens magnétique et qui, en 1989, déclara qu’il avait pas mal de doutes concernant l’existence d’un tel sens chez de nombreux animaux, dont le pigeon.
3. L’équipe de V. KOWALSKI, R. WITLSCHKO et E. FULLER (Allemagne, 1988) qui reconnaît que le manque d’effet « K » dans leurs essais signifiait vraisemblablement que l’orientation était basée sur des paramètres non magnétiques (ce qui signifie qu’il n’y a pas d’influence magnétique).
Pour moi qui ne suis qu’un simple observateur, il ne peut pas y avoir en ce moment d’autres conclusions que de constater la non existence du compas magnétique qui ne peut donc plus représenter une alternative pour le pigeon. Aussi l’ancienne hypothèse selon laquelle le pigeon par temps couvert et lorsque le soleil n’était pas visible pouvait faire appel à son sens magnétique doit être oubliée. C’est donc ainsi que des activités solaires importantes (avec des indices K élevés) ne peuvent avoir d’influence négative sur le déroulement du vol. Ce n’est donc pas dans le magnétisme qu’il faut chercher la cause du mauvais déroulement des concours mais bien dans toute une série de circonstances météorologiques (comme je l’ai déjà signalé).
Et j’ose affirmer: par bon temps ensoleillé, un concours se déroulera normalement, quel que soit l’état du champ magnétique terrestre.
Maintenant, revenons au Cahors du 15 juin 1991. Une double faute est responsable de cette fausse alarme.
1) La prévision d’une forte augmentation de la perturbation du champ magnétique le jour du lâcher et qui finalement n’eut pas lieu: les valeurs de K de 6 et 7 mesurées les 12 et 13 juin retombèrent vers 3 les 14 et 15 juin; personne ne peut être tenu responsable d’une telle erreur, inhérente aux prévisions qui sont dépendantes d’une série de facteurs que l’on n’a pas en main.
2) La deuxième erreur fut de lier le sens d’orientation du pigeon à des modifications prévues du champ magnétique terrestre. Il faut bien dire que ces dernières années aucun progrès dans la prévention des désastres n’a été enregistré.

 

La solution viendra probablement d’expériences biologiques dont les résultats devront être vérifiés lors des véritables concours. Il y a encore beaucoup de travail: l’homme est encore loin de maîtriser complètement la connaissance du mystère de l’orientation et de la navigation qui est archi complexe. Cela ne signifie pas que certains efforts doivent être faits en pratique. Si je ne me trompe pas, l’on prend encore toujours par téléphone l’avis de toute une série de correspondants situés sur les lignes de vol polir se faire une idée de la météo. Ces renseignements peuvent suffire pour le devant. Mais ils sont tout à fait incomplets pour les convoyeurs, surtout de demi-fond et de fond. Et ce sont eux qui ont le concours en main. Ces derniers, avant de procéder au lâcher, devraient disposer non seulement des prévisions météorologiques locales, mais également de l’évolution du temps le long de la ligne de vol et principalement des 200 à 300 premiers kilomètres. Et si à un certain endroit difficile on espère que les conditions météorologiques seront bonnes au moment où les pigeons passeront, alors un certain risque peut être pris; pour le reste de la ligne de vol, il doit déjà se produire beaucoup d’événements avant que le concours ne se transforme en désastre. Avec les moyens dont nous disposons actuellement, cela ne devrait pas poser de problèmes: tout un chacun peut connaître à tout instant par téléphone les dernières prévisions météorologiques pour notre pays et pour tout le territoire français!

Prof. Dr. G. Van Grembergen


Notices:

  1. Par bon temps ensoleillé, un concours se déroulera normalement, quel que soit l’état du champ magnétique terrestre.
  2. Les orages magnétiques n’ont pas d’influence sur le temps, ni sur les humains; mais ils perturbent grandement les ondes radiophoniques.
  3. Le champ magnétique terrestre n’est pas constant et est sujet a des fluctuations. Ces dernières sont principalement sous l’influence de l’activité solaire (éruptions solaires).
  4. Dans les jours précédant le week-end du 15 juin, plus d’un météorologue mit en garde les colombophiles via la radio et la TV., de l’arrivée d’une forte perturbation magnétique (conséquente à une forte activité solaire). Ce phénomène météorologique risquait de rendre difficile le retour des pigeons. Prudents, de nombreux colombophiles n’enlogèrent pas de pigeons ce week-end et pourtant les concours connurent un déroulement normal. Selon le Prof. Van Grembergen, une double faute est à la base de cette fausse alerte.
    1. Les prévisions de l’augmentation de la perturbation du champ magnétique ne se concrétisèrent pas.
    2. La liaison du mécanisme d’orientation du pigeon voyageur aux modifications du champ magnétique terrestre. La photo représente un cliché du soleil où l’on distingue des taches solaires.
    On y voit également un détail du groupe le plus important de taches solaires.
  5. Après avoir lu les différentes publications le Prof. Van Grembergen est arrivé à la conclusion suivante. En ce moment, il ne subsiste plus aucun élément en faveur de la théorie du compas magnétique du pigeon qui ne représente donc plus une alternative au compas solaire par temps couvert.
    L’hypothèse ancienne selon laquelle le pigeon pouvait passer sur un système d’orientation magnétique quand son compas solaire n’était plus opérant (temps couvert) doit être abandonnée. C’est ainsi que des activités solaires importantes (avec des valeurs K élevées) ne peuvent donc pas avoir d’influence négative sur le déroulement des concours. Ce n’est donc pas dans le magnétisme qu’il faut chercher la cause du mauvais déroulement des concours mais surtout dans toute une série d’autres circonstances météorologiques.
    Par bon « temps de pigeons » ensoleillé un concours se déroulera normalement quelle que soit la situation du champ magnétique.

[ Source: Article édité par Prof. Dr. G. Van Grembergen – Revue PIGEON RIT ]

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