16 avril 2020 Par admin

Pigeons, peste aviaire et motivation

Les pigeons déroutés par un mauvais concours, rentrent jour après jour dans la semaine et perturbent à répétition l’ambiance au colombier.

Bien que nos pigeons n’aient rien de commun avec, la peste aviaire leur a joué quelques tours pendables cette année. Ce n’est pas de la bonne promotion pour notre sport. Nous craignons avoir encore à faire à de si déplorables situations dans le futur.
Une étude américaine a révélé que notre pigeon de sport n’est ni porteur, ni danger direct pour transmettre cette peste influenza.
La Fédération Colombophile Internationale se doit de commander une nouvelle enquête afin de pouvoir présenter encore plus d’arguments convaincants pour défendre notre cause.

Une saison perturbée
Nous avons renoué avec la vie normale depuis, mais la saison sportive a quand même été profondément déréglée.
Quelques grands concours ont dû être annulés, les championnats ont été écourtés etc. Les amateurs des zones à risques et des zones de sécurité n’ont pu lâcher leurs pigeons alors qu’ailleurs on organisait des concours. Chez moi tout n’a pas été tout rose non plus. Pulderbos était située dans une zone de sécurité. Mes pigeons étaient à court d’entraînement et de kilomètres de vol surtout, lorsque furent autorisés les premiers concours de demi-fond.
On a beau dire qu’il faut pouvoir s’armer de patience. Il n’est pas facile d’attendre lorsque la saison est engagée depuis quelque temps déjà et que le soleil brille de tous ses feux dans un ciel serein. On a donc fait fi de la prudence. La passion a pris le dessus et on a entassé les pigeons dans les paniers de voyage. Tout ce qu’il faut pour risquer de faire des dégâts. Et on en a faits. Les concours se déroulaient anormalement. Le soir de nombreux pigeons manquaient à l’appel, en majorité des yearlings. Les pertes n’étaient pas énormes. De nombreux pigeons rentraient en cours de semaine, suite à quoi, l’ambiance au colombier était perturbée à répétition. La cause en incombait d’avantage au manque de préparation des pigeons qu’aux conditions climatiques peu favorables.
Tout est rentré dans l’ordre après quelques semaines. Mais les ennuis causés par la peste aviaire me pesaient toujours et j’étais bien moins motivé que de coutume. Il a été particulièrement difficile de sélectionner cette année et cela me dérange énormément. Je n’admets pas de rentiers ou des sujets sans qualités dans ma colonie. Je me sens mieux au colombier lorsque l’ivraie est séparée du bon grain et que quelques casiers sont prêts à accueillir un nouvel occupant.
Lors d’une saison normale j’en ai régulièrement terminé de sélectionner mes vieux et mes yearlings après cinq à six concours dans des conditions climatiques normales. Je sélectionne pratiquement tout le long de la saison. Un bon pigeon ne doit pas taper la tête tous les week-ends; mais celui qui rentre régulièrement en retard ne fait pas long feu ici. Ceux qui volent bien dans les premiers concours mais ne se montrent plus ensuite, subissent le même sort.

Récupérer
J’ai constaté une fois de plus cette année que les pigeons qui ont dû puiser dans le fond de leurs réserves, mettent longtemps pour retrouver leurs forces. Je ne suis pas féru du grand fond, mais je suis convaincu que beaucoup de bons pigeons se perdent parce qu’on ne leur a pas accordé le temps nécessaire avant de les remettre au concours.
Après quelques jours on ne décèle généralement plus d’effets de la fatigue, mais le pigeon n’est pas rétabli de ses efforts pour autant. J’ai bien suivi les pigeons qui avaient mis trop de temps pour rentrer parce qu’ils avaient été engagés au premier concours de demi-fond, sans y avoir été préparés comme il se doit.
Plusieurs petits détails m’ont révélé que le pigeon met longtemps avant de se rétablir complètement. Il faut être prudent avec eux. Car si on les engage trop tôt et que les conditions de vol sont difficiles, on risque fort de les perdre définitivement.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]