LOU WOUTERS pigeons
7 mars 2022 Par admin

Quiz sur les pigeons – LOU WOUTERS

LOU WOUTERS pigeons

Quel a été le grand changement dans le sport colombophile ( pigeon voyageur) pendant ces dernières années et quelle différence y a-t-il avec autrefois ?
Sans aucun doute, la cortisone. Un amateur qui n’utilise pas la cortisone, n’est plus capable de se classer dans les concours pour pigeonneaux en fin de saison. L’amateur et même les pigeons jouent un rôle parfois moins important.
Autrefois, l’amateur, les bons pigeons, les soins, la motivation, etc… étaient surtout importants. Mais avec les méthodes actuelles, les bons pigeons, soignés naturellement, sont constatés longtemps après les pigeons « préparés ».
A ce qu’il paraît certains amateurs vont jusqu’à baguer leurs jeunes avec de vieilles bagues pour faire des étincelles dans les concours de fin de saison réservés aux pigeons d’un an. Autrefois de telles pratiques n’existaient pas.

Qu’en est-il de la résistance naturelle du pigeon d’aujourd’hui?
En l’absence de « traitements » exagérés, la résistance du pigeon voyageur sera la même qu’auparavant. Les colombophiles qui administrent n’importe quoi, et encore plus, diminuent la résistance de leurs pigeons. Cela est le plus souvent le fait de gros pigeonniers et je soupçonne fort que ces amateurs soient assez malins pour préserver un certain nombre de pigeons qui ne reçoivent rien.



Les pigeons recevaient-ils autrefois moins de médicaments?
Autrefois, mes pigeons ne recevaient jamais rien. Je n’ai jamais eu de pigeons malades. En 1954, j’ai remporté un premier prix avec un pigeon âgé de 9 ans. Cela n’est plus possible maintenant. Chercher seulement sur un résultat les pigeons de plus de 3 ans d’âge. Actuellement, je donne aussi quelque chose quand je pense que les pigeons ne sont pas en ordre. Lorsqu’ils sont en santé, ils volent dans les prix sans rien recevoir.

Y avait-il autrefois plus de pigeons malades?
Beaucoup moins que maintenant, les pigeons sont devenus trop faibles suite à l’administration de toutes sortes de « drogues » et sont donc plus souvent malades.

Un colombophile de 70 ans et plus peut-il encore aujourd’hui rester au sommet ?
L’ambition diminue énormément. J’ai pour ainsi dire déjà tout gagné. Mais je reste heureux lorsque je gagne quelque chose. Pourtant je n’ai plus ce besoin de gagner. Les efforts pour cela sont devenus trop durs. Je m’en rends compte lors du nettoyage des pigeons ou lors des enlogements. Les championnats ne m’intéressent plus. Je ne jouerai pas un dimanche de plus, et n’enlogerai pas un pigeon en plus pour cela, bien que je joue toujours avec plaisir. Il faut tenir compte que je fais tout tout seul, sans l’aide d’un soigneur !

Que pensez-vous de la relation pigeon/colombophile ?
Je n’ai jamais été très occupé avec mes pigeons. Ils ne sont jamais venus sur mon épaule ou manger dans la main. Je peux avoir une préférence pour un bon pigeon mais je ne crois pas qu’il reviendra plus vite à la maison pour moi.

Un pigeon de vitesse ou de demi-fond ne revient-il surtout pas à la maison pour l’amateur ?
En aucun cas, ils reviennent à cause de la motivation, pour leur partenaire, pour un jeune…

Pour Lou Wouters, qu’est-ce que l’hygiène ?
Nettoyer chaque jour, mais toutefois par temps sec, sauter un jour n’est pas une catastrophe. Nettoyer les abreuvoirs tous les jours et au moins 3 à 4 fois par semaine avec de l’eau de Javel. J’utilise toujours un double jeu d’abreuvoirs de sorte que j’ai le temps de bien les désinfecter. Un abreuvoir en grès ou en terre cuite émaillée est meilleur qu’en plastique.
Faites une fois la comparaison entre les deux et laissez choisir le pigeon : en été les pigeons préféreront certainement boire dans l’abreuvoir en grès. Pour les pigeonneaux je mets sur le sol du pigeonnier une litière d’aiguilles de pin. Cela m’épargne beaucoup de travail et c’est certainement meilleur que la paille. Chaque mois les aiguilles sont changées.

Une assistance médicale est-elle devenue nécessaire ?
Je pense que cela peut encore « aller sans » si l’on possède de bons pigeons. Pendant 50 ans, je n’ai jamais rien donné à mes pigeons. Actuellement, je donne de temps en temps du Ridzol et des vitamines. Chacun en parle et tout le monde fait cela. Je donne le moins possible. Si l’on donne trop, c’est ainsi que l’on affaiblit ses pigeons.

Actuellement n’exige-t-on pas beaucoup trop des pigeonneaux?
Beaucoup trop, mes meilleurs vieux ont été peu joués comme jeunes, ont donc été épargnés et de ce fait ont volé pendant de longues années.
Les spécialistes à jeunes d’aujourd’hui, apparaissent encore de temps en temps sur le résultat des concours pour pigeons d’un an mais jamais dans le classement pour vieux.

Est ce que le meilleur colombophile n’est pas celui qui connaît ou observe le mieux ses pigeons ?
C’est l’amateur qui sélectionne, observe et motive. Sans sélection on n’obtient pas de bons pigeons et sans observation on ne peut pas les motiver.
Quand je travaillais, il m’est arrivé de perdre un bon pigeon parce que je n’avais pas eu assez de temps pendant la semaine pour observer mes pigeons. Maintenant, si je remarque qu’un pigeon ne vole pas volontiers ou se tient de manière anormale, alors je le laisse à la maison.



A quoi Lou Wouters attache-t-il le plus d’importance lors de l’examen d’un pigeon ?
J’aime le beau modèle provenant d’une bonne souche. Je ne connais rien des pigeons. Je ne crois pas qu’il existe des personnes qui « connaissent ». Les yeux n’ont pas d’importance mais cependant je n’aime pas un oeil clair et terne. Le plus important est qu’il soit de bonne santé et d’une bonne souche.

Actuellement que fais-tu pour garder les pigeons en bonne santé?
J’attache beaucoup d’importance à l’hygiène. En ce qui concerne l’assistance médicale je me limite à ce qui est le plus nécessaire. Mes pigeons sont vaccinés contre la paramyxo et contre les poquettes et la diphtérie. De temps en temps je donne quelque chose contre la trichomoniase et parfois des vitamines.
Je crois encore fort dans les vertus sanitaires de la tanaisie et des orties blanches. Lorsque mes pigeons ne sont pas tout à fait en ordre, je donne du lait tourné. . . Il n’est pas possible de guérir avec cela une véritable maladie mais quand il s’agit de petits maux ou d’une perte de condition, alors le lait tourné fait des miracles.
Je le donne toujours au retour des concours lorsque les pigeons n’ont pas été lâchés à temps et sont restés plus longtemps au panier. Trois jours plus tard les jeunes pigeons avec un nez sale qui ont bu du lait tourné sont à nouveau en bonne condition. C’est une boisson purgative que j’utilise pour maintenir les pigeons en bonne santé. La recette est simple. Je laisse bouillir le lait puis je le retire de la cuisinière et j’y ajoute le jus d’un citron. Le lait caille immédiatement. Je filtre alors cette bouillie à travers une étamine. Le fromage reste dans l’essuie. J’ajoute alors une cuiller à soupe de miel par litre de lait utilisé et c’est tout. Dès que le breuvage est refroidi, je le mets à la disposition des pigeons pendant un jour.
Les pigeons doivent avoir soif, autrement, ils refusent de boire. Le jour pendant lequel ils boivent ce breuvage, il faut presque essuyer le pigeonnier mais le lendemain c’est presque incroyable de constater comme les fientes sont belles.

A. Roodhooft


Notices:

  1. Lou Wouters préfère un abreuvoir en pierre au plastic et assure que les pigeons s’y désaltèrent plus volontiers.
  2. Autrefois, l’amateur, les bons pigeons, les soins, la motivation, etc… étaient surtout importants.
  3. Les pigeons sont devenus trop faibles suite à l’administration de toutes sortes de « drogues » et sont donc plus souvent malades.
  4. Selon Lou Wouters les amateurs qui abusent de produits divers détruisent la résistance de leurs pigeons.

[ Source: Article édité par M. André Roodhooft – Revue PIGEON RIT ]

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