Re Flexions Apre S Une Saison Sportive Pigeon Voyageur
20 avril 2020 Par admin

réflexions après une saison sportive – pigeon voyageur

Re Flexions Apre S Une Saison Sportive Pigeon Voyageur

Re Flexions Apre S Une Saison Sportive Pigeon Voyageur

L’observation directe des pigeons, faisant partie de l’équipe de jeu, durant la saison sportive est très importante. L’attitude de tel ou tel veuf au repos montre souvent des anomalies: fientes molles – vertes mouvement de gorge – quelques coups de patte sur le nez – retour de volée prématuré avec le bec entr’ouvert – quelques râles. Ces signes vont par exemple expliquer un dernier échec mais peuvent également préfigurer une baisse de prestation de toute l’équipe .

Comme chaque année il y a eu des colombiers qui n’ont eu aucun problème de santé et de forme et qui ont donc bien joué. Tant mieux pour eux et félicitations. Je voudrais parler cette fois des colombiers qui ont très bien débuté la saison et qui ont connu par la suite un effondrement des résultats. Il est important pour ceux-ci de faire une enquête et de trouver la ou les causes de cet effondrement pour éviter que cela ne se reproduise l’année prochaine.
Lorsqu’un tel effondrement arrive il est important de garder le moral et les pieds sur terre. Il faut tout d’abord admettre que dans tout concours, il y a un premier et quelles que soient les circonstances, certains amateurs « font leurs prix » et d’autres pas. Alors dire que ce concours était dur, voire désastreux, il l’était pour tout le monde et n’y avoir pas fait de prix n’est pas normal.
Mauvaise excuse donc.
L’étude des résultats obtenus, dimanche après dimanche, est d’une autre valeur. Certains connaissent une défaite brutale, d’autres, la plupart je pense, pourraient y voir les signes progressifs de la méforme.

 

Avec les grosses chaleurs, deux règles physiologiques sont à considérer: d’abord les besoins caloriques diminuent (on voit cela à l’appétit) ensuite le rythme respiratoire augmente (la ventilation de l’appareil respiratoire, avec l’évaporation de l’eau – d’où la soif – permet le maintien de la température corporelle – 40° C environ). Cette plus grande ventilation exige une plus grande ventilation du colombier, sinon c’est plus de gaz carbonique et moins d’oxygène qui est utilisé. Les conséquences sont bien connues: chairs bleues – volées courtes avec chute au toit le bec ouvert. Bientôt cela se complique de microbismes divers et de trichomonas. Il faut une fois pour toutes admettre que le coryza est une maladie de l’été chaud et non de l’hiver – froid. Il en est de même d’ailleurs chez tous les animaux d’élevage en milieu clos (porcs – veaux volailles).
Alors il faut se demander si on a vraiment une bonne aération (quand on le demande à 100 amateurs, 95 disent oui alors que ça n’est vrai que pour 10 ou 20). De toute façon, qu’est ce que ça peut faire d’augmenter l’aération si on ne fait plus de prix?
L’observation directe des pigeons est un élément indispensable de l’enquête. L’attitude de tel ou tel veuf au repos montre souvent des anomalies: fientes molles – vertes – mouvements de gorge quelques coups de patte sur le nez – retour de volée prématuré avec le bec entr’ouvert, quelquefois râle, explique non seulement le dernier échec de ce pigeon mais préfigure celui de toute l’équipe.
Le rétablissement de la santé, donc des performances suivantes, passe par plus d’air et traitement complet (trichomonas – microbismes). L’usage d’antibiotiques polyvalents, voire de traitements successifs avec des produits actifs contre plusieurs catégories de germes en cas d’échec du premier doit remettre tout cela d’aplomb. Ces problèmes respiratoires sont, de loin, les plus fréquents au cours de la saison.
Des poquettes chez les pipants, ça se voit aussi. Nous avons de très bons vaccins, très sûrs, et l’usage régulier de complexes vitaminés diminue également les risques (sans toutefois les éliminer en cas de grande virulence). Bien peu de cas de poquettes se révèlent graves (dans la gorge et sur les paupières, créant des complications: difficulté à avaler larmoiement incessant) mais contagieux ils éloignent les pipants de toute compétition pendant plusieurs semaines.

 

Nous évoquerons pour mémoire les autres maladies, le plus souvent à évolution lente qui commencent le plus souvent par des pertes apparemment inexplicables, de bons pigeons frappés par les germes de la paratyphose (salmonelle) par des staphylocoques (dorés) par un streptocoque. L’affaire prendra de l’ampleur à l’automne à l’élevage de tardifs marqué par des accidents de reproduction (pontes lentes – mortalité en coquille – à la naissance – à 10 jours – mauvaise qualité moyenne des pigeonneaux). Il y a aussi les erreurs alimentaires.
Pour tenter de faire encore mieux, ou par faiblesse « parce qu’ils aiment bien ça », on exagère les distributions de légumineuses (vesces et féveroles en particulier) ou de cacahuètes très grasses (35 %) et très riches en protéines (30 %). Le foie et les reins doivent supporter cela, en plus de toutes les drogues que beaucoup leur prodiguent. Tout cela ne se fait pas impunément.
Après chaque saison sportive, on entend un concert d’imprécations.
« Je tue tout ».
« Je ne suis plus colombophile ».
« II y a trop de tricheurs » et autres amabilités. Comme c’est facile de tout rejeter sur les autres. Je sais bien que dans la vie de tous les jours, on voit cela. C’est toujours la faute des autres.
En fait, être colombophile c’est aussi savoir encaisser les coups durs, les coups du sort, ses erreurs et savoir les surmonter.
Ça fait 60 ans que je joue à pigeons.
C’est vous dire que j’en ai subi de toutes sortes et je suis encore là.
Probablement parce que je garde « les pieds sur terre ».

[ Source: Article édité par Dr. J.P Stosskopf – Revue PIGEON RIT ]

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