Revue de saison – pigeon voyageur
Les « veufs » ont participé à un dernier concours le 28 juillet.
La plupart n’ont mué que deux rémiges et sont toujours en forme. Mais ils en ont assez fait.
L’année prochaine nous aurons une autre saison. Les pigeons du programme de l’Union sont partis sur deux Noyon (220 km) suivis de 12 étapes de demi fond (350 à 400 km) sans interruption. Les « vieux » ont remporté le Championnat de l’Union anversoise. Le 056 est couronné premier as pigeon avec 12 prix sur 12 engagements dont dix par dix. La petite équipe du petit fond (500 à 800 km) s’est également bien comportée. Comme attendu, les yearlings furent moins saignants. Ils sont six à pouvoir passer l’hiver. Le 675 est un bon pigeon. Il a raté deux fois mais s’est classé plusieurs fois en tête pour terminer 2e as pigeon à l’Union. Il s’était déjà classé parmi les as pigeonneaux l’année dernière. Le 606 et le 071 ne sont pas des « supers » mais ils ratent rarement, ils décrochent régulièrement des poules. Trois yearlings tardifs complètent la demi-douzaine. Deux portaient encore des plumes de nid, le troisième avait terminé la mue in extremis. Ils ont été un peu à la peine en début de saison et tous trois ont passé une nuit à la belle étoile. Ils se sont améliorés au fil des semaines. Ce ne seront pas trois cracks mais je leur donne la chance de se manifester l’année prochaine.
Les voyageuses.
J’ai joué les femelles au veuvage.
Elles n’avaient rien d’exceptionnel et je n’en attendais pas d’exploits à vrai dire. Elles ont finalement dépassé mes espérances. Je ne garderai que trois femelles yearlings.
J’ai engagé la saison avec cinq femelles issues de l’équipe de 1999. Elles s’étaient très bien comportées comme jeunes et comme yearlings. On dit souvent des femelles jouées au veuvage qu’elles sont au mieux à un an et baissent de rythme ensuite. Je crois qu’il en est ainsi pour une bonne part. Mes « deux ans » n’ont pas été mauvaises mais bien moins pointeuses et régulières que l’année d’avant. La plupart passeront à l’élevage. Je connais pas mal de femelles qui ont tenu 4 et 5 ans avec succès au veuvage. La meilleure chez moi, la 846/98 en était à sa quatrième saison de concours. Il est toujours des exceptions à la règle.
Les pigeonneaux.
Il n’est pas d’année sans l’un ou l’autre concours désastreux.
Ce qui se termine en désastre pour l’un se résume parfois à une parfaite réussite pour l’autre.
Les désastres sont le fait de mauvaises conditions climatiques mais la constitution du pigeon, le facteur chance et surtout la condition physique du moment déterminent l’ampleur des dégâts à des degrés différents par colonie. Le Dourdan pour pigeonneaux du 7 juillet s’est très mal déroulé chez nous. Tout le monde a subi des pertes, même parmi les vieux. Comme toujours ce qui passait pour un désastre dans certaines colonies se réduisait à la perte d’un ou deux pigeonneaux ailleurs. Je ne m’en tire pas mal en général et je perds peu de pigeons, mais cette fois j’étais au nombre des grandes victimes. J’avais engagé 45 pigeonneaux et il en était rentré une trentaine le soir. Il en est encore revenu l’un ou l’autre par la suite. Il en manquait 15, en majorité des mâles, à l’appel final.
Il y va d’un cas typique: par mauvais temps on perd plus de jeunes mâles que de femelles. Les prévisions n’étaient pas bonnes pour le 7 juillet mais j’avais tenu à respecter mon intention d’engager tout le monde. Cela aura été la dernière fois que j’engage des pigeonneaux lorsque les prévisions météorologiques sont mauvaises. Juré!
Je ne m’explique pas pourquoi mes pertes furent si nombreuses.
Mes pigeonneaux n’étaient pas malades. Ils avaient remporté ± 50 % de prix jusque-là, mais ils n’étaient pas non plus en super condition. Je vous ai déjà parlé de ma volière devant la cage des pigeonneaux et sur ma méfiance concernant sa réelle influence sur la forme. Je n’ai toujours pas de réponse, mais j’ai fermé la volière après le 7 juillet. C’est peut être un hasard et cela n’a probablement rien à voir avec la volière, mais depuis cette date j’ai vu s’améliorer la condition de mes jeunes mâles surtout de jour en jour. Ils ont volé un Noyon le 21 juillet et un très éprouvant Marne le 28 avec de bons résultats.
J’employerai encore mes volières, mais je n’y placerai probablement plus de pigeons en saison de concours.
L’avenir se prépare.
Je m’amuserai encore quelques semaines avec une ou deux jeunes femelles et en entraînant quelques tardifs. Les jeunes mâles qui m’inspirent confiance sont passés au colombier de veuvage au moment où les veufs ont été accouplés. J’aurais pu jouer encore quelque temps avec mes veufs et mes pigeonneaux;
ils étaient toujours en forme et bien en plumes. Je n’ai pas voulu prendre de risques. Il est tellement de casiers vides au colombier de veuvage que je dois songer très sérieusement à l’avenir. Je ne pourrai certainement pas garnir tous les casiers, à moins que les tardifs que je dois toujours dégrossir me plairaient énormément. Cela ne me gène guère d’avoir quelques casiers non habités. La qualité compte bien plus que la quantité en colombophilie.
[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]
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L’arrière saison – pigeon voyageur