Soucis De Colombophile Pigeon Voyageur
18 avril 2020 Par admin

Soucis de Colombophile – pigeon voyageur

Soucis De Colombophile Pigeon Voyageur

En début de saison les amateurs font vacciner leurs pigeons par le vétérinaire. Il n’iront pas pour autant lui présenter à répétition des pigeonneaux à vacciner en cours de saison. Les jeunes d’été et les tardifs seront donc vaccinés de moins en moins et cela risque de nous ramener la paramyxovirose. Nous ne devons pas hésiter de conclure que l’ancienne formule qui autorisait l’amateur à vacciner lui-même était bien meilleure que l’actuelle selon laquelle la vaccination doit s’opérer obligatoirement par le vétérinaire.

Connaissez-vous un colombophile qui n’est jamais contrarié par le comportement de ses pigeons? Je dois remonter plusieurs années en arrière pour me rappeler le temps où on jouait à pigeons sans se faire le moindre souci. Cela marchait ou cela craquait. J’avais 20 à 30 pigeons alors et j’achetais 30 à 40 bagues pour la saison.
Paramyxo, adeno, circo ou pertes de pigeonneaux en masses; nous ne connaissions pas cela. La trichomoniase était un mot savant. Lorsque les pigeons allaient au champ après la moisson il arrivait bien que l’un ou l’autre présentait du muguet ou quelques poquettes. Mais cela n’inquiétait personne; le sulfate de cuivre agissait avec succès contre la trichomoniase. Les progressistes protégeaient déjà leurs pigeonneaux contre les poquettes et la diphtérie avec l’Ovo-Peristerine.
Paratyphose ou salmonellose se repéraient uniquement à la lecture du dictionnaire. Le « mal d’aile » apparaissait également de temps à autres. Nous consultions rarement un vétérinaire. Il y en avaient fort peu d’ailleurs qui connaissaient quelque chose aux pigeons.
Tout le monde intervenait à sa manière charlatanesque et tout compte fait nous subissions moins de mal que de nos jours. Nous nous sommes mis à garder plus de pigeons par la suite et nous voilà attaqués de plus en plus par les virus et les bactéries . L’un et l’autre ont certainement des points communs.

On ne retourne pas en arrière
La colombophilie moderne veut que nous participions à tous les concours, avec une masse de pigeons, en veillant de ne laisser rien au hasard. Malgré notre perspicacité et le fait de veiller à mettre les points sur les « i » nous sommes régulièrement surpris par l’un ou l’autre accident de parcours. Adeno, circo, appelées maladie des pigeonneaux, pertes de nombreux pigeonneaux, adeno Il etc., tous ces maux nous tombent dessus aux moments les plus inattendus.
On tient tout en parfait état: l’élevage a admirablement bien réussi, les vieux pigeons sont en excellente santé et les pigeonneaux tiennent l’air durant des heures. Cela autorise de se coucher tranquille et même heureux sous la couette. Et vlan! Le lendemain on trouve le colombier des jeunes plein de vomissures et des pigeons à gros dos. Je m’en voudrais de jouer les « négativistes », mais telle est la réalité.

 

Comment éviter le mal?
Certains malheurs nous accablent et nous ne pouvons comprendre pourquoi.
Profitant du beau temps vous organisez un petit vol d’entraînement pour vos pigeonneaux ou vous les mettez à la société pour une étape de 50 ou 70 kilomètres et plus de la moitié ne rentre pas! La sécurité hygiénique peut être assurée à l’extrême, si l’adeno Il s’infiltre dans vos installations vous compterez de nombreux morts.
Comment ou pourquoi?
Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas. Nous pouvons nous prémunir contre la plupart des maladies en vaccinant en temps opportun et en consultant régulièrement un vétérinaire spécialisé.

Vaccin paramyxo
La formule de vaccination contre la paramyxovirose nous pose toujours un sérieux problème dans le pays. Avant d’engager la saison des concours nous devons présenter à la société une attestation du vétérinaire, prouvant que nos pigeons ont été vaccinés. Dans le passé les amateurs vaccinaient eux-mêmes pour la plupart. Le vétérinaire qui signait l’attestation cédait le vaccin à l’amateur qui pouvait opérer lui-même. Les petits restants étaient gardés au frigo et servaient à vacciner des jeunes tardifs par la suite. Si besoin on se procurait encore un petit flacon à la pharmacie. De cette manière tous les pigeons étaient toujours vaccinés et la paramyxovirose ne nous toucha plus durant de nombreuses années.
Le vétérinaire devrait songer au bien-être des pigeons, comme le médecin s’occupe en premier de la bonne santé de ses patients.
Il est malheureusement en Belgique une quantité de vétérinaires qui ont trouvé moyen de se faire pas mal d’euros grâce à la vaccination obligatoire contre la paramyxo. Ils refusent de fournir le vaccin et de signer l’attestation s’ils ne peuvent vacciner eux-mêmes les pigeons. Vaccin, heures de présence, frais de déplacement éventuels, le tout additionné représente bien vite une somme rondelette. Les colombophiles sont de braves gens; ils veillent avant tout au bien-être de leurs pigeons et ne se font pas prier pour payer.
Les vétérinaires qui appliquent la loi et exigent que leur soient réglés tous les frais prétendent qu’ils agissent ainsi parce que l’Ordre des Vétérinaires les y obligent.
Il semble pourtant y avoir dans le pays bon nombre de vétérinaires qui n’observent pas cette règle à la lettre. Pour quelle raison? Echappent-ils à l’Ordre des Vétérinaires, où n’en tiennent ils pas compte? Où bien les autres veulent-ils uniquement se faire le plus d’argent possible? Toutes ces questions m’ont été posées à répétitions ces récentes semaines, mais je ne puis y répondre. Plusieurs amateurs me confient que leur vétérinaire fait peu de cas de tout cela.D’autres ont franchi la frontière pour réduire les frais. Les colombophiles ne sont pas les moins doués pour se tirer d’affaire.

 

Evolution
Les vétérinaires qui persisteront à appliquer la règle se feront pas mal d’argent en peu de temps, mais c’est très mauvais pour la colombophilie. La majorité des colombophiles resteront fidèles à leur vétérinaire. Ils le laisseront vacciner en début de saison et paieront les frais complémentaires sans broncher.
Je les vois mal pourtant courir le voir à répétition en cours de saison pour faire vacciner l’un ou l’autre pigeonneau et payer en conséquence. Je crains donc que, contrairement au passé, les jeunes d’été et les tardifs ne seront bien souvent pas vaccinés et cela risque de voir le mal nous assaillir à nouveau.
La situation deviendra trop coûteuse pour certains et d’autres préféreront renoncer plutôt que de se soumettre plus longtemps. L’un est si redoutable que l’autre et je ne vois vraiment pas comment y remédier.

[ Source: Article édité par M. André ROODHOOFT – Revue PIGEON RIT ]

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